Abonnés

[Revue de l’élite/Piliers : Grand témoin] Crenca : « Les piliers néo-zélandais sont très complets »

Par midi olympique
  • [Revue de l’élite/Piliers : Grand témoin] Crenca : « Les piliers néo-zélandais sont très complets »
    [Revue de l’élite/Piliers : Grand témoin] Crenca : « Les piliers néo-zélandais sont très complets »
Publié le Mis à jour
Partager :

L’ancien entraîneur des avants d’Agen parie que d’autres talents vont se révéler la saison prochaine au poste de pilier, à l’instar de Kotze et Tameifuna la saison dernière. Des joueurs complets comme il faudra dorénavant l’être, selon lui, pour percer à ce poste.

Que pensez-vous de la première place de Ben Tameifuna ?

Au vu de ses prestations lors des phases finales et surtout de la finale, cette première place est justifiée. Il a eu une période d’adaptation en début de saison ce qui est tout à fait normal puisqu’il débarquait de Nouvelle-Zélande. Mais par la suite, il a montré qu’il avait sa place. Les blessures de certains joueurs ont obligé ses entraîneurs, Laurent Travers et Laurent Labit, à le faire jouer davantage. Il a réalisé de grosses performances que ce soit dans la stabilisation et l’efficacité de la mêlée du Racing mais aussi dans l’utilisation du ballon chaque fois qu’il a été servi. Lors de la finale, Laurent Travers et Laurent Labit ont très bien coaché. Ils ont fait rentrer Tameifuna à gauche en mêlée alors qu’il évolue à droite habituellement. Il a énormément apporté dans ce secteur de jeu et, à lui seul, il a peut-être fait gagner la finale aux Franciliens.

Deux Racingmen se retrouvent aux deux premières places. Est-ce la preuve que les piliers ont grandement contribué au titre décroché par le Racing ?

Avec l’effectif étoffé dont dispose le Racing, on ne peut pas dire qu’il n’y a que les piliers qui aient fait la différence. Mais il est vrai qu’au niveau de la mêlée, ils ont eu leur mot à dire. J’espère que cela va se poursuivre. Quelquefois, j’ai l’impression que l’on entre dans une nouvelle période agrémentée de règles afin de rendre les mêlées moins longues. Ceci est tout à fait justifié mais je pense qu’il faut aussi laisser les packs s’affronter. Il ne faudrait pas tomber dans un rugby aseptisé où l’on n’aurait plus le droit de rien faire. Le rugby est un sport d’affrontement et de combat, tâchons de ne pas l’oublier.

Daniel Kotze est-il, selon vous, la révélation de la saison ?

À l’instar de Tameifuna, il a profité des blessures de certains à son poste comme Zirakashvili. Il a pris le relais de très belle manière. Comme Raphaël Chaume d’ailleurs.

Mais l’attendiez-vous à ce niveau ? Au point de faire oublier l’absence de Zirakashvili…

Non, c’est vrai que je ne m’y attendais pas. Zirakashvili était devant lui dans la hiérarchie. Mais c’est aussi la preuve qu’il faut faire confiance aux joueurs. Il y a du potentiel dans ce Top 14 que ce soit pour les joueurs français ocomme pouir étrangers. Je pense que l’on va encore découvrir de nombreux talents dès la saison prochaine.

Avec Ben Arous, Chiocci, Chaume, Pointud ou Poirot, on sent que l’équipe de France est armée à ce poste…

À un moment, nous étions un peu justes à ce poste. Nous avions du mal à sortir des jeunes afin qu’ils puissent prendre la relève. Petit à petit, le poste devient fourni en jeunes et c’est très bien. Il faut les faire jouer, ne pas craindre de les aligner. Ils engrangent de l’expérience qui servira au XV de France afin d’atteindre le plus haut niveau possible.

D’abord en tant que joueur puis, par la suite, comme entraîneur, comment avez-vous vu évoluer votre poste ?

Le poste de pilier a énormément évolué. Lorsque je jouais, on se concentrait exclusivement sur la mêlée et la conquête. Notre travail défensif consistait seulement à resserrer les lignes sur les phases de ruck. Désormais, un pilier doit savoir défendre comme n’importe lequel de ses coéquipiers. Il doit aussi apporter offensivement en jouant juste ballon en main.

Selon vous, qui sont actuellement les meilleurs piliers du monde ?

Je n’ai pas véritablement de noms qui me viennent en tête immédiatement. J’adore les piliers néo-zélandais parce qu’ils bougent beaucoup. Leur faculté à être complet et à exceller en mêlée, mais également sur le plan défensif et offensif, en fait sans doute les meilleurs au monde.

Propos recueillis par Kevin Saccani

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?