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Jonathan Best: « J’ai vraiment l’intention que l’aventure se poursuive l’an prochain ! »

Par midi olympique
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    Jonathan Best: « J’ai vraiment l’intention que l’aventure se poursuive l’an prochain ! »
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Arrivé fin décembre à Béziers (contrat de six mois) après une fin d’aventure anticipée à Grenoble, le flanker de 33 ans disputera ce soir à Oyonnax, son premier match sous ses nouvelles couleurs. Le départ d’une nouvelle aventure pour ce passionné en quête de frissons rugbystiques.   

Votre histoire biterroise débutera réellement ce soir à Oyonnax. Dans quel état d’esprit êtes-vous ? 

Je suis ravi de retrouver le terrain après quelques mois d’absence (onze semaines, NDLR), durant lesquels on a parlé de moi autrement que pour mes performances sportives. Je veux à nouveau ressentir cette sensation d’être utile dans une équipe. C’est quelque chose qui me manque un peu. Et j’ai aussi hâte dans découdre avec Oyonnax, une formation que je connais par cœur pour l’avoir affrontée longtemps avec Grenoble. Aujourd’hui, j’ai envie que Béziers devienne pénible à jouer sur tous les terrains de ProD2. Changer cette image qui pouvait laisser penser que Béziers était parfois passé au travers sur des matchs à l’extérieur. On doit tenter de faire des performances partout et pourquoi pas dès vendredi dans l’Ain. 

 

Malgré votre expérience, ressentez-vous une pression particulière à l’approche de ce premier rendez-vous ? 

Oui, mais elle est différente de celle que j’ai pu ressentir quand j’étais jeune joueur. Aujourd’hui, la pression découle d’une interrogation : est-ce que je vais être capable de faire ce qu’on attend de moi ? En me recrutant en cours de saison, ce qui n’est jamais simple, je pense que Béziers a fondé des espoirs sur ma venue. Et c’est désormais à moi de rendre cette confiance au club en étant à la hauteur sur le terrain. Mais sincèrement, c’est aujourd’hui l’impatience qui prédomine. J’ai envie que le match soit là, la semaine est presque trop longue ? 

 

Avez-vous tourné la page de votre aventure grenobloise longue de quinze années (306 rencontres et 240 matchs pros) et digéré sa fin prématurée (libéré de son contrat fin novembre) ? 

Oui, car même si j’ai vécu sept ou huit derniers mois assez difficiles à Grenoble, j’ai l’avantage de ne pas avoir la langue dans ma poche et je me suis donc permis de dire ce que j’avais à dire aux personnes concernées avant de partir. Et c’est peu être ce qui a débouché à cette fin. J’ai tiré un trait sur mon aventure grenobloise, mais j’en garde d’énormes souvenirs. Ca a été une aventure incroyable, passée de la Fédérale1 au Top14. Mais aujourd’hui, j’étais en désaccord avec ce qui se passe dans ce club et je l’ai fait savoir. Désormais ce qui me préoccupe c’est Béziers. Et si je n’ai pas changé de club durant quinze ans, ce n’est pas pour que cette nouvelle aventure avec l’ASBH se termine au bout de six mois ! J’ai vraiment l’intention que ça se poursuive au-delà de cette fin de saison et ça serait bien que ça soit en ProD2, c’est certain. 

 

Où en êtes-vous physiquement après avoir passé près de trois mois sans club et donc, sans entraînements professionnels ?  

Je me suis maintenu en forme durant ma coupure sans club. Mais l’entraînement individuel n’est jamais très révélateur de ce qui se passe en match. En plus, ma première rencontre s’annonce très physique et elle va se jouer dans le périmètre. Il neige en ce moment à Oyonnax (mardi, NDLR) et je pense qu’elle (la neige, NDLR) sera encore présente vendredi. Tous les éléments sont réunis pour tester le caractère de notre équipe. Je le répète, on doit être capable de ramener des points de nos déplacements. Car la réalité est que nous sommes relégables et que nous avons un besoin vital de points malgré la victoire contre Soyaux-Angoulême. 

 

Après deux semaines d’entraînement, quel regard portez-vous sur votre groupe ? 

Il y a de la qualité et un manque de confiance, comme on a pu le voir contre Angoulême. Le match est serré jusqu’à l’heure de jeu, car l’équipe n’a pas assez scoré sur ses temps forts. On sent qu’il manque encore de la sérénité. Mais n démarre une nouvelle saison qui s’annonce courte, car il nous reste quinze matchs pour nous sauver et j’ai déjà confiance en ce groupe. Personnellement, je suis encore dans le rôle d’observateur, car je veux me faire ma propre opinion. Savoir qui sont les leaders du collectif et les jeunes éléments à fort potentiel, auxquels je pourrai ensuite apporter mon expérience. J’essaie aussi de me faire une place dans ce groupe en cours de route. J’ai toujours fonctionné par l’exemple : si je suis bon à l’entraînement et en match, j’aurais un rôle à jouer. Si je fais ces choses là à moitié, les gars auront plus de mal à m’accepter. 

 

Vous avez été recruté comme joueur polyvalent à Béziers. Etes-vous prêt à monter dans la “cage” (en deuxième ligne) si besoin ? 

Bien entendu. A l’époque, quand j’ai été approché par les anciens entraîneurs de Béziers (Edmonds et Carmignani, NDLR), il  y avait pas mal de blessés en deuxième ligne. Mais aujourd’hui il y a quatre spécialistes du poste valides, plus Bakary Meité qui est capable de monter. Pour le moment, je vais être plus utilisé en troisième ligne je pense (comme à Oyonnax, NDLR). Au fond, peu importe mon poste, je me sacrifierai toujours pour l’équipe. 

 

Quelles sont les forces d’Oyonnax et les clés du succès pour l’ASBH ? 

La principale force adverse est son pack massif qui vient défier au maximum son adversaire pour le marquer physiquement. Avec la descente en ProD2, Oyonnax est revenu à un jeu un peu plus basique mais toujours efficace. Il faudra qu’on soit capable de répondre dans l’engagement et l’agressivité. Mais si on n’est pas capable de l’être, en tant qu’équipe qui veut sauver sa peau, c’est qu’en réalité, nous ne sommes pas motivés par cette quête. Après, les détails feront la différence. On ne se déplace pas en victime, mais nous savons qu’on devra être bon sur quatre-vingt minutes et non par intermittences, comme contre Angoulême. Car le match aurait pu mal tourné.

 

 

Propos recueillis par Julien LOUIS

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