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Alfredo Gavazzi : « Nous avons posé des bases solides »

Par midi olympique
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    Alfredo Gavazzi : « Nous avons posé des bases solides »
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Avant la réception du XV de France, Alfredo Gavazzi, le président de la Fédération Italienne de Rugby a accordé un entretien à Midi Olympique, dans lequel il évoque entre autre la formation des jeunes, la place du rugby italien en Europe et plus précisément dans le Tournoi des 6 Nations.

Alfredo Gavazzi, président de la Fédération Italienne de Rugby depuis septembre 2012, n'a pas un poste de tout repos. Entre les mauvais resultats des équipes transalpines en Ligue Celte, conjugués aux mauvais résultats de l'équipe nationale dans le Tournoi, la tâche est loin d'être facile à assumer.

N'est ce pas difficile en ce moment d'être le président de la FIR ?


Cela a été une tache absorbante et en même temps stimulante. Il y a tellement de choses à améliorer pour faire progresser le rugby italien. Nous nous sommes tous investis pour réaliser les objectifs que nous nous sommes donnés.

Quels sont les espoirs qui peuvent inciter à l'optimisme au sujet de votre équipe nationale ?

Ecoutez, l'entraîneur de l'équipe nationale s’appelle Conor O'Shea, ce n'est pas Alfredo Gavazzi. Moi, je suis le président et je m'occupe de la structure, des aspects politiques. Dans le même temps, je suis dans ce domaine domaine depuis cinquante ans donc je crois comprendre pas mal de choses : il y a beaucoup de jeunes talentueux en équipe nationale et il y en a bien d'autres chez les jeunes. Moi, je n'aime pas donner de noms, mais les chiffres sont là : parmi les 31 sélectionnés pour ce match contre la France, il y en a seize qui sortent de l'Académie fédérale, soit 50%. Cela signifie qu'au bout de dix ans, grâce aux changements que nous avons apporté au système depuis mon arrivée, ce projet académique commence à avoir un impact important, sur l'équipe nationale mais aussi sur la totalité du mouvement. Depuis que l'Argentine est entrée dans le professionnalisme, nous avons dû abandonner ce qui, pendant des année à représenté une sorte de deuxième réservoir pour notre équipe nationale, pour enfin se concentrer exclusivement sur les jeunes italiens de naissance.

Nous avons le sentiment que la formation laisse à désirer en Italie, est ce exact ? Peu de jeunes formés au pays semblent pouvoir prétendre au niveau international…

Je ne suis pas d'accord du tout. Les chiffres donnés auparavant vous montrent un scénario très différent et World Rugby s'est exprimé d'une façon enthousiaste à propos du système de formation que nous avons mis en place. Le parcours est là, c'est bien clair et défini et Conor O'Shea lui-aussi garde une opinion bien différente que vous. Bien sûr qu'il y a des aspects à régler, la situation générale doit être optimisée , mais la pyramide technique de la base au sommet est bien claire. Et l'engagement d'un spécialiste de la formation comme Stephen Aboud, qui est à nos côtés depuis août dernier, et qui amène son bagage de connaissances acquis par vingts ans de travail avec la fédération irlandaise. Je suis convaincu que nous avons posé des bases solides pour enfin avoir des résultats à moyen et longue terme.

L' arrivée des équipes italiennes en Ligue celte a-t-elle été une bonne chose ? Apporte-t-elle quelque-chose sportivement ? Ne coûte-t-elle pas trop cher sur le plan financier ?

Je n'étais pas le président lorsque le conseil a pris la décision de vouloir intégrer la Ligue Celte, mais il n' y avait aucun doute sur le fait que je soutienne ce choix. La manière dont le haut niveau européen est structuré ne laisse pas de solutions différentes. Certes, ce n'est pas facile, mais dans le même temps nous sommes persuadés de pouvoir progresser d'une saison à l'autre. Si vous y voyez des frais dans cette opération, moi je n' y vois que des investissements. Si Benetton Trévise est bien structuré, chez les Zebre, je le reconnais, il faudra changer des choses et des hommes nécessairement...

Avez-vous vécu douloureusement la polémique sur le remplacement de l'Italie par la Géorgie ?

Chaque année, ponctuellement avant le match contre l'Angleterre, la question est posée. On cherche peut-être à nous mettre la pression. Mais je connais le règlement du Tournois des Six Nations, je connais le rugby italien et le rugby géorgien. Avec tout respect que j'ai pour eux, ils sont bien différents. En tout cas, je garde ma tranquillité. Car pour changer des règles, en tant que membres paritaires, nous devons tous être d’accord pour voter n' importe quel changement. A propos de la structure du tournoi, John Feehan a été clair sur cette situation.

Sur le plan économique, êtes vous satisfait de ce qu'apporte l'Italie au Tournoi ? En terme de partenariat, de tourisme, de droits télé, êtes vous une force du rugby européen ?

Ce Tournoi est un atout fondamental pour le rugby italien et il est bien évident qu'il a de l'influence sur notre mouvement du point de vue économique, en fonction de son développement dans notre pays. Rome est le siège idéal pour disputer le 6 Nations. Selon des dossiers indépendants, son impact dans le milieu du tourisme oscille entre 7% et 9% par rapport aux mêmes périodes de l'année ou l'on ne joue pas de matchs dans la Capitale. A Twickhenham, il y a deux semaines, le stade était plein, cela signifie que les matchs impliquant l'Italie intéressent aussi bien que les autres, que ce soit à l'extérieur comme à domicile. L'Italie amène six mille supporteurs à l'extérieure à chaque reprise. Et à propos des droits télévisuels, je crois que, malgré que leur valeur soit mineure dans le marché italien par rapport aux autres marchés, on apporte une contribution bien sur importante au Tournoi.

Propos recceuillis par Jérome Prévot, avec Diego Antenozio

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