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Bourg-en-Bresse, du rugby entre les murs

Par midi olympique
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    Bourg-en-Bresse, du rugby entre les murs
Publié le Mis à jour
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L’USB est intervenue au centre pénitentiaire de la ville, à travers plusieurs ateliers, animés par Eric Ducolomb, et une rencontre avec le staff et une dizaine de joueurs.

A la fin du mois d’octobre, une dizaine de joueurs de Bourg-en-Bresse (Fédérale 1 élite), accompagné du staff, s’est rendue au centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse. Après une visite de la prison, ils ont participé à une opposition entre deux formations composées de joueurs et de détenus. « Au départ, les détenus voulaient constituer une équipe pour affronter les rugbymen », confie éric Ducolomb, qui est intervenu dans le centre et qui est par ailleurs responsable des cadets et des sections sportives à l’US bressane. « Mais ils n’avaient pas forcément les bonnes attitudes au contact. Par sécurité, nous avons mélangé les joueurs. Les pros étaient présents dans toutes les zones de collision. Une fois tout le monde dans le bain, on a oublié le contexte et le lieu et ça a joué. » Avant cette rencontre, le technicien avait animé quatre séances, réparties sur deux semaines, au sein de la prison, en réponse à une double volonté, celle de la direction régionale pénitentiaire de mener des actions sportives au sein de l’établissement et celle du club de s’ouvrir à d’autres manières de pratiquer le rugby.

Une expérience à renouveler

Deux lundis et deux jeudis matin, éric Ducolomb a animé une séance d’une heure trente sur le terrain synthétique du centre pénitentiaire. Et la rencontre a été riche, autant pour les joueurs, qui découvraient la pratique, que pour l’entraîneur. « Faire découvrir le rugby à des adultes débutants est une chose et le contexte était particulier, reconnaît-il. Cela m’a plu mais, au départ, c’est surprenant. On doit passer quinze grilles pour animer la séance. Je suis sorti vidé de la première séance et avec beaucoup de questionnements. L’activité leur permettrait de sortir de la cellule et de se défouler. Ils avaient une représentation du rugby plus basé sur le combat que sur les grandes passes. Je me suis adapté à leur envie. Cela s’est bien passé. Je les respectais, ils me respectaient. »

Au total, une quinzaine de détenus ont participé à chaque séance et l’expérience pourrait être renouvelée rapidement. L’activité a séduit et il y a beaucoup de demandes pour la pratique. « Nous n’avons pas terminé nos actions avec le rugby », reconnaît M. Bancala, à l’origine du projet au sein de l’établissement pénitentiaire. « En ce moment, nous avons rencontré des dirigeants du club de basket pour proposer une activité mais nous envisageons de faire sortir trois ou quatre détenus pour assister à un entraînement ou à un match de rugby. »

L’action pourrait être menée avant la fin de saison. éric Ducolomb est partant pour mener de nouveaux entraînements. Le cycle pourrait être élargi, les horaires aménagés et décalés l’après-midi pour permettre au plus grand nombre de tâter de la balle ovale. « Le matin, la plupart des détenus travaillent, explique M. Bancala. Beaucoup n’ont pas pu essayer l’activité et ont envie de la tester.

Par Sébastien Fiatte

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