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Le taureau ailier

Par midi olympique
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Rugbyman l’hiver, raseteur l’été, entre l’ovale et le taureau, Maxime Favier fait les beaux jours d’Arles, où il est également directeur de l’école de rugby.

Leader en Promotion Honneur, Arles a un calendrier compliqué en cette fin de championnat. Après un voyage à Ajaccio hier, l’équipe va affronter ses deux adversaires directs pour les deux premières places. Comme tous les ans, à l’orée du printemps, elle devra jouer sans son ailier, Maxime Favier. Ce dernier a disputé son dernier match le 19 février, contre Sanary (29-7) signant un joli doublé. Depuis, il prépare une autre saison : celle de la course camarguaise. Samedi à Bellegarde, une première course d’échauffement a eu lieu avant le début des choses sérieuses le dimanche 2 avril. Employé par le club, directeur de l’école de rugby et ailier, le jeune homme (27 ans) est aussi et surtout raseteur. De novembre à février, il évite les plaquages des gros sur les terrains de rugby. De mars à novembre, il évite les cornes des taureaux dans les arènes. « Il y a beaucoup de similitudes par exemple entre mettre la main sur la tête du taureau et mettre un raffût, explique Maxime Favier. Il y a également l’évitement, nécessaire à 100 % face au taureau ! Quand j’ai commencé, le rugby m’a servi pour affronter le taureau. J’ai la réputation de me relever vite quand je prends des coups. »

 

« c’est comme comparer un pilier avec un demi de mêlée »

Avant de rentrer dans l’arène, Maxime a chaussé très jeune ses premiers crampons, vers 6 ans, suivant l’exemple de ses frères, Jérémy (36 ans) et Alexis (32 ans), ce dernier évoluant à Arles, à l’aile ou à la mêlée. Il est ensuite arrivé à Arles, en moins de 12 ans, quand son père a été muté et que la famille a emménagé en Camargue, à Salin-de-Giraud. Au cœur de la culture taurine, entouré de manades, Maxime Favier se prend de passion pour le taureau, au point de délaisser le rugby à la fin de l’adolescence. Il rechaussa les crampons il y a trois ans, quand il intégra le Trophée des As, le plus haut niveau. « Le groupe m’apporte plus que je ne lui apporte, reconnaît-il. Mais il m’intègre bien et mes coéquipiers s’intéressent à ce que je fais. »

Il a pour lui, une condition physique forcément optimale, et rare à ce niveau de pratique rugbystique, et une disponibilité rafraîchissante. Il se prépare seul pour être au top, échapper au taureau de trois cents à quatre cents kilos, moins lourd que dans les corridas, mais tout aussi dangereux. « Ils sont moins méchants, plus toniques et plus vifs, et plus intelligents, c’est comme comparer un pilier avec un demi de mêlée », s’esclaffe-t-il. Quand on aborde le début de la saison de course camarguaise, il reste léger mais ne cache pas ses ambitions. Troisième en 2016, il vise la première place. « Il faut toujours viser mieux, argue-t-il. Et au minimum, je veux terminer dans le top 5. »

Pourra-t-il revenir faire une pige avec les crampons dans quelques semaines en cas de qualification pour la finale de Promotion Honneur ? C’est le dilemme. Douzième en 2015, il avait été sur le flanc pendant quatre mois. Les ennuis avaient commencé après une luxation du coude contractée lors d’un match où il était venu dépanné.

« C’est compliqué, souffle-t-il. Mais ce n’est pas une éventualité à mettre de côté, si bien sûr il manque du monde. »

par Sébastien Fiatte

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