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Le Havre AC : le doyen peine un peu

Par midi olympique
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    Le Havre AC : le doyen peine un peu
Publié le Mis à jour
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Le club du Havre a lancé un projet de développement pour lequel il avait recruté l’ancien joueur professionnel Ludovic Mercier. Mais la première année en Fédérale 3 pourrait s’achever par une descente.

La tentative du club du Havre AC de construire un projet d’envergure s’est heurté, dès la première saison et son retour en Fédérale 3, à l’adversité d’une division toujours plus concurrentielle. Le plus vieux club de France -création en 1894- se sauvera-t-il en fin de saison ? Ses chances sont assez minces. Suffisamment minces pour que le président Michel Dubernet réponde, comme on percerait un abcès, à la question de l’avenir de Ludovic Mercier. Celui qui reste encore le meilleur réalisateur du Challenge européen (520 points), demi d’ouverture qui avait traîné ses guêtres d’Angoulême à Saint-Étienne en passant par Béziers, Aurillac, Gloucester, Grenoble, et on en passe, personnifiait par sa stature d’ancien professionnel reconnu, la volonté des dirigeants de faire franchir un cap à leur club. « Il fait ce qu’il peut avec ce qu’on lui donne, commente président Michel Dubernet. Ludovic sera toujours notre référent technique la saison prochaine, s’il le souhaite naturellement. Notre projet commun ne serait pas remis en cause par une relégation. »

Les délocalisations à Deschaseaux

Après deux saisons passées à Angers, et une expérience mal achevée en Italie, la trajectoire du « roule ta bosse » Ludovic Mercier est passé par Le Havre pour aider le club à franchir une étape. Les dirigeants sont parvenus à un accord avec la municipalité pour jouer dans le stade Jules-Deschaseaux, l’enceinte des footballeurs devenue vide depuis la construction de leur stade Océane. Cette opportunité d’occupation ressemble à celle sur laquelle le club de Lille avait grandi, quand la construction du stade Pierre-Mauroy leur avait ouvert les portes du stade de Villeneuve-d’Asq. « On peut y recevoir nos partenaires dans de meilleures conditions », explique Dubernet, dont le club évoluait depuis toujours sur le vieux stade Langstaff, dont il est le propriétaire. La situation est unique : le plus vieux club de France dispose de son petit chez lui, qu’il doit assumer économiquement : « C’est un coût non négligeable, et le stade n’offre pas les conditions de développement adéquat de nos jours. Nous avions besoin d’un meilleur outil pour fédérer. » La municipalité ayant acquiescé, la perspective des délocalisations à Dechaseaux avait convaincu quelques nouveaux partenaires de soutenir le club. Leur apport avait augmenté le budget de 120 000  à 200 000 euros. C’est cette manne financière qui avait permis le recrutement de Ludovic Mercier sur un contrat à durée indéterminée, pour qu’il entraîne la première, et mette en place la stratégie de développement. « C’est forcément long comme processus, dit Mercier. Nous allons tout faire pour essayer de nous sauver en Fédérale 3. Mais en dessous, il y a tout ce qui concerne la structuration et le maillage à tisser du club avec son environnement. C’est un beau projet, qui reste très familial. Je m’y plais énormément. » Si le plus grand club normand en nombre de licenciés (371) bénéficie d’une formation dynamique (200 enfants à l’école de rugby), ses liens avec le milieu scolaire sont nuls. Il tente de passer, en ce moment, des conventions pour améliorer sa présence. Ses relations avec les deux autres clubs du Havre, le RCPH, le club des Dockers (Première série), et le Havre Rugby Club (HRC, qui évolue en Honneur) demandent aussi à être optimisées. « Chacun défend ses couleurs, et c’est normal. Mais si nous voulons un club de bon niveau au Havre, il faut trouver une synergie. C’est un travail sur lequel nous nous penchons aussi en ce moment, relate Michel Dubernet. Nous devons saisir tous les biais de développement, et cela ne se fera pas sur un claquement de doigt. La descente en Honneur serait une péripétie sans dommage pour ce que nous souhaitons entreprendre. » 

 

Par Guillaume Cyprien

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