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Brunel : «L’UBB est un club attractif »

Par Nicolas Augot
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    Brunel : «L’UBB est un club attractif »
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L'entraîneur des avants de l'UBB, Jacques Brunel, croit dans les chances de son équipe de s'imposer à Clermont cette après-midi.

L’Union Bordeaux-Bègles avait battu Clermont au Michelin la saison dernière en Coupe d’Europe, vous attendez-vous à un retour de bâton ?

C’était le dernier match de poule et tout le monde avait perdu la qualification. Je pense que ça a dû être une grande déception pour les Clermontois. Depuis, nous y sommes allés en championnat et nous y avons pris beaucoup de points. À Bordeaux, nous n’avons pas d’ambitions démesurées sur la Coupe d’Europe. Notre volonté était d’y bien y figurer car nous n’étions pas favoris au départ avec comme objectif de gagner à domicile pour poursuivre notre série de victoire. L’objectif était aussi en termes de contenu face à une équipe irlandaise qui allait nous mener la vie dure. En termes d’intensité, elle tournait à 40 minutes de temps de jeu par match. Nous voulions savoir si nous étions capables de supporter ce rythme-là alors que notre temps de jeu moyen se situait autour de trente minutes par match.

 

Qu’avez-vous pensé de la performance clermontoise à Exeter ?

J’ai été très impressionné car le score ne reflète pas la physionomie du match. Ce score pourrait laisser penser que l’équipe d’Exeter n’était pas au niveau. C’est tout le contraire et cela démontre la performance des Clermontois qui ont été d’une redoutable efficacité sur les ballons qu’ils ont eus.

 

Quels rapports avez-vous avec Franck Azéma?

Nous n’avons pas beaucoup d’occasions pour nous voir mais nous sommes toujours en contact. Quand je suis arrivé à Perpignan, j’ai eu de la chance ou l’opportunité que l’on me demande avec qui je voulais travailler. J’ai choisi Franck Azéma et Bernard Goutta, et c’est certainement à ce moment-là que j’ai fait le meilleur choix de mon aventure avec l’Usap. La suite de la carrière de Frank à Clermont et de Bernard à Colomiers démontre toutes leurs qualités.

 

Franck Azéma a tenté de recruter Jefferson Poirot…

On peut penser que Franck n’était pas le seul intéressé par Jefferson Poirot car il n’y a pas beaucoup de joueurs de son niveau dans le monde. On peut aussi comprendre que Clermont se soit intéressé à lui car ils ont besoin, pour mettre en place leur jeu, de joueurs mobiles, capables de se déplacer et perforants. Jefferson a toutes ces qualités. Mais qu’il soit très sollicité, comme ça a aussi été le cas de Baptiste Serin, et que ces deux joueurs prolongent à l’UBB est un signe fort. Ça veut dire qu’ils pensent que cette équipe peut viser plus haut. La progression est là, le public aussi, et des joueurs peuvent devenir internationaux en jouant à Bordeaux. L’UBB est un club attractif.

 

Vous avez retrouvé un rôle d’entraîneur, cette fonction a-t-elle évolué par rapport à votre dernière expérience ?

Effectivement, le rôle d’un entraîneur a évolué avec des staffs techniques qui se sont renforcés. Les intervenants sont plus nombreux et l’individualisation est plus importante. À Bordeaux, il existe un projet de centre d’entraînement qui sera très performant. Clermont est certainement le mieux loti en France de ce côté-là, que ce soit en termes de structures et des hommes en place. C’est un club qui est en perpétuelle évolution depuis de nombreuses années et qui explique qu’il est aujourd’hui en avance.

 

Aviez-vous une appréhension à revenir à un travail quotidien seulement avec des avants ?

Je n’avais pas d’appréhension particulière car je n’ai jamais vraiment quitté le terrain. Malgré mon rôle de manager avec l’Italie, je continuais d’aller voir des entraînements, d’assister à des matchs. L’excitation était de trouver un rôle différent dans une structure que je ne maîtrisais pas même si je connaissais bien évidemment Raphaël Ibanez et Ludovic Loustau. Je devais m’intégrer dans un club avec son identité et son processus de construction déjà en cours. Pour résumer, deux choses ont été importantes : travailler dans un club comme l’UBB qui a un avenir, et revenir sur le terrain auprès des avants même si je ne les ai jamais vraiment quittés, que ce soit à l’Usap ou avec l’Italie. Je ne peux pas faire autrement et c’est comme ça depuis 28 ans. Quand j’étais manager de l’Italie, il ne faut pas croire que je décidais de tout. J’étais là pour conduire un projet porté par l’ensemble d’un staff et faire le lien entre les joueurs, les instances et les entraîneurs. Mais, il ne faut pas penser qu’un manager détient un pouvoir unique. En tout cas, ça ne marchait pas comme ça en Italie.

 

Vous connaissiez Raphaël Ibanez en tant que joueur, quel manager avez-vous découvert ?

J’ai trouvé un manager bien dans son rôle, qui maîtrise bien les problématiques, que ce soit en termes de jeu, d’organisation, d’entraînement et de relations avec le staff. Je ne parle pas de l’aspect médiatique qu’il connaît parfaitement. Il est bien en place et conduit la barque avec conviction et enthousiasme.

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