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Novès : « En première mi-temps, nous n'avons rien fait »

Par Léo Faure
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    Novès : « En première mi-temps, nous n'avons rien fait »
Publié le Mis à jour
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Le sélectionneur du XV de France, Guy Novès, a livér sa première réaction sur à la défaite des siens face à l'Australie (23-25).

Malgré la défaite, le match et le spectacle offert par votre équipe fut au rendez-vous. Cela vous suffit-il ?

Nous sommes évidement plus critiques dans notre analyse. D'abord parce que le match est perdu. Nous allons analyser ce que nous aurions pu mieux faire. Par exemple, à chaud, je retiens que nous avons laissé 10 points au pied. Avec de la réussite dans ce secteur, le résultat aurait peut-être été différent. En première mi-temps, j'ai trouvé notre équipe comme frigorifiée par ce que représentaient les Australiens. Globalement, nous n'avons pas suffisamment joué. Je nous ai même trouvés très lents. Nous étions dominateurs en mêlée mais il y a eu peu de mêlées. Nous étions aussi bousculés en touche. Les Australiens ont été plus précis que nous. Nous avons aussi commis des fautes impardonnables. Cette première période confirme que nous sommes en phase d'apprentissage. A la mi-temps, le message était le suivant : lâchez-vous ! Jouez, osez pour les mettre en difficulté ! Notre seconde période donne finalement une atmosphère plus positive au match. Il n'y avait pas grand-chose à construire sur la première période mais plein de choses intéressantes en deuxième. La décision sur la dernière mêlée aurait d'ailleurs pu nous donner un match gagné à la fin. Voilà le bilan, à chaud.

 

Qu'est-ce qui cristallise le plus votre frustration ?

La première mi-temps où je me suis parfois embêté. Si le match est devenu agréable voir brillant, c'est grâce à la 2e mi-temps. En première, nous n'avons rien fait. Un ou deux coups de joués, ce n'est pas suffisant. La frustration est donc double : liée à cette première mi temps qui ne ressemble pas à notre travail depuis plusieurs semaine, mais aussi à la défaite malgré notre belle deuxième mi-temps. J'espère que face aux All Blacks, on va montrer dès l'entame que nous aussi, en tenant le ballon, nous sommes capables de mettre l'adversaire dans la difficulté.

 

Clairement, si elle n'a pas gagné, votre équipe assume ce soir son changement de style pour un rugby beaucoup plus offensif...

Est-ce qu'on a changé de style, je ne sais pas. Je n'ai pas d'avis sur le style pratiqué avant moi. Ce qui est certain, et on l'a encore vu ce soir, ce que ce n'est pas en rendant le ballon au pied ou en jouant au près, comme on l'a fait parfois bêtement ce soir, qu'on rivalisera avec les meilleures nations du rugby. C'est en déplaçant le ballon, en mettant du rythme comme on a parfois su le faire ce soir. Nous voulions savoir si nous étions capables de rivaliser avec ce qui se fait de mieux. Rivaliser, c'est quoi ? Si on avait mis le drop à la fin et gagné d'un point, j'aurais utilisé le même discours. Car finalement, on ne fait que copier ce qui se fait de mieux. En y mettant de l'intelligence pour, demain, gagner ce type de match.

 

Avant de basculer sur l'affrontement avec les All Blakcs, la semaine prochaine, quel sentiment vous anime ?

Il va falloir basculer très vite. Pour les joueurs, ça ne sera pas dès ce soir, ça se fera demain. Moi et mon staff, nous allons basculer rapidement. Il faut être beaucoup plus précis dans le jeu. Notre investissement défensif a été important, mais seulement parce que nous avons eu du déchet ce soir, et que nous avons rendu trop de ballons au pied. Sur les secteurs sur lesquels nous avions travaillé cette semaine (la défense, N.D.L.R), les joueurs ont réagi favorablement. Maintenant, ce sont les Néo-Zélandais qui arrivent. Le plus souvent possible, nous allons essayer de leur donner mal à la tête. Si on les regarde jouer, on va passer une sale soirée. Si on décide de les affronter, on fera au moins plaisir à notre vrai public.

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