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A titre d'exemples

Par Emmanuel Massicard
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Publié le Mis à jour
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Samedi soir à Ernest-Wallon, le gong va sonner pour Thierry Dusautoir. Un ultime combat, et puis s’en va après 11 saisons passées sous le maillot rouge et noir. N’en doutez pas, l’hommage surgissant des gradins sera à la hauteur de la carrière et de l’engagement du « Dark Destroyer ». Il s’en ira en laissant l’image d’un combattant exemplaire, accroché aux sommets quand bien même certains pointaient depuis deux saisons le caractère inéluctable de son déclin. Nous sommes prêts à le parier, dans quelques mois ces foutus grincheux seront les premiers à déplorer son absence sur l’air bien connu du « On ne l’a pas remplacé »… Ben voyons !

Une fois n’est pas coutume, Dusautoir ne pensera pas aux autres samedi et s’accordera, comme il le dit, le droit à l’égoïsme afin de savourer ses derniers instants d’un plaisir devenu enfin solitaire. Un choix assumé et -tout à la fois- une nécessité après une semaine largement agitée dans les entrailles d’un Stade toulousain bercé par la crise. Pour autant, aux côtés de « Titi », de McAlister à Camara, une phalange de stadistes passera brusquement dans le camp des « ex », après un tour d’honneur plein d’émotions qui viendra trancher avec le destin d’une formation qui termine piteusement au douzième rang du Top 14. Loin de son standing.

Parmi la foule des sortants, un autre ne passera pas inaperçu : Jean-Baptiste Elissalde. L’entraîneur des trois-quarts est prié d’aller coacher ailleurs malgré sa dernière année de contrat, prévenu par Fabien Pelous la semaine dernière qui lui a proposé de se pencher sur les catégories de jeunes (12, 14 et 16 ans). L’ancien demi de mêlée est ainsi contraint d’assumer seul l’échec de tout un club qui s’est enlisé dans un marasme d’incohérences autant qu’il s’est perdu dans une absence de stratégie clairement définie.

Alors, « JBE » ? Sacrifié pour l’exemple. Certainement aussi pour, indirectement, assurer l’avenir des autres quand bien même il est le seul, au sein du staff, à présenter un palmarès (deux fois champion de France depuis qu’il est entraîneur)… Il paie aujourd’hui le prix de la désunion et de ses désaccords avec Ugo Mola, dit-on en interne.

S’il ne peut être exonéré de sa part de responsabilité dans les récents échecs toulousains, Elissalde ne doit décemment pas tout porter. Ce serait trop facile et profondément injuste pour un entraîneur contraint -comme les autres- de cohabiter dans un staff construit par défaut, qu’il n’avait pas choisi. Un entraîneur dont certains, dans l’entourage du club, louent aujourd’hui les compétences techniques après avoirbien pris soin de stigmatiser les défauts…

On peut évidemment le regretter mais, ne rêvons pas, la « déchéance de compétence » est devenue la loi du genre dans un univers professionnel où l’absence de résultat se paie cash comme en témoigne encore le destin de Raphaël Ibanez et d’Emile Ntamack, qui vont eux quitterBordeaux. La roue tourne…

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