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La Voulte : tenir sur ses deux jambes

Par midi olympique
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    La Voulte : tenir sur ses deux jambes
Publié le Mis à jour
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Six ans après sa création, le club né après le rapprochement entre La Voulte Sportif et Valence, continue de faire vivre le rugby avec peu de moyens mais beaucoup de cœur.

À la fin de la saison 2009-2010, La Voulte Sportif choisissait de fusionner avec Valence pour créer le ROC. Dans la foulée, un nouveau club était créé dans la ville, championne de France en 1971 : La Voulte Rugby Club Ardèche, à l’initiative de Christophe Bertrand et Georges Paixao. Six ans après, l’entente entre La Voulte et Valence a fait long feu et La Voulte Sportif s’est dissoute dans le mastodonte né du rapprochement entre le ROC et Romans-sur-Isère. Les seuls matchs à voir au stade Battandier-Lukowiak sont celui du jeune club. Après un départ au bas de l’échelle, le club n’a pas tardé à gravir les échelons et évolue cette saison en Honneur, non sans avoir glané au passage quatre boucliers en Promotion Honneur (deux fois), Première et Troisième Série.

« Vaillance et travail »

Mais malgré ces distinctions, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Le budget est minimaliste, annoncé à 50 000 euros, et si l’école de rugby fait le plein, avec une centaine d’enfants de moins de 14 ans, les catégories supérieures, cadets et juniors, ne sont pas représentées sur les terrains. « Notre travail est de stabiliser les finances du club et de développer la filière de formation des jeunes, confie le président, Bruno Dupuis, éducateur au club de 1984 à 2002. À terme, sans jeunes, la situation ne sera pas tenable. Un club ne peut pas vivre qu’avec de seniors. Il doit se tenir sur ses deux jambes. Et il faut renforcer la jambe de la formation. »

Ce n’est pas forcément aisé dans une ville de 5 000 habitants, dans une région où le centre d’attraction économique rugbystique s’est déplacé, et quand il faut également exister avec la concurrence des autres clubs du comité et des autres sports. « La mairie nous soutient et nous aide autant qu’elle peut, remarque Bruno Dupuis. Elle est à nos côtés et nous accompagne très bien. Cette saison a bien démarré. Il y a une bonne ambiance. Tout le monde doit faire des efforts. Avec un petit budget, c’est parfois dur mais c’est très riche sur le plan humain. Nous sommes une poignée de dirigeants mais l’engagement de tous est intéressant. »

À l’intersaison, l’ancien pilier droit du LVS, Denis Garin, qui avait poursuivi l’aventure au Roc, jusqu’en 2015, est venu prendre la tête de l’équipe senior, qui évolue en Honneur, associé à Rémi Izard, Johan Fuzier et Christophe Martin. « Bruno m’a contacté et le projet m’a plu, confie ce Voultain pur et dur, ravi de rejoindre l’aventure. Au Roc, on a mis la charrue avant les bœufs… Heureusement que des dirigeants ont remonté un club, sinon, aujourd’hui, il n’y aurait plus rien à La Voulte. Nous sommes en train de retrouver les valeurs voultaines : la vaillance et le travail dans la bonne humeur. » Le technicien a retrouvé deux générations de joueurs qu’il avait entraînés, une en moins de 13, l’autre en cadets et doit effectuer un gros travail de formation au sein d’un groupe où figure à peine une poignée de jeunes trentenaires. Ce n’est pas pour lui déplaire. « Il faut donner du temps au temps pour qu’ils s’aguerrissent. Ils sont reconnaissants quand on s’occupe d’eux. Il faut travailler plus sur la formation… »

Par Sébastien Fiatte

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