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A Auch, il fera beau demain...

Par midi olympique
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Après un dépôt de bilan, le club de Auch a été relégué de fédérale 1 en honneur. triste sort pour un bastion du rugby français.

Le stade Jacques-Fouroux est triste. Le « Petit Caporal » doit lui aussi verser quelques larmes de là-haut. Le FC Auch Gers, bastion emblématique du rugby français, n’est plus. Il aura fallu du temps aux Auscitains et à tous les Gersois pour se rendre définitivement à l’évidence et pour accepter cette réalité si brutale. Bien sûr, cela se murmurait depuis belle lurette. Personne n’était vraiment dupe… Mais de là à penser qu’un jour le FC Auch Gers allait mourir… Le couperet effilé de la guillotine est tombé. Les Auscitains, qui évoluaient encore en Fédérale 1 poule élite la saison passée, vont désormais devoir rouler leur bosse en Honneur. Un choc pour tous les joueurs, bénévoles et supporters, attachés à leurs racines. De toute façon, inutile de regarder dans le rétroviseur et de ruminer. La vérité est bien celle-là. Pour Patrick Bosque, qui a mené les Espoirs du FCAG jusqu’au précieux bout de bois il y a quelques mois, la pilule a également été difficile à digérer. Il a lui aussi longtemps espéré que son club allait sauver sa peau en Fédérale 1. Mais non. « Nous avons été abasourdis, concède le nouvel entraîneur de l’équipe première. Nous ne nous attendions pas à cela. Avec les Espoirs, la saison a été fantastique. Nous avons été champions de France. Au début, nous pensions au moins que le club parviendrait à rester en Fédérale 1. Nous avons essayé de retenir un maximum de joueurs. Mais beaucoup n’ont pas supporté de descendre en Honneur. » 

Le choix du cœur

Patrick Bosque et son acolyte, l’ancien pilier et entraîneur des avants, Grégory Menkarska, se sont eux aussi posé beaucoup de questions. « C’est légitime je pense, confie « Titi » Bosque. Nous avions d’autres sollicitations par ailleurs. Mais nous avons finalement fait le choix du cœur. Nous avons pris nos téléphones et essayé de mobiliser un maximum de joueurs pour tenter ce nouveau pari. J’ai d’ailleurs fait revenir ma licence à Auch, en cas… Auch est une grande famille. Nous avons été heureux de voir que de nombreux Gersois, formés à l’école de rugby et qui avaient quitté le club quand celui-ci évoluait dans les hautes sphères, sont revenus spontanément au bercail. Un énorme cri du cœur s’est fait ressentir. De nombreux joueurs ont été solidaires de la situation et se sont engagés pour reconstruire ce club qui s’appelle désormais le Rugby Club Auch. » RCA. Il va encore falloir un peu de temps aux Gersois pour apprivoiser ce nouveau nom, pour rompre avec les souvenirs et pour aller de l’avant. Dans ce championnat Honneur encore méconnu, les Auscitains ne savent pas encore quelle sera leur place. « Tout le monde a un discours ambitieux, avoue Patrick Bosque. Nous espérons vraiment réussir. Mais nous devrons avant tout respecter ce championnat et les acteurs qui le composent. Il va falloir le découvrir, s’y adapter et repartir du bon pied. Nous devrons pour cela rester humbles et modestes, mais surtout, surtout, prendre à nouveau du plaisir. La Fédérale 1, nous en rêvons tous. Mais il ne faut pas oublier que nous avons pris un gros coup sur la tête. La vérité se fera sur le terrain. Mais nous sommes tous motivés et déterminés à relever ce pari. » La vie reprend son cours sur les bords du Gers. Doucement mais sûrement, le rugby est en train de renaître dans la cité de D’Artagnan. Et tout le monde l’espère : il fera beau demain…

par Mathilde Lacrouts 

 

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