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Coupe du monde - 20 ans: La Nouvelle-Zélande écarte la France

Par midi olympique
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    Coupe du monde - 20 ans: La Nouvelle-Zélande écarte la France
Publié le Mis à jour
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Dominés durant le premier acte, la France a réussi un second acte admirable mais insuffisant pour venir à bout des Baby Blacks (39-26). Les Bleuets n'iront pas en finale et retrouveront les Baby Boks pour la troisième place dimanche. La finale opposera elle l'Angleterre, tenante du titre à la Nouvelle-Zélande.

Le résumé du match

Une Marseillaise entonnée à plein poumon avec sourire et conviction dans le stade Mikheil Meskhi de Tbilissi. Puis un Haka commencé par un cercle des Baby Blacks avant une dispositin plus classique du Ka Mate. Deux équipes qui se défiaent du regard pendant plusieurs minutes une fois le rituel maori terminé. Les Bleuets avaient envie de faire douter leurs adversaires avant même le coup d'envoi. Ce sont pourtant les Néo-Zélandais qui ouvraient le score après deux minutes de jeu et une pénalité de Falcon, le meilleur réalisateur de la compétition qui venait sanctionner une faute du talonneur tricolore Dufour. Sur son premier ballon porté, la France se faisait contrer. Et la mêlée bleue était sanctionnée à la 6ème minute pour une faute de liaison de Zakaria El Fakir , le pilier de Béziers. La Nouvelle-Zélande mettait de la vitesse et allait à l'essai dès la 9ème minute avec un essai de son arrière Jordan après un superbe offload de Faingaanuku. Au départ l'action était pourtant entâchée d' une mauvaise transmission entre le pilier droit Rakete-Stones et le capitaine Luke Jacobson. Le score était de 10-0 après dix minutes. Le talonneur Aumua perçait et Jalibert sauvait la patrie en catastrophe dans ses 22 mètres. Dominés à l'impact, les coéquipiers du capitaine Florian Verhaeghe voyaient Falcon inscrire un nouvel essai après une touche bien négociée et douze minute de jeu (12-0) . La défense française, pourtant la meilleure de la compétition avant la rencontre ne pouvait que constater les dégâts. Pire, les Français perdaient la maîtrise de leurs nerfs. Alors que le maul ne donnait rien, Baptiste Pesenti se mettait à la faute à la 23ème en donnant un coup de pied à un néo-zélandais. Le flanker de la Section paloise laissait ses coéquipiers à quatorze. Les Néo-Zélandais ne se laissaient pas compter et profitaient de l'infériorité numérique. Les Baby Blacks prenaient l'axe et Papalii allait derrière la ligne pour le troisième essai de la Nouvelle-Zélande. Falcon transformait et le score était de 22-0 après 26 minutes de jeu. Les jeunes néo-zélandais déroulaient à l'image du coup de pied de Falcon que Jordan récupérait à la course. Arthur Retière arrivait à empêcher le quatrième essai par un sauvetage in extremis. Sur l'action qui suivait, la mêlée kiwi enfonçait sa vis-à-vis à sept contre huit. Aumua allait en touche juste avant d'aplatir. Baptiste Couilloud s'accrochait au numéro 8 Mikaele-Tuu pour faire tomber le ballon et annihiler une nouvelle action très dangereuse. Sous pression constamment, les Bleuets s'arc-boutaient en défense. À la 35ème, au départ d'une action dans le camp noir, Aumua, impressionnant de tonicité et de vivacité perçait sur l'aile droite, se permettant de prendre de vitesse Arthur Retière et après un changement de sens et une chistera de Falcon, Caleb Clarke faisait gonfler ses statistiques et le tableau d'affichage (29-0). Contrariés dans les rucks, les jeunes Coqs se retrouvaient soumis à peau de chagrin. Théo Millet rentré à la place de Jalibert créait la première vraie grosse occasion d'essai française juste avant la mi-temps mais faute de soutien cela ne donnait rien.

Au retour des vestaires, la Nouvelle-Zélande continuait d'imprimer son rythme. Alternant jeu au près et sur les ailes, le cinquième essai était aplati par Aumua (36-0 à la 47ème). Il fallait attendre la 50ème pour voir le premier essai français de la rencontre après une bonne combinaison en touche entre Alexandre Roumat et Baptiste Couilloud. Le demi de mêlée lyonnais permettait à son équipe de ne pas rester sur un score vierge. Arrate transformait (36-7, 51ème). La France se rebiffait et inscrivait un deuxième essai par Pesenti sur une contre-attaque pleine de panache (36-14, 54ème, lire ci-dessous) . Malheureusement les imprécisions françaises, un ballon envoyé dans le vide, un autre tombé ne permettait pas aux Bleuets d'ancrer le doute dans l'esprit néo-zélandais. Sans complexe, la France montrait un tout autre visage avec un coaching payant en première ligne. L'alignement et la mêlée tricolore montraient de belles choses. Le talonneur remplaçant , joueur du Stade toulousain Peato Mauvaka plantait un troisième essai à la 64ème à la sortie d'un groupé pénétrant , dans un deuxième acte de belle facture (36-19). Tauzin inscrivait même un quatrième essai après une action de près de 90 mètres qui faisait écho à un gros travail d'Uberti et un coup de pied de recentrage de Buros. Ce qui faisait dire que le fameux French Flair n'était pas tout à fait mort (36-26 à la 71ème minute). Preuve de la relative nervosité néo-zélandaise, Faingaanuku était coupable d'un vilan plaquage sur Uberti à la 73ème. Sans recevoir de carton jaune cependant. Arthur Retière se démenait comme un diable pour faire revenir son équipe à moins de cinq minutes de la rencontre. Mais la Nouvelle-Zélande et l'arbitrage se montraient intransigants. Une faute française à la 78ème après un grattage de Christie  permettait à Falcon de conforter l'avance de siens (39-26). Et le score n'allait plus bouger. Le rêve français était passé.

 

 

Le fait du match : Une équipe de France aux deux visages

Les Bleuets auront peut-être des regrets quant à leur premier acte. Dominés, privés de ballon, indisciplinés, les jeunes français ont donné le bâton pour se faire battre et n'ont rien pu faire à la supériorité néo-zélandaise, évidente. Avec 29 pts inscrits pour zéro encaissé, les Baby Blacks ont pu gérer leur deuxième période même si la France a dominé globalement le second acte contrariant comme très rarement les jeunes hommes en noir (26-10). De la 50ème à la 80ème, quatre essais français furent inscrits. Quelle réaction d'orgueil !

 

L'essai du match : Baptiste Pesenti à la 54ème

Parmi la kyrielle d'essais néo-zélandais, difficile d'en détacher un. Les essais français, de très belle facture, méritent ainsi aussi d'être soulignés. Le deuxième est un modèle de contre-attaque. Arrate arrachait le ballon près de son en-but et Buros perçait avant de servir le centre du Biarritz Olympique. Couilloud était au soutien et croisait pour Tauzin qui allongeait sa passe sur Pesenti, décalé qui mettait les cannes pour résister au défenseur néo-zélandais. Une belle récompense pour celui qui avait reçu un carton jaune en première mi-temps.

 

Les meilleurs :

Pour la Nouvelle-Zélande : Aumua, Rakete-Stones, Papalii, Mikaele-Tuu, Enari, Falcon, Clarke, Leger, Jordan.

Pour la France : Mauvaka, Roumat, Couilloud, Arrate, Millet, Buros.

 

 

Par Enzo Diaz

 

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