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Par Léo Faure
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Après des années d'instabilité Guy Novès et son staff semblent avoir trouvé un groupe avec lequel travailler

Il faut reconnaître ceci à Guy Novès : dans une nation où règne, depuis toujours, une joyeuse instabilité aussi culturelle qu’alimentée par la succession des sélectionneurs, l’ancien homme fort du Stade toulousain a validé son groupe, via ce Tournoi. Une volonté d’abord verbalisée, désormais actée. Novès témoigne une confiance rare en ses hommes sous le maillot bleu. « Quand j’entends les mots de certains, les critiques, par rapport à la générosité des mecs sur le terrain… Ces gens n’arrivent pas à la cheville de mes joueurs. Ça me fait plaisir », balançait même le sélectionneur après la rencontre, samedi dans l’auditorium du Stade de France électrisé par la grogne des Gallois, au regard de la fin de match. « C’est quelque chose qui vous conforte. Bien sûr qu’il y a l’obligation de bien faire, de sortir de grosses performances, mais on n’a pas le sentiment de jouer sa tête à chaque match », lui répondait Camille Lopez, quelques minutes plus tard. Lequel, justement, fait parti des grands gagnants de ce Tournoi. Appelé pour la première fois en novembre et titularisé face aux All Blacks, le Clermontois vient d’enchaîner cinq titularisations, soit l’ensemble du Tournoi. Une rareté, en France. Lopez a d’abord profité de la blessure de Trinh-Duc, puis de la méforme de Jean-Marc Doussain. Mais il a surtout convaincu, exception faite de la rencontre ratée en Irlande. Vif et créatif, il a renversé l’ordre établi qui voulait que Trinh-Duc soit l’ouvreur naturel des Bleus. Pour le Toulonnais, il faudra patienter et accepter le banc de touche, voire le poste de centre. L’illustration d’une politique : la stabilité, oui. Mais aucun passe-droit sur les performances. La seule forme du moment vaut.

La quête de l’équilibre

Plus globalement, Novès sait aujourd’hui sur qui il peut compter : une cinquantaine de joueurs, déjà utilisés et qui comptent pour l’avenir. Une équipe se dessine, suivie d’un groupe élargi dans lequel le sélectionneur pioche, sans flamber tous azimuts. S’ils n’en faisaient pas un impératif, il sait aussi que son bilan positif dans ce Tournoi plaide en son sens. Pour le jeu ? Il reste du travail, quand le chantier s’annonçait immense. Le tout pour l’attaque de novembre a vécu. Confrontés aux réalités pragmatiques que lui ont opposées l’Irlande ou le pays de Galles, les Bleus sont revenus à quelque chose de plus équilibré. Samedi, on vit même régulièrement du jeu au pied d’occupation, honni l’an dernier. « Si on se bat pour gagner des ballons, c’est pour l’utiliser. On ne va pas le rendre immédiatement au pied », prévenait Novès à sa prise de fonctions. Il tempérait il y a trois semaines, après l’Irlande. « Il faut certainement qu’on en vienne à quelque chose de plus équilibré et pragmatique ». Un ajustement qui traduit une évolution de la méthode. Si les résultats ne sont jamais mis en avant par le sélectionneur, ils sont tout de même une nécessité. Et les Bleus, en terminant troisièmes de ce Tournoi, se sont rapprochés d’un standing plus conforme à leur histoire

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