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Azéma : « la frustration ancrée en nous »

Par Léo Faure
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    Azéma : « la frustration ancrée en nous »
Publié le Mis à jour
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Avant le retour à Marcel-Michelin, l’entraîneur des Auvergnats revient sur le bon début de saison de son équipe loin de ses bases. Et sur la confrontation qui se profile face au Racing, qui l’avait éliminé en demi-finale l’an dernier.

Quel bilan faites-vous de vos trois premières rencontres à l’extérieur ?

Je retiens notre caractère pour ramener des bons résultats de trois déplacements, chez des équipes de qualité. Cela prouve notre volonté de reprendre la saison pied au plancher. Sur le caractère, c’est une bonne chose. J’ai aussi effectué beaucoup de rotation et il y a du répondant dans le groupe, chez les cadres comme chez les jeunes. Je trouve que notre volume de jeu est intéressant, avec une grosse capacité à franchir. Vu le peu de temps de préparation, c’est tout de même un standard de qualité, sans être encore très élevé.

 

Au-delà du résultat, lequel de ces matchs est le plus riche en enseignements ?

Chacun a eu son intérêt. Notre départ à La Rochelle, dans un contexte où nous étions très attendus, avec cette capacité à tenir le résultat sous pression, en fin de match. On a vu, ensuite, le parcours des Rochelais et leur qualité. À Montpellier, notre victoire a été construite de bout en bout. Je nous ai trouvés consistants pendant quatre-vingts minutes chez un gros. À Paris, certes on se fait reprendre à la fin, mais n’oublions pas que, très vite, nous avons été largement menés. Notre réaction est intéressante. Globalement, tout n’est pas parfait mais ces trois rencontres sont positives.

 

La rotation choisie était-elle un choix ou un message aux joueurs ?

Le message était le suivant : « Si vous êtes prêts, vous aurez votre chance. Mais seulement si vous êtes prêts. » Ma seule préoccupation, c’est le rendu de l’équipe. Ceux qui ne sont pas au niveau ou pas dans cette philosophie, je ne compterai pas sur eux. Mais personne n’est pris à revers. Le terrain appartient aux joueurs à la seule condition qu’ils soient prêts et armés pour apporter à l’équipe.

 

Y avait-il des craintes en ce début de saison ?

On se demande toujours si cela va bien repartir, si on pourra travailler dans la confiance ou si on sera dans le stress dès le départ. Mais c’est l’adhésion au projet que je surveille surtout. Avec des contenus à peu près similaires, nous aurions pu perdre ces trois matchs et mon analyse aurait été très proche de celle que je fais aujourd’hui. Parce qu’il y a de l’adhésion au projet et ça, à un moment, on en retire toujours les fruits.

 

Les craintes pouvaient naître du discours d’été, où la difficulté à digérer la dernière demi-finale était assumée…

La frustration de la fin de saison dernière a été importante. C’est ancré en nous et je n’ai pas besoin de faire de la cuisine là-dessus. Maintenant, on avance.

 

La fin de saison dernière, c’était le Racing, que vous retrouvez ce samedi à Marcel-Michelin. Pourquoi ne pas vouloir s’appuyer sur l’idée de revanche ?

J’ai assez de choses positives à stimuler autour de ce match sans avoir à me servir de cette frustration. La revanche, c’est vieux comme le monde mais ça ne marche pas à toutes les sauces. Est-ce que j’ai besoin d’en parler dans la semaine, de faire une vidéo sur la demi-finale de l’an dernier pour remonter tout le monde ? Je ne crois pas. Les gars l’ont dans un coin de la tête. Je préfère avoir une approche positive de ce match. Notre début de saison est bon. Nous allons jouer le champion de France et nous allons essayer de le battre. Sans arrière-pensée.

 

Après la demi-finale, vous aviez eu des mots durs, notamment contre l’arbitrage. Regrettez-vous certains propos ?

Non, rien du tout. C’est clair, je ne regrette rien. Les choses que j’ai dites, je les pensais et je les pense toujours.

 

Dans Midol Mag, cette semaine, Dimitri Szarzewski déplorait vos propos, les trouvant « ridicules » et « tout petits »…

Je n’ai pas besoin de l’empathie de Szarzewski, je ne lui demande rien. Je n’ai jamais parlé de lui l’an dernier, ni du Racing. Cette équipe a fait du bon boulot et a fini championne de France. Tant mieux pour elle. Ce que j’ai exprimé l’an dernier ne les concernait pas. S’ils veulent le prendre pour eux, tant pis.Je ne cherche pas leur empathie.

 

Pour ce match, ce sera aussi le lancement de la nouvelle pelouse, hybride. Au-delà de la communication, quel en est l’intérêt ?

Nous n’avons jamais fait ça pour de la com’, pour faire les malins et dire que nous sommes en avance. Pourquoi le président a accepté cet investissement ? Parce qu’il a compris notre position.Nos deux terrains étaient en fin de vie. Il n’y avait plus de drainage, ils étaient meubles. Sur chaque appui, les joueurs s’enfonçaient. Chaque crochet demandait beaucoup d’amplitude, sollicitait les organismes et provoquait beaucoup de blessures. Notre choix est aussi lié à notre façon de jouer : quelque chose de dynamique. Nous avions besoin d’un support avec du rebond, qui renvoie de la vitesse.

 

Cette pelouse s’inscrit-elle dans le projet de jeu ?

Bien sûr, c’est son premier intérêt. La raison pour laquelle nous avons mené ce projet. Ce qui fait tourner nos entreprises, à savoir des clubs de Top14, c’est d’abord le rendu sur le terrain.

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