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Sarlat, un siècle qu’ils attendaient

Par midi olympique
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    Sarlat, un siècle qu’ils attendaient
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Jamais Sarlat, où sont nés les Barbarians, n’a rencontré Périgueux. Le choc va avoir lieu et le Néo-Zélandais Dimitri Senio n’aura d’yeux que pour ses Sarladais.

Cela fait plus de cent ans que les Sarladais attendaient de vivre cet événement. Un siècle que le CAS, qui a évolué en Première Division dans les années 1970, n’a pas croisé la route des Périgourdins, lesquels ont atteint le Groupe A avant leur lent déclin. Chacun a connu ses propres vicissitudes et dimanche, à 15 h 30, c’est à l’étage de la Fédérale 3 que le choc va se produire. La « collision » promet d’être spectaculaire entre l’ogre de la poule et une équipe qui ambitionne la qualification mais qui lutte actuellement pour s’extraire d’une zone à risques. Le « crunch » du département va surtout permettre aux Sarladais du Périgord noir d’éclairer leur structure d’une lumière positive. Rappelons au passage que c’est à Sarlat, en 1979, que Jacques Fouroux et Jean-Pierre Rives ont créé sur le socle des héros du Grand chelem de 1977, le concept des Barbarians français. Ces Baa-Baas qui affronteront, jeudi, l’Australie à Bordeaux. Mais s’agissant du présent, le président Xavier Trichet et les siens mettent en exergue le fait que sur les 63 éléments que compte le groupe seniors, 50 licences sont blanches. C’est dire la volonté politique locale de promouvoir sa jeunesse. Ce parti pris n’est pas sans risques en termes de potentiel et d’inexpérience, mais Xavier Trichet assume : « Nous constatons aujourd’hui que si nous avons une belle équipe, il manque de l’expérience pour mieux gérer le jeu en fonction des circonstances. »

En Périgord noir l’horizon pourrait se dégager avec le retour d’un pilier droit, de deux centres et du co-capitaine de jeu (avec Ludovic Pérusin), le talonneur Sylvain Olluyn. Le président perçoit les signes d’une montée en puissance qui coïncident avec le délai nécessaire à l’adaptation d’un nouveau staff composé de Dimitri Senio et Lionel Fongaufier. Lesquels œuvrent aux côtés d’un duo qui formait la paire de demis la saison dernière : Mickaël Delbos et Mathieu Répetto en charge de la Fédérale 3B.

Senio est un bon guide

Pour le Néo-Zélandais Dimitri Senio, il convient de parler d’un retour puisque c’est à Sarlat que le Baby Black (moins de 19 ans) a posé ses bagages, à 18 ans, en provenance d’Auckland. Nous étions en 1999, le CAS évoluait en Fédérale 1 et ce tremplin a lancé l’attaquant talentueux sur une brillante carrière en France : « Je suis resté trois ans à Sarlat puis j’ai rejoint Blagnac pour deux saisons. Ensuite Éric Béchu m’a recruté à Albi où je suis resté quatre ans. De pro D2 nous sommes montés en Top 14, une belle époque et de bons souvenirs d’un club familial, comme Sarlat. J’ai terminé mon périple par quatre années à Mont-de-Marsan et j’ai joué mon dernier match en finale d’accession au Top 14 contre Pau. C’est grâce au club de Sarlat que j’ai pu réaliser ce parcours, et grâce à la famille Pérusin qui m’a accueilli à mon arrivée en France. Je suis resté très proche, et ce sens du partage a été très important pour moi. Il était normal que je revienne ici débuter une carrière d’entraîneur. » L’histoire de Dimitri Senio est jolie. Il la voudrait plus belle encore et pour cela il veut croire au potentiel du CASPN : « Notre équipe affiche 24 ans de moyenne d’âge, cinq juniors sont montés cette année car notre but est de former et de pérenniser le club en Fédérale. Nous sommes au cœur d’un cycle de reconstruction. » À 39 ans, Dimitri Senio d’Auckland et de Sarlat et un bon guide.

Par Gérard Piffeteau

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