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Rois déchus

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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Dépassés, les Ciel et Blanc ont abandonné leur Bouclier et tiré un trait sur une saison noire.

Dire que le Racing ne « méritait » pas d’être champion est une immense connerie. Si les titres incluaient une quelconque notion de « mérite », Dax, Narbonne et Clermont auraient des trophées plein les armoires. C’est donc bel et bien parce qu’il en était cette fois-ci incapable, et non imméritant, que le champion de France est tombé à Marseille face à plus fort que lui. Laurent Labit ne dit pas autre chose : « Nous n’avons pas rivalisé dans les collisions, pas fait régner l’ordre dans les rucks et pas été assez efficaces en conquête. » Ajoutez à cela que le Racing fut particulièrement maladroit et, in fine, en panne d’essence, vous comprendrez pourquoi les Ciel et Blanc ont quitté la scène plus tôt qu’ils ne le pensaient. « De toute façon, analyse Maxime Machenaud, on n’aurait pas pu être champion de France en affichant un tel niveau de jeu. » Sans regret, alors ? Ce fut peu ou prou la rengaine d’après-match, samedi soir. Conscients d’avoir partiellement sauvé une saison noire en arrachant in extremis - et sur la dernière journée ! - une place en Champions Cup pour inaugurer l’Arena, les champions sortants n’ont ni versé de larmes, ni basculé dans une colère jupitérienne. « Nous partions de trop loin, poursuit Labit. Sur trois matchs, nous ne pouvions vraiment rivaliser avec ce qui se fait de mieux en Europe. En réalité, nous avons traîné comme un boulet une intersaison trop courte. »

Dan par terre

Les Ciel et Blanc ne sont pas sortis indemnes de cette saison cauchemardesque, entachée de trop de scandales, ternie par la fuite de Johan Goosen, lancée trop près du « finish ». Plus que nul autre Racingman, la superstar de l’effectif des Hauts de Seine Dan Carter a aujourd’hui besoin d’une coupure. Plombé par l’affaire des corticos avant d’être lavé de tout soupçon, l’ancien meneur de jeu des All Blacks a semblé traîner ce dossier comme un boulet des mois durant. Après avoir pensé à rentrer en Nouvelle-Zélande, le meilleur demi d’ouverture de l’histoire est finalement resté en France. Mais sans jamais renouer avec le niveau de jeu qui fut le sien l’an passé. Ciblé dans sa zone par les attaquants clermontois, harcelé par Judicaël Cancoriet et Fritz Lee, le meneur de jeu du Racing a totalement déjoué en demi-finale. Talès entré en jeu, la ligne d’attaque francilienne reprenait soudainement vie, aplatissant trois essais en dix minutes. Allez, rideaux. On ferme le ban, on plie bagage et on oublie. Au Racing, l’histoire passée est une injure. L’important, c’est désormais d’éviter qu’elle ne bégaie…

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