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Grégory Le Corvec : « Un rôle de l'ombre »

Par midi olympique
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    Grégory Le Corvec : « Un rôle de l'ombre »
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Arrivé en 2012 en tant que joueur, l’ancien troisième ligne a pris les rênes du club à l’été 2015.

Grégory, comment avez-vous vécu la finale du banc ?

Je suis passé par toutes les émotions. Quand Bergerac, sur le dernier maul, s’écroule dans l’en-but, la tension est incroyable. Ça a été une énorme frayeur. Alors quand l’arbitre siffle la fin quelques secondes plus tard, je comprends que par bonheur un joueur s’est mis en dessous du ballon et là c’est l’explosion, la délivrance. Ce titre c’est l’aboutissement d’une saison incroyable en tous points. Puis, c’est vrai que soulever ce bouclier avec le RCHCC a une saveur particulière à mes yeux…

 

C’est-à-dire ?

Avant de devenir entraîneur, c’est ici que j’ai disputé mes trois dernières saisons et terminé ma carrière de joueur. J’y ai redécouvert le rugby amateur, bien loin des infrastructures du monde pro. Quand j’avais un joueur blessé je devais démarcher les hôpitaux, pour avoir un rendez-vous rapide, ce qui paraît impensable en pro. Il a fallu bouger tout le monde, trouver des solutions, du matériel. J’ai voulu gérer énormément de choses pour mettre les joueurs dans un confort. Et finalement, comme au haut niveau, on retrouve une pression et une envie de toujours bien faire dans le monde amateur. Puis, on ne va pas se mentir on avait un bon groupe, de bons joueurs, avec un bon état d’esprit. Ça nous a permis de nous épanouir dans ce qu’on aime faire : le rugby.

 

En quoi votre expérience d’ancien professionnel a-t-elle compté lors de cette rencontre ?

Avec l’Usap, j’ai disputé plusieurs finales, mais je me suis surtout appuyé sur le titre de 2009. Le piège à éviter était évidemment de considérer que la qualification en finale était une fin en soi. C’est une facilité dans laquelle tombent beaucoup d’équipes. Je leur ai donc répété qu’il fallait absolument faire preuve d’humilité, de courage et savoir rester dans leur bulle car cette finale leur appartenait. Finalement, je pense surtout avoir servi de catalyseur.

 

Peut-on comparer le gain d’un titre de champion de France en tant que joueur (2009, avec l’Usap) et d’entraîneur ?

Non c’est incomparable. Être champion de France avec l’Usap était un rêve de jeunesse. Cette année, l’émotion est très différente, bien plus intérieure. On a un rôle de l’ombre, on doit mettre les joueurs dans les meilleures dispositions pour qu’ils s’épanouissent, c’est passionnant.

 

Quel sera l’objectif du RCHCC la saison prochaine ?

On voudra rivaliser avec les autres clubs, prendre du plaisir et montrer que notre place en Fédérale 1 n’est pas usurpée. Cette année, l’appétit est venu en mangeant et le dessert était magnifique. Maintenant il ne faudra pas tout gâcher la saison prochaine. Le rugby est un éternel recommencement et si on ne garde pas les pieds sur terre on risque d’aller vers de grandes désillusions. Alors j’espère que les joueurs vont profiter du titre. C’est un moment fabuleux. Mais dès la reprise, le 21 juillet, nous basculerons immédiatement sur la saison à venir. A nous désormais de franchir les échelons et de pérenniser le club dans cette nouvelle division. Afin de jouer les premiers rôles dans un futur proche ? Être une belle équipe de Fédérale 1 ce serait déjà magnifique.

 

Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti

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