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Domvo voit le bout du tunnel

Par Jérôme Prévot
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    Domvo voit le bout du tunnel
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A l'UBB depuis les crabos, Darly Domvo espère enfin vivre une saison pleine. Depuis fin 2014, sa carrière a été marquée par deux coups du sort qu’on ne souhaite à personne.

Il est au club depuis la catégorie Crabos, mais nous étions presque tentés de le classer parmi les recrues de l’UBB… Car l’arrière Darly Domvo n’a vraiment plus beaucoup joué depuis un an et demi : sept matchs en 14-15, six en 15-16 et quatre la saison passée : un bilan famélique indigne de sa classe naissante. Il a vécu le cauchemar de tout joueur professionnel : deux graves entorses aux genoux quasi consécutives, à droite puis à gauche, deux articulations « fusillées » à Oyonnax, puis à La Rochelle en novembre 2014 puis en avril 2016. « La première fois sur un plaquage, la seconde fois tout seul, sur une réception. » Deux absences interminables, de près d’une année chaque fois, en tenant compte du passage avec les espoirs pour se refaire la main. Car il ne suffit pas de rechausser les crampons pour retrouver la plénitude de tout son potentiel. La saison dernière, il a repris la compétition début décembre en espoirs avant de retrouver l’équipe première en mars contre le Stade Français et d’être enfin titularisé à Brive en avril. On imagine les affres par lesquelles il est passé, pendant cette période sombre, : « C’est forcément dur moralement, surtout après la deuxième blessure. Mais dans mon malheur, je connaissais un peu la musique alors je savais quelles étapes il fallait franchir. Aujourd’hui, je n’y pense presque plus… »

 Une prolongation qui l’a soulagé

Formé à Royan, passé par La Rochelle, il vient d’atteindre son quart de siècle car il a débuté chez les professionnels lors de la toute première saison de l’UBB en Top 14 en 2011-2012, lors du dernier match de la saison face à Perpignan, une rencontre qui comptait pour du beurre et qui avait permis à Vincent Etcheto de lancer quelques jeunes talents. Dès son arrivée, Raphaël Ibanez fit de lui l’un des pionniers de la formation de l’UBB. « Oui, je m’entendais plutôt bien avec Raph qui m’a vraiment fait confiance dès ma deuxième année chez les pros. » Il a désormais assez de recul pour se confronter à l’Histoire avec un grand H de son propre club. « Mon meilleur souvenir, c’est un match que je ne jouais pas : la victoire face à Gloucester en barrage européen. Sur le moment, nous avons vraiment ressenti l’avancée du club. » On le sent désormais mûr pour devenir « taulier » à son tour à un poste où l’UBB n’a pas recruté de très grand nom. La concurrence se jouera sans doute entre lui, Nans Ducuing et Geoffrey Cros pour le numéro 15. « Je peux aussi évoluer à l’aile, mais j’ai une préférence pour le poste d’arrière, c’est clair, dans un registre de relanceur, j’aime bien porter le ballon en troisième rideau. Au début avec Vincent Etecheto, j’ai dû apprendre à jouer au pied quand il le faut. » Il a dû apprendre à travailler avec un nouvel entraîneur l’Anglais Rory Teague. « Les deux nouveaux coachs savent faire la part des choses. Ils savent chambrer et faire de l’humour en dehors des séances mais sur le terrain, c’est très sérieux. » Il va donc aborder le prochain exercice avec quelques atouts dans sa manche et surtout avec un poids en moins sur la poitrine car quand on galère de blessure en blessure on pense aussi à son contrat grignoté par le temps : « J’étais en fin de contrat en 2017, je me posais pas mal de questions puisque je ne jouais finalement pas beaucoup en équipe première, mais le président m’a fait confiance et m’a prolongé. » C‘était en novembre 2016 et la dernière pente est devenue un peu moins rude…

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