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Compiègne, l’équipe d’Alexia

Par midi olympique
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    Compiègne, l’équipe d’Alexia
Publié le Mis à jour
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Le club a crée son équipe féminine pour ne pas laisser partir une jeune joueuse.

Historiquement, dans le rugby féminin, au balbutiement de la création d’une équipe, la demande de jeu provenait généralement de deux origines possibles, des mamans des enfants de l’école de rugby, ou des compagnes des joueurs de la première, quand elles n’étaient pas les deux à la fois. Mais à Compiègne, c’est pour conserver une jeune licenciée que la décision a été prise de fonder officiellement une section féminine. Alexia Billot avait fait toutes ses classes à l’école de rugby. Elle se trouvait à la veille de ses 14 ans, âge où la mixité de la pratique n’est plus admise. Elle allait devoir quitter le club Compiègne pour en rejoindre un autre, si elle voulait continuer avec une formation cadette. « On s’est dit que ce n’était pas possible, relate Patrice Lescaut, le dirigeant qui organise les balbutiements. Alexia était la meilleure de nos joueurs, toujours super motivée, et hyper dure au mal. Elle jouait ses duels à fond, elle ne s’épargnait jamais, et puis à la fin, elle sortait de son vestiaire toute belle et pomponnée. Je ne connaissais pas le rugby féminin, et j’ai trouvé son investissement irremplaçable. Il n’était pas raisonnable de perdre une telle force vive. »

Enfin des sourires

Si bien que ce club qui chaque année, répondait « non » à toutes les Compiègnoises qui appelaient pour se renseigner sur l’existence d’une équipe féminine, a commencé à leur répondre « oui », pour voir un peu ce que cela donnerait. Elles sont une dizaine dès à présent, et trois sont en attentes. Les dernières ont été « attrapées » au forum des associations de la ville, où l’affiche confectionnée par la joueuse Clotilde Lebrun a fait sensation. « C’est tout simplement génial, dit Patrice Lescaut. Dans ce club marqué par la descente de la première en fédérale 3, et complètement focalisé sur ses problèmes, nous avons gagné une dose d’insouciance libératrice. Les filles ont le sourire et ne se plaignent jamais. Si on leur donne seulement un bout d’en-but pour s’entraîner, elles sont contentes. Ça change des garçons ». Compiègne devrait inscrire son équipe en compétition loisir, pour y mélanger tous les âges, et tous les niveaux. L’affaire est lancée, et comme ailleurs, on ne sait pas où elle s’arrêtera.

Par Guillaume Cyprien

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