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Jonathan Davies : « On peut battre les Blacks »

Par Marc Duzan
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    Jonathan Davies : « On peut battre les Blacks »
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À Auckland, l’ancien clermontois fut le meilleur joueur des Lions britanniques et irlandais. Il se projette sur le deuxième test de la série et se marre, à l’évocation des troubles passés…

Comment appréhendez-vous ce deuxième test face aux All Blacks ?

Si nous sommes plus précis dans nos transmissions de balle, si nous mettons l’énergie nécessaire dans les zones de ruck pour ralentir leurs possessions, on peut battre les All Blacks. Nos adversaires ont été brutaux dans ce secteur de jeu et nous n’avons jamais rivalisé. Ce deuxième Test de la série servira donc de révélateur : avons-nous assez de caractère pour les faire douter ? Je suis persuadé que oui.

Quelle sera votre stratégie, à Wellington ?

Nous n’allons pas révolutionner le plan de jeu ayant souvent mis les All Blacks sous pression, la semaine dernière. À l’Eden Park, nous nous sommes créé une foule d’occasions d’essais que nous n’avons su concrétiser. Pourquoi ces erreurs ? Manquons-nous de repères ? Serons-nous meilleurs à Wellington ? Pour moi, c’est évident. Notre équipe n’a même pas un mois de vie commune. Chaque jour qui passe lui donne plus de force.

Vous participez à la deuxième tournée de votre carrière, avec les Lions britanniques et irlandais. Que vous reste-t-il de celle disputée en Australie, il y a quatre ans ?

Une aventure humaine exceptionnelle, inoubliable. Nous étions allés chercher au plus profond de nous-mêmes pour remporter cette série de tests en Australie. Je sais ce que représente l’emblème des Lions pour mes coéquipiers. Je sais surtout qu’ils sont prêts à aller au-delà de leurs limites pour défendre ce maillot. Aucun d’entre-nous ne pense que les All Blacks sont invincibles.

Au cours de cette tournée de 2013, vous aviez été au centre des conversations et d’une incroyable polémique : comment Warren Gatland vous avait-il annoncé que vous remplaceriez Brian O’Driscoll à Sydney, pour le troisième et dernier test de la série ?

Sur le moment, ce fut une situation assez étrange à vivre, je dois bien l’avouer. Brian O’Driscoll est une légende du rugby, une idole dans le monde entier. Quand Warren a annoncé la composition d’équipe, toute l’Irlande lui est donc tombé dessus…

À ce point ?

Oui ! Il était l’ennemi public numéro 1 et moi, j’étais l’ennemi public numéro 2 ! (rires)

Comment le coach avait-il alors légitimé sa décision ?

Je n’en ai jamais parlé directement de ça avec Warren (Gatland). Un matin où je m’entraînais comme d’habitude au poste de premier centre, Rob (Howley, l’entraîneur des trois-quarts) est venu vers moi et m’a dit : « Jon, tu as quatre jours pour apprendre le rôle du numéro 13 dans nos lancements de jeu. Tu comprends ce que je veux dire, n’est-ce pas ? » À cet instant, j’ai su qu’une tempête allait éclater…

Aviez-vous raison ?

Oui… Le jeudi matin, les coachs ont annoncé que Brian (O’Driscoll) était hors du groupe et qu’au milieu du terrain, je commencerai la rencontre aux côtés de Jamie (Roberts). Très vite, mon téléphone portable s’est mis à sonner. Je recevais des messages du monde entier : parfois pour me féliciter, parfois non… (rires)

Comment avez-vous réagi ?

Que vouliez-vous que je fasse ? Je n’allais pas rendre mon maillot ! Pour tout vous dire, je me souviens que la veille de ce dernier test, mes parents m’avaient invité à déjeuner dans un restaurant du centre-ville de Sydney. Vous savez quoi ? Ils me demandaient de marcher quinze mètres devant eux ! Mes propres parents ne voulaient pas être vus avec moi ! (rires)

 

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