Abonnés

Des lycéens castrais à la Coupe du Monde

Par midi olympique
  • Des lycéens castrais à la Coupe du Monde
    Des lycéens castrais à la Coupe du Monde
Publié le
Partager :

Les lycéens castrais plus près que jamais d’une expérience unique. La Coupe du Monde scolaire 2017 qui a lieu au Japon verra en effet le lycée La Borde Basse de Castres disputer le titre. Du moins à quelques euros près…

Lorsqu’ils ont triomphé à la Coupe de France UNSS Excellence en 2016, les rugbymen du Lycée La Borde Basse ne se doutaient pas un instant qu’ils participeraient l’année suivante à la Coupe du Monde Scolaire.

 

 

C’est un rêve qui se rapproche chaque jour de la réalité pour ces jeunes âgés de 16 à 18 ans. Et c’est en mai dernier que cette aventure a commencé. Au terme du championnat Excellence, le lycée polyvalent de Castres soulève la coupe de France. Dès lors, les deux professeurs d’EPS, à l’origine de tout, découvrent l’existence de la Coupe du Monde scolaire et se renseignent auprès de l’Union Nationale du Sport Scolaire. « Nous n'avions eu aucune réponse de la part de l'UNSS, se souvient Éric Charavel, un des professeurs de la section sport. Arrivé fin octobre, on reçoit enfin un mail : " Vous êtes invités à la Coupe du monde au Japon". Ah, super merci de prévenir ! Tout de suite, on s'attaque aux contraintes budgétaires, mais aussi celles liées au Castres Olympique. » Il faut souligner que dans la section rugby du lycée La Borde Basse la plupart des joueurs évoluent au sein de l’équipe Crabos du Castres Olympique.
Il a fallu près d’un mois aux conversations pour qu’elles aboutissent sur un accord entre le club professionnel tarnais et l’établissement. Tout de suite, on s'attaque aux contraintes budgétaires, mais aussi celles liées au Castres Olympique. Le tout orchestré par les deux entraîneurs de la section sportive Éric Charavel et Pierre Robin. « On était le 20 décembre, raconte Éric Charavel, les élèves étaient en vacances. Nous venions de terminer notre choix. Nous avions 33 jeunes joueurs à notre disposition, mais nous devons seulement en prendre 29. Nous ne voulions donc pas prévenir au cas par cas par téléphone. » Avec son collègue, ils décident d’organiser une réunion le jour de la rentrée des vacances de Noël afin d’annoncer la nouvelle à tout le groupe en même temps. « C’est une expérience unique qu’on ne pensait pas réaliser à cet âge-là. Je suis fier de partager ça avec des amis, car on est tous solidaires dans cette équipe », avoue Adrien Amans, 17 ans, joueur au CO. « C’est une énorme surprise, je n’étais pas là l’année dernière. J’arrive dans ce lycée et on me dit : " Tu vas au Japon". Sur le coup, c’est une grande émotion », confie le jeune Louis Calvet, 16 ans et joueur au SC Mazamet..

Un coup de main financier

Une fois l’engouement passé, il a fallu faire les comptes. Le voyage a évidemment un coût conséquent, mais à aucun moment les entraîneurs n’ont douté. Cela fait quelques semaines que tout le monde, parents, élèves comme professeurs, se mobilise pour trouver des fonds.

 

 

« Il faut compter 1 000 € par tête pour le voyage jusqu’à Fukuoka sur l’île de Kyushu, explique Éric Charavel. Nous sommes 34 au total, 29 joueurs et 5 accompagnateurs soit les deux profs de sport, un ancien élève, Mathieu Auriol, qui a officié en tant qu’arbitre à la Coupe de France et qui a une bonne aura sur les joueurs, l’entraîneur des Cadets B du CO Yann Bailly et Jean-Michel Auret, le médecin des Espoirs du club castrais. Sur place, l’hébergement et les repas sont pris en charge, mais si nous voulons faire une sortie durant un jour de repos, elle sera à nos frais. De plus, il faut aussi prévoir les frais de blanchisserie et la pharmacie. Puis nous aimerions avoir un équipement complet afin de représenter dignement le lycée, mais aussi la France. » L’équipe est donc à la recherche d’un équipementier afin de lui fournir un jeu de maillots, shorts, chaussettes, mais aussi joggings, polos et tout autres accessoires utiles à l’équipe pour ce tournoi. Ainsi, le budget plutôt conséquent est estimé à 45 000 €. À ce jour, la section sportive a réussi à réunir plus de 75 % de cette somme en comptant les aides de partenaires tel que les laboratoires Pierre Fabre et les promesses de dons. Cependant, il manque toujours 9 000 € pour être sûr de ne manquer de rien au Japon. C’est pourquoi l’équipe a décidé de « faire confiance au crowdfunding » (financement participatif, N.D.L.R.) et d’ouvrir une cagnotte sur le site Leetchi (ICI) qui s’élève déjà à plus de 800 €. « On a lancé cette opération comme un appel au secours, on espère que ça va marcher » commente Éric Charavel. « Maintenant qu’on est si près du but, on ne pas échouer », ajoute Pierre Robin, l’autre entraîneur, plus confiant que jamais.

Le soutien des professionnels

Il faut assurer ses arrières. Pour être certains de récolter au plus vite l’argent manquant, les jeunes n’ont pas hésité à demander de l’aide au groupe professionnel de la ville. Fin février les élèves et leurs enseignants organisent donc un dîner de gala en partenariat avec le Castres Olympique. Pour le club pro, il est normal de venir aider. « Beaucoup de nos joueurs sont à La Borde Basse » a éclairci Matthias Rolland le manager de Castres. Le repas sera donc une soirée exceptionnelle ponctuée d’un petit concert, durant laquelle les participants auront la possibilité de manger aux côtés de joueurs professionnels et de participer à une tombola. « Durant le repas, les jeunes seront totalement mis à contribution. Ils serviront à l’assiette habillés, pourquoi pas, d’un short de rugby et d’une chemise. Puis nous ferons une présentation de chacun d’eux un peu décalée », annonce Éric Charavel en souriant. Certains joueurs, tels qu’Antoine Tichit ou Alexandre Bias, ont déjà apporté leur soutien au projet en faisant un don. Une seconde tombola sera, elle, organisée pour la réception du Stade Français le 18 ou 19 mars prochain au Stade Pierre-Antoine de Castres. Parmi les lots du tirage au sort on trouve des montres, des ballons, un maillot signé de l’équipe pro.

Lien de la cagnotte
Page Facebook

Sanix Cup Youth Tournament

Il y a maintenant 17 ans, Shinichi Munemasa, PDG de Sanix Inc, décide de créer un tournoi international de rugby à XV entre des équipes scolaires. Ce tournoi se déroule durant la semaine d’Or. Une semaine concentrant quatre jours fériés (29 avril, 3,4,5 mai) au Japon, durant laquelle les établissements scolaires ainsi que la plupart des entreprises ferment. La participation au tournoi international ne se fait que sur invitation et il réunit chaque année entre 15 et 20 équipes (huit japonaises, les autres étrangères). Il se découpe ensuite en quatre poules de quatre. Les deux premiers de chacune sortent phase finale.

 

 

 

Par Marie Colombier

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?