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Revue de l'élite : les arrières

Par Simon Valzer
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    Revue de l'élite : les arrières
Publié le Mis à jour
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Ils ont créé la surprise. Ils ont déçu. Ils ont confirmé. Retour sur la saison des arrières du Top 14

Malié et Buttin au rendez-vous

Sur un poste où l’on remarque que les trois premières places sont occupées par des joueurs étrangers, deux jeunes Français se sont illustrés à l’arrière de leurs équipes. Le premier est le Palois Charly Malié, qui a réalisé sa meilleure saison de sa jeune carrière. Arrivé dans le Béarn il y a deux ans, l’ex-Montalbanais avait déjà réalisé une saison honnête alors qu’il découvrait l’intensité du Top 14 (14 matchs, 7 titularisations, 1 essai). La saison dernière, l’arrière de 25 ans a encore franchi un cap en cumulant 23 apparitions en Top 14, dont 18 en tant que titulaire et en marquant deux essais. Rassurant au fond du terrain et propre sur ses interventions, Malié aura tout le loisir de confirmer son potentiel dans l’exercice à venir. L’autre grande satisfaction est venue de Bordeaux-Bègles, où Jean-Marcellin Buttin a signé lui aussi la meilleure saison de sa carrière. Au sein d’une ligne de trois-quarts qui s’avéra moins tranchante et entreprenante que par le passé, l’arrière de 26 ans a brillé par sa capacité à remporter ses duels et à remonter les ballons du fond du terrain. Un apport offensif matérialisé par ses trois essais en championnat, auxquels il faut en ajouter deux en Coupe d’Europe.

Fall et Mogg, saison galère

Les arrières montpelliérains ont connu des saisons pour le moins délicates, à commencer par l’international français Benjamin Fall qui accumulé les blessures musculaires plus ou moins graves au niveau des cuisses: victime d’une déchirure à la cuisse gauche lors d’un match de Champions Cup à la mi-octobre, Fall en a connu une autre à la fin du mois de décembre qui l’a tenue éloigné des terrains pendant trois semaines. Mi-avril, Fall vit sa saison carrément terminée avant même le lancement des phases finales, en raison d’une déchirure à la cuisse. Son partenaire Jesse Mogg n’a lui non plus pas été épargné. Classé septième de la précédente revue de l’élite, l’ex-Wallaby a quitté le Top 10. Déjà moins tranchant que l’année passée, l’arrière australien a vu sa fin de saison perturbée par plusieurs blessures survenues au mois de mars puis avril, avant de se résoudre à se faire opérer de la main. Une opération qui scella dès lorsla fin de sa saison.

Dulin, Germain, Palis toujours là

Même s’il a alterné le bon et le moins lors de la tournée d’automne du XV de France en Afrique du Sud, Brice Dulin a signé une très belle saison avec son club, le Racing 92. Constant et rarement blessé, ce n’est pas un hasard si Dulin figure parmi les arrières qui comptent le temps de jeu le plus conséquent. Idem pour l’incontournable Briviste Gaëtan Germain, encore impressionnant cette année. Avec 324 points inscrits, il termine meilleur réalisateur du championnat pour la deuxième année consécutive. Seules des lacunes en défense l’empêchent de monter sur le podium. A Castres, Geoffrey Palis a encore prouvé toute l’étendue de son talent. Impeccable sous les ballons hauts et précis et puissant dans son jeu au pied d’occupation, Palis est suivi de près par le staff du XV de France qui l’a convoqué pour les tests de novembre 2016, ainsi que pour le dernier Tournoi, sans toutefois jamais entrer dans le groupe des 23. Citons enfin l’insaisissable arrière grenoblois Gio Aplon, qui s’est encore illustré par son apport offensif avec sept essais inscrits malgré le contexte dans lequel son groupe a évolué tout au long de la saison.

Spedding, Médard : une année à oublier

Il y a un an pile, le Toulousain Maxime Médard trônait au sommet de ce classement. Un an après, il en a disparu. Une preuve de plus que les choses vont vite dans le monde impitoyable du sport. Certes, son début de saison a été contrarié par sa convalescence nécessaire après deux interventions chirurgicales : une au poignet, et une autre à l’épaule. Et malgré ses efforts qui lui ont permis d’engranger cette année un temps de jeu conséquent (21 titularisations toutes compétitions confondues), l’arrière international n’a jamais vraiment retrouvé le niveau de performance auquel il évoluait la saison dernière. Le Clermontois Scott Spedding a lui aussi déçu, tant en club qu’en sélection. A Clermont, il fut successivement doublé par Isaia Toeava, puis Abendanon. Il fut aussi le grand absent des phases finales, la présence de l’indispensable Aurélien Rougerie sur le banc le privant d’une place de remplaçant. Enfin, dans une moindre mesure, l’arrière anglais du Lou Delon Armitage entre aussi dans les déceptions de ce championnat. En dépit d’un temps de jeu important (1349 minutes, 17 matchs et autant de titularisations), l’ancien Toulonnais s’est montré bien moins tranchant que l’année dernière, à l’image de son seul essai marqué, contre huit l’année dernière avec le RCT alors que le Lou a pourtant démontré d’honorables dispositions offensives.

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