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[DOSSIER ANGLETERRE] Premiership vs Top 14

Par Simon Valzer
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Publié le Mis à jour
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Aujourd’hui entraîneur adjoint au Leinster, l’ex-sélectionneur du XV de la Rose, Stuart Lancaster, décrypte les particularités du jeu pratiqué par les clubs anglais.

Temps de jeu effectif

Premiership 36,29

TOP 14 30,31

Depuis le début de la saison et sur l’ensemble des rencontres des deux championnats, les matchs de Premiership dépassent les 36 minutes de temps de jeu effectif, ce qui les rapprochent des canons du rugby international. Le Top 14, lui, dépasse tout juste la demi-heure : « L’arbitrage joue un rôle important dans cette donnée », explique Stuart Lancaster, « en Angleterre, j’ai l’impression que les arbitres sont plus souvent disposés à laisser l’avantage plutôt que d’arrêter le jeu. »

 

Franchissements

Premiership 14,8

TOP 14 11

Avec un pourcentage de plaquages réussis strictement égal pour les deux championnats (87%), les statistiques de franchissements du Premiership sont supérieurs à ceux du Top 14, de près de quatre unités par rencontre : « On franchit rarement sans vitesse », pose Lancaster, « cela montre que la majorité des clubs anglais ont pris le parti de miser sur la vitesse pour prendre l’ascendant sur leurs adversaires.»

 

Passes après contact

Premiership 19

TOP 14 21,4

Les joueurs français sont en revanche plus friands des fameux off-loads que leurs homologues anglais. Au point que la moyenne enregistrée en Top 14 sur le début de saison égale presque celle observée sur l’ensemble de la saison de Super Rugby, le championnat des clubs de l’hémisphère Sud qui a totalisé une moyenne de 21, 7 passes après contact par match. La volonté de jouer debout des Français est donc bien réelle.

 

Passes

Premiership 288,8

TOP 14 241, 7

On ne peut pas dire que le climat anglais ne favorise le jeu de passes... Et pourtant, les clubs anglais se font nettement plus de passes que ceux de Top 14. Les rois en la matière sont même les Celtes, avec une moyenne de 310 passes (!) par match depuis le début de la saison de Pro 12. Si l’on rentre dans le détail club par club, la différence entre clubs français et anglais est édifiante. Toulouse, club français le plus passeur du championnat (139 passes/matchs), n’égale par la majorité des clubs anglais, où ce classement est dominé par Newcastle (175) et Bath (168). Même Bristol, qui dispose du plus faible score (122), surpasse Brive, le dernier français (87). Un constat qui n’étonne pas Stuart Lancaster: «Hormis Leicester et les Saracens qui, en raison de leur dimension physique pratiquent un jeu d’affrontement, toutes les équipes anglaises ont souscrit à ce jeu de passes. La raison est simple: bloqués par le salary cap, les clubs anglais n’avaient pas les moyens de faire venir de joueurs aux gabarit hors normes. Alors il a fallu trouver autre chose: la vitesse, la précision, le déplacement font partie de ces solutions. » L’autre raison expliquant ce différentiel vient peut-être de l’importance accordée à la technique individuelle: « Dans les clubs anglais, on la travaille tous les jours, et on est aussi exigeant sur la qualité de passe d’un centre que de celle d’un pilier. Et inversement concernant la qualité de déblayages: s’ils veulent récupérer des ballons dans le couloir des 5 mètres, les ailiers doivent déblayer aussi bien que les piliers », insiste l’ancien sélectionneur du XV de la Rose.

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