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Saint-Nazaire, le séisme ligérien

Par midi olympique
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    Saint-Nazaire, le séisme ligérien
Publié le Mis à jour
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L’accident du club nazairien est un mauvais coup porté au rugby des Pays-de-la-Loire. Quelles en seront les conséquences ?

Contrairement à la perte tragique du Titanic il y a 104 ans, le naufrage actuel du rugby nazairien né quatre ans plus tôt que le paquebot maudit, n’a pas provoqué un effet de surprise. Il n’était pas nécessaire de faire appel aux lanceurs d’alerte pour imaginer le destin funeste du SNRLA. Lorsqu’une réunion de la dernière chance s’est tenue en mairie de Nantes au cours de laquelle l’ex président Paul Chantrel et l’homme d’affaires Bruno Lallemand se sont déclarés en mesure de présenter un projet fiable sur la base de 90 000 € de promesses de partenariat, ils se sont entendus rétorquer par l’adjointe aux sports Gaëlle Bénizé-Thual : « Des promesses, j’en ai beaucoup entendues, je veux des actes. » Mais aussi des garanties que Chantrel et Lallemand n’ont pas su lui donner. Et donc, l’élue a bloqué la dernière tranche de la subvention d’un montant de 73 000 €. Le sort du Stade nazairien était scellé. Il va falloir maintenant mesurer les répercussions de cette catastrophe sportive sur l’environnement rugbystique en Pays-de-la-Loire. Nul doute que ce dépôt de bilan affaiblit un comité dont Saint-Nazaire était le club phare et qui n’a pas la densité de ses homologues du Sud de la France. À 8 km de Saint-Nazaire, le club de Trignac, 104 ans d’âge, ne se réjouit pas des malheurs de son voisin, mais le président Laurent Legoff qui appartient au RCT depuis ses 7 ans, ne reste pas insensible à la problématique qui s’impose. « Recueillir des joueurs de l’équipe première nazairienne en Fédérale 3 est difficilement envisageable, expose-t-il. Nous sommes réellement amateurs et 70 % de nos éléments sont formés à Trignac. Nous ne ferons rien au détriment de notre club mais s’il faut aider et soutenir les bénévoles et les éducateurs de Saint-Nazaire qui font un excellent travail, pour les enfants, pour qu’ils puissent pratiquer leur sport, nous ouvrirons nos portes. Nous ne ferons pas la démarche, mais s’il y a un appel nous leur répondrons car comme eux, la formation est notre cheval de bataille. Cependant il n’est pas question de profiter de la situation, ce n’est pas dans notre état d’esprit. La priorité doit être les enfants. »

Nantes prêt à s’ouvrir

Du côté de Nantes le contexte est différent avec un club en Fédérale 1 depuis cette année. On se refuse cependant à croire que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le président nantais Olivier Massicot n’a pas oublié qu’il a fallu douze ans au rugby de la Cité des Ducs pour se remettre de la mise en liquidation du SNUC de l’époque. 12 ans pour revenir au niveau d’’avant la liquidation. Il en convient volontiers, ce qu’il arrive au SNRLA est dommageable dans un secteur qui a besoin d’une locomotive. De fait, le froid constat de la situation place désormais la Stade Nantais en position de club leader en Pays de la Loire. Un statut assorti d’une attractivité sportive nouvelle. Olivier Massicot se dit prêt à faire face à toutes demandes d’hospitalité : « Avec Saint-Nazaire nous étions sur des modèles complètement différents. Notre économie est viable et nous visons le maintien avec une ossature de jeunes du club. Mais nous avons besoin d’étoffer notre effectif à certains postes avec des éléments expérimentés. Si des joueurs frappent à la porte elle sera grande ouverte, sous certaines conditions car ce qui nous importe c’est le facteur humain. » Avec tous les ligériens concernés par le rugby, prions pour que le Stade nantais conserve maintenant sa place en Fédérale 1.

Par Gérard Piffeteau

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