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Super Rugby : « Canes » au laser

Par midi olympique
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    Super Rugby : « Canes » au laser
Publié le Mis à jour
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Leaders de la phase régulière du Super Rugby et grands favoris de la finale, les Hurricanes impressionnent. Mais pourquoi, au juste ?

Les Hurricanes sont une belle équipe. Ajoutez-y Beauden Barrett et Ardie Savea et ils deviennent des champions en puissance. Depuis la fin des tests de juin, l’ouvreur des « Canes » est en effet sur un autre monde. « Il est l’homme des miracles, confesse Wayne Smith, l’ancien adjoint de Graham Henry chez les All Blacks. D’un rien, il crée une action d’essai. C’est un magicien, un alchimiste. » Incarnés par leur jeune flanker Savea et leur incomparable maître à jouer, les Hurricanes demeurent une équipe anticonformiste, originale et jonchée de caractères peu conventionnels, de l’excentrique Milner-Skudder à l’intellectuel Vito. Sean Fitzpatrick, capitaine des All Blacks dans les années 1990, analyse : « En fait, cette somme d’individualités disparates forme un ensemble pratiquant un rugby différent de celui proposé par les autres franchises de la compétition. Je m’explique : s’ils sont performants en touche et en mêlée, les Hurricanes n’en font jamais une arme. La conquête, chez eux, est ce qu’elle devrait être partout : l’unique occasion de donner des munitions à la ligne de trois-quarts».

Un incomparable système de jeu

Les hommes de John Plumtree dominent rarement leurs adversaires directs dans les collisions, les duels. À Welington, tout est en réalité pensé pour que Beauden Barrett, TJ Perenara, Matt Proctor (trois-quarts centre) ou James Marshall (arrière) déploient l’un des nombreux lancements de jeu imaginés là-bas par l’ancien boss des Sharks. Wayne Smith, vainqueur du Super Rugby avec les Chiefs, poursuit : « On a beau dire que les matchs de phase finale sont souvent dominés par les défenses, il y a toujours une micro-seconde où le « match winner » va exploiter le micro-espace. C’est ce qu’a fait Beauden Barrett en demi-finale contre les Chiefs (25-9) et c’est ce qu’il refera probablement samedi soir, contre les Lions. »

La grande muraille de « Welly »

Ce n’est pas tout. Sous le reigne de John Plumtree, les coéquipiers d’Ardie Savea ont aussi basculé vers un système défensif fort peu usité jusque-là en Super Rugby : la défense inversée. Depuis le début de la compétition, la « rush défense » des Hurricanes fait des miracles et, comble de bonheur, n’a plus encaissé le moindre essai depuis trois heures et quarante et une minutes ! La dernière fois qu’un adversaire a franchi l’en-but des finalistes de l’édition 2015, c’était pendant la phase régulière du Super Rugby et le marqueur en question s’appelait Ryan Crotty (Crusaders). Sean Fitzpatrick, aujourd’hui consultant pour les grands médias anglo-saxons, poursuit : « Jusque-là, peu d’équipes ont pu mettre à défaut la défense inversée des Hurricanes. Ils s’y cassent tous les dents. Il existe pourtant des solutions. Le jeu en passe croisée dans la zone du numéro 10 ou le coup de pied rasant en font partie. Il suffit de s’y préparer, en fait. »

Portés par un stade plein (36 500 personnes sont attendues samedi au Westpac Stadium de Wellington), irrésistibles balle en mains ces dernières semaines et désormais assis sur un mur de briques, les Kiwis ne voient pas comment ce trophée pourrait leur échapper. Les Lions ? Ils ont quant à eux déjoué tous les pronostics depuis le coup d’envoi de la compétition et veulent rester le cauchemar des bookmakers. Alors, faîtes vos jeux…

Par Gregor Paul, avec Marc Duzan

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