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Alain Gaillard : « Nos stats sur les entraîneurs limogés »

Par Jérôme Prévot
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    Alain Gaillard : « Nos stats sur les entraîneurs limogés »
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Le patron de Tech XV conteste le fait que se séparer d’un entraîneur ait des effets positifs.

Tech XV a fait paraître un communiqué pour donner des statistiques sur le renvoi des entraîneurs. Pourquoi maintenant ?

Un article est paru sur l’équipe.fr, il disait que le limogeage des entraîneurs avait statistiquement un effet positif. Nous ne sommes pas d’accord avec ces chiffres. Nous faisons peut-être moins de bruit que d’autres, mais nous aussi nous travaillons à Tech XV. Et nous tenons nos chiffres à jour depuis dix ans. Ils concernent les staffs modifiés et ils disent que dans 67 % des cas en Top 14 et 65 % des cas en Pro D2, un licenciement débouche sur une stagnation ou une régression au classement. Ceci représente 50 entraîneurs en Top 14 et 52 en Pro D2, et 76 staffs modifiés en tout. Dans 65 % des cas, une équipe en position de relégable est descendue malgré le changement d’entraîneur(s).

 

La pression est-elle plus forte qu’avant ?

Oui, évidemment, nous avons même affiné les statistiques pour déterminer les périodes les plus sensibles. En Top 14, c’est novembre-décembre et mars-avril qui sont les plus « dangereuses » pour les entraîneurs. En Pro D2, c’est plutôt janvier-février et mars-avril.

 

Parfois, on voit des entraîneurs adjoints virés alors que le manager qui était au dessus d’eux reste en place…

C’est ce qui s’est passé récemment à Perpignan, je sais mais il ne faut pas en faire une généralité. Tous les clubs ne procèdent pas comme ça. En fait, ça dépend des fonctions qu’assument les managers. Sont-ils près ou loin du terrain ? C’est très variable d’un club à l’autre. Certains managers ont pour fonction de manager… Un staff, presque d’avantage que de s’occuper des joueurs. Désormais, il y a des entraîneurs pour toute une série de domaines, nous avons dépassé la notion d’un coach des avants et d’un coach des trois-quarts, qui a longtemps prévalu. Je crois que Toulouse revendique une quinzaine d’entraîneurs dans son staff. Je me souviens de Christophe Urios qui, à Oyonnax, était manager tout en étant entraîneur numéro un et aussi entraîneur des avants. En arrivant à Castres, il a trouvé un staff plus étoffé. Et puis les organisations ne sont pas les mêmes d’un club à l’autre. J’ai l’impression que Montpellier et Clermont ne fonctionnent pas de la même façon, par exemple.

 

Les joueurs sont-ils plus difficiles à gérer ?

En faisant notre tour de France des clubs, j’ai souvent entendu l’idée que la nouvelle génération des joueurs était plus professionnelle au bon sens du terme, plus facile à gérer que celle qui est en train de passer la main, celle, en gros, des débuts du professionnalisme. Ce n’est bien sûr que du ressenti, cela ne s’appuie pas sur des éléments objectifs. Il y a aussi un élément très important : la relation qu’entretiennent le président et le manager. Qui choisit les joueurs ? Qui leur propose un contrat ? Si le président impose au manager des gens dont il ne veut pas, cela va forcément déboucher sur des situations délicates.

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