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Rabah Slimani : « Clermont, j’y penserai l’année prochaine »

Par Arnaud Beurdeley
  • Rabah Slimani : « Clermont, j’y penserai l’année prochaine »
    Rabah Slimani : « Clermont, j’y penserai l’année prochaine »
Publié le Mis à jour
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Tant que l’information n’avait pas été officialisée, le Parisien avait toujours refusé de s’exprimer sur les raisons qui l’ont poussé à s’engager avec l’ASM. il dit aujourd’hui pourquoi il a choisi ce club, mais préfère ne pas s’étendre sur ce qui l’a poussé à quitter Paris.

Pourquoi avoir choisi de vous engager avec l’ASM Clermont-Auvergne ?

C’est un club qui a de grandes ambitions à chaque nouvelle saison. Et même si Clermont a souvent été malheureux ces dernières années, lors des finales disputées, c’est quand même une équipe attractive qui propose un jeu séduisant. J’ai suivi sa rencontre face à l’Ulster le week-end dernier, c’est le genre de performance qui donne envie d’aller jouer là-bas.

Est-ce également un choix effectué par rapport à votre carrière internationale ?

C’est forcément un paramètre que j’ai pris en considération. Entre le Top 14 et l’équipe de France, le calendrier est tout de même très chargé. Lorsque j’ai rencontré les dirigeants de Clermont, ils ont su me rassurer sur la gestion de l’effectif, sur les temps de repos accordés aux joueurs. De ce que j’ai pu constater, j’ai l’impression qu’il y a un turnover important au sein de l’équipe afin d’offrir les plages de récupération nécessaires, sans que cela ne nuise au rendement de l’équipe. Je ne dis pas qu’au Stade français ce n’était pas le cas, mais c’était parfois plus difficile. Le coach (Gonzalo Quesada, N.D.L.R.) l’a dit avec beaucoup d’humour, mais il était parfois obligé de me faire jouer car il n’avait pas d’autre solution. Forcément, pouvoir évoluer au sein d’un effectif étoffé et de qualité, ça donne envie.

En quoi la qualité des infrastructures clermontoises a-t-elle pesé dans votre choix ?

Je me demande si les infrastructures de Clermont ne sont pas les meilleures en Europe. Il y a tout pour faire un super boulot. Tout est fait pour que le joueur soit bien, soit performant. C’est exceptionnel. Chaque outil nécessaire à la performance est à disposition du joueur. Pouvoir bénéficier de telles installations, c’est rassurant et confortable pour un joueur.

Jouer devant un stade plein chaque week-end va vous changer de Jean-Bouin…

Le public clermontois est exceptionnel. J’ai toujours ressenti une atmosphère particulière dans ce stade. Là-bas, c’est toute une région qui est derrière son équipe. À Paris, il faut rivaliser avec le football, le handball, les théâtres, les spectacles. Mais le public de Jean-Bouin est aussi remarquable. Nos supporters sont des passionnés, ils nous suivent tout le temps. Il faut leur rendre hommage. Maintenant, je reconnais qu’il est difficile de comparer la ferveur à Paris et à Clermont. Ce n’est pas la même culture. C’est même incomparable.

Avez-vous le sentiment de franchir un cap dans votre carrière ?

J’ai envie d’aller chercher ce qu’il y a de meilleur dans le rugby. J’ai eu la chance, grâce au Stade français, de devenir champion de France. C’était un rêve et on s’était donné les moyens de l’atteindre. J’entendais toujours les anciens dire : « Quand on a été champions de France… » Je pourrai dire que, moi aussi, j’ai été champion de France avec mon club. Cette année-là, ce fut une année exceptionnelle avec un groupe exceptionnel. Mais, à 27 ans, après avoir fait un long bout de chemin avec le Stade français, j’avais envie de voir autre chose, de me remettre en cause, de découvrir un autre rugby, une autre culture, un autre environnement. Changer de club, c’est une mise en danger. Mais je sais que j’ai pris la bonne décision. La seule question que je me pose aujourd’hui, c’est : « Pourquoi ça se passerait mal ? »

Vous faites partie de ce qu’on a appelé « la génération dorée du Stade français ». Craigniez-vous de ne pas retrouver les mêmes affinités à Clermont ?

Pas du tout. J’ai vécu de superbes années avec mes potes au Stade français. D’ailleurs, ce n’est pas fini. Mais à Clermont, je vais retrouver mon parrain (rires). Benjamin Kayser était le parrain de notre équipe lorsque nous étions en cadets au Stade. Et puis, je m’entends plutôt bien avec les internationaux de l’ASM. Ils sont quand même nombreux en équipe de France.

Le choix a-t-il été difficile ?

(Long silence) J’ai eu des contacts avec quelques autres gros clubs du championnat. J’ai bien réfléchi, j’ai pris mon temps pour peser le pour, le contre, mais le choix de Clermont s’est très vite imposé dans ma tête. Pour moi, c’est le meilleur compromis en raison des différents paramètres qui me tenaient à cœur.

Le niveau de jeu affiché actuellement par l’ASM fait-il peur au joueur du Stade français que vous êtes encore ?

Ça ne fait pas peur, mais ça impressionne. Pour ceux qui aiment le rugby, c’est toujours plaisant de regarder jouer l’ASM. Aujourd’hui, c’est une des meilleures équipes d’Europe. Lorsqu’on va jouer à Marcel-Michelin, on sait que ça va piquer.

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