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Saint-Rémy-de-Provence, un réveil bruyant

Par midi olympique
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    Saint-Rémy-de-Provence, un réveil bruyant
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Avec l’arrivée, en juin dernier, de deux jeunes présidents, le club provençal a repris de l’élan et détonne dans le paysage rugbystique.

Après un an de mise en sommeil, l’équipe senior de Saint-Rémy-de-Provence a repris en Quatrième Série en début de saison. Et son réveil n’est pas passé inaperçu ! Sous l’impulsion de deux jeunes présidents (35 ans), Yann Le Dé et Dominique Gullo, deux anciens centre et ouvreur, passés par Châteaurenard, le club détonne dans le paysage et fait un peu jaser dans les environs. « Oui, nous sommes excessifs, reconnaît le premier. Mais ce n’est pas de la bouffonnerie ! On a souvent, par le passé, refait le monde autour d’un verre. On avait un projet en tête. Beaucoup ne comprennent pas. Il y a des dinosaures dans le rugby… On voulait créer un club qui remette en avant les valeurs du rugby, de convivialité, d’entre-aide. »

« Il se croyait en top 14 »

Et de spectacle aussi. Les jours de match, à Saint-Rémy-de-Provence, le show est autant sur la pelouse qu’en dehors. À chaque rencontre, des châteaux gonflables sont installés pour les enfants présents, un match entre des équipes de l’école de rugby a lieu en lever de rideau et l’entrée des joueurs se fait sur la musique d’AC/DC.

« Un joueur du Perthuis m’a dit qu’il se croyait en Top 14 », rigole le coprésident. « On ne se fera pas que des amis, enchaîne Dominique Gullo. Mais l’objectif est de créer un club familial et d’amener les jeunes au rugby. Les enfants de l’école de rugby viennent au match tous les dimanches. Et les joueurs prennent du plaisir, ce qui permet de fédérer autour de l’équipe première. »

Pour parvenir à leurs fins, les deux hommes ont mis les petits plats dans les grands. Grâce à un bon réseau et une débauche d’énergie, ils ont déjà réussi à réaliser plusieurs de leurs idées. Tous les mardis, un ostéopathe est à disposition des joueurs. Toutes les entreprises de la ville ont été contactées et le club se tourne résolument vers l’extérieur. « Tous les dimanches, les bénéfices de la bourriche sont reversés, explique Yann Le Dé. Hier, c’était pour la clinique Saint-Paul de Saint-Rémy. »

En coulisses, les dirigeants ne ménagent pas leurs efforts pour trouver des sponsors et découvrent peu à peu leurs fonctions. Il y a huit jours, un imbroglio autour de l’arrêté municipal fermant leur stade pour la réception de Pernes-les-Fontaines, a abouti à une défaite par forfait à la suite de l’inversion du match au dernier moment. « On apprend, il y a des couacs, reconnaît Yann Le Dé. C’est un manque de professionnalisme de notre part. »

Sur le terrain, l’équipe a bien débuté avec cinq victoires et trois défaites. Elle a récupéré des joueurs de qualités, notamment l’ouvreur, Bruno Thomassin qui pourrait prétendre à jouer bien plus haut, ou encore le deuxième ligne, Robert Conti, qui a pris sa licence il y a quelques semaines. L’ancien entraîneur d’Eyragues, Olivier Bornes, a, lui aussi, récemment rejoint le staff, aux côtés de Nicolas Manzon, Bruno Capitta et Longino Blasquez. « Quand il a quitté Eyragues en fin de saison, je l’avais contacté mais il n’avait pas voulu venir, il m’avait trouvé fantasque », rigole l’ancien centre.

Par Sébastien Fiatte

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