Nice, opération reconstruction

Nice ne s’est pas rendu à Bayonne pour la première journée de Fédérale il y a huit jours. Et pour cause, après mûres réflexions et concertations entre les joueuses, le staff et les dirigeants, le Stade niçois a décidé de refuser la promotion à ce niveau, gagné la saison dernière, pour repartir à l’étage inférieur. Comme c’est le lot de beaucoup d’équipes féminines, les Niçoises ont vu leur rang être décimé pendant l’été. À l’arrêt de joueuses en fin de carrière, le départ de quelques étudiantes, les arrêts forcés pour raisons professionnelles, la poisse s’en est également mêlée. Lors du premier entraînement estival, l’arrière, Charlène Denojean, voyait son genou craquer. Victime d’une rupture des ligaments croisés, sa saison est compromise. Une autre joueuse manquera trois mois pour une blessure à l’épaule. 

Objectif : construire

Les Niçoises n’ont même pas pu compter sur le renfort des cadettes. Sur cinq joueuses devant monter en seniors, seule une est restée dans la région. À l’appel, seules vingt-deux joueuses sont recensées. « La décision a été collégiale, explique l’entraîneur, Sophie Mallau. Ce n’est pas pour embêter les autres équipes. Nous étions d’ailleurs très contentes d’affronter des adversaires du Sud-Ouest. » Finalement placées dans la poule 4 de Fédérale 2, elles débutaient le championnat hier dans les Alpes, à Sassenage. « Il n’y a plus beaucoup de joueuses confirmées et beaucoup de débutantes, confie-t-elle. On repart pratiquement de zéro. L’ambition, cette saison, est de former un groupe et de le pérenniser pour ne pas connaître la même galère la saison prochaine. L’objectif est de construire et d’arriver à prendre du plaisir tout en découvrant le rugby. »

Par Sébastien Fiatte