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Souviens-toi, il y a 15 ans…

Par Simon Valzer
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    Souviens-toi, il y a 15 ans…
Publié le Mis à jour
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Autrefois rudimentaire ou carrément inexistante, la préparation physique s’est peu à peu imposée dans le rugby moderne, au point d’en devenir aujourd’hui un élément central.

Pour se rendre compte à quel point la préparation physique dans le rugby a évolué ces quinze dernières années, il suffit de poser la question à ceux qui évoluent à haut niveau depuis les années 2000. Pour rappel, cela faisait déjà cinq ans que le rugby était passé professionnel… Et pourtant, la préparation athlétique des rugbymen se situait à des lieues ce que nous connaissons aujourd’hui. Alexandre Bias, qui a débuté sa carrière en 1999 à Brive, se souvient : « C’était le début du professionnalisme. Tu n’avais qu’un préparateur et un kiné ou deux. C’était les balbutiements de la préparation physique moderne quand tu compares avec les staffs actuels. À mes débuts, on ne faisait quasiment jamais de physique. À l’époque, deux séquences de six minutes de 30/30 étaient considérées comme une grosse séance. Les joueurs angoissaient même à l’idée de la faire ! » Nommé coleader de la performance par le staff la saison dernière, le flanker s’est progressivement intéressé à ce domaine au fil de sa carrière, et en recueille aujourd’hui les fruits : « Je suis dix fois mieux physiquement qu’il y a quinze ans. Je connais mieux mes forces et mes faiblesses. »

Bias : « Aujourd’hui, Les chiffres parlent »

Une évolution logique et profitable, non seulement pour les joueurs mais aussi pour les spectateurs : « Le temps de jeu effectif a presque doublé. La préparation physique a donné une nouvelle dimension au jeu, et c’est tant mieux. » Les outils de travail ont également évolué : le simple chronomètre du prof de sport a été complété par l’antenne GPS qui fournit l’activité précise de chaque joueur en temps réel. Un système redoutable d’efficacité qui permet à n’importe quel entraîneur de repérer sans mal les tricheurs : « Désormais, tu ne peux plus te cacher vis-à-vis des entraîneurs. Si tu n’es pas en forme ou si tu passes ton temps à marcher, les chiffres parlent. Et tu dégages, c’est tout. Chacun en est conscient et se doit d’être le plus sérieux possible. » Reste que les préparateurs physiques refusent d’être les porte flingues des entraîneurs : « Nous ne sommes pas là pour fliquer les joueurs, assure le Castrais Grégory Marquet. Mais pour les aider à atteindre des objectifs individuels au début de chaque séance. » Résultat, les joueurs se prennent au jeu et en redemandent : « Tu as des données chiffrées pour tous les exercices : musculation, endurance, sprints… Ce sont autant de marques qui te permettent de te situer et t’incitent à donner plus. C’est grisant car ça te donne des objectifs », explique Bias. Ou quand la technologie permet de travailler en s’amusant…

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