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[SAGA PRO D2] Karim Kouider : « Pas un plan de fin de carrière ! »

Par midi olympique
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    [SAGA PRO D2] Karim Kouider : « Pas un plan de fin de carrière ! »
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Natif de Villeneuve-les-Béziers, le droitier de 30 ans, champion de France avec le Lou l’an passé, revient sur ses terres, plein d’ambitions.

Quelles raisons vous ont poussé à signer à Béziers ?

Le projet proposé avant tout et sa durée (celle de son contrat, N.D.L.R.), non négligeable sur trois saisons. Béziers a changé d’image l’an passé et a gagné le respect de tout le monde en Pro D2. J’aurais pu rester à Lyon où j’avais encore un an de contrat. Mais ce n’est pas la même « sphère » et il n’y a donc pas les mêmes budgets, ni les mêmes ambitions… Au Lou, Pierre (Mignoni) avait été clair depuis le départ. David Attoub était son choix numéro un. […] Nous avons été champions de France, donc c’est parfait. Mais je ne sais pas si cela aurait été l’idéal pour moi de revivre ça en Top 14. J’ai donc choisi un projet plus à ma portée. Et je suis heureux de ma décision. Béziers s’est bien structuré au niveau du staff et des infrastructures. Je suis surpris, car ce n’était pas comme ça à mon départ il y a douze ans.

Justement, des souvenirs de cette époque vous reviennent-ils à l’esprit ?

Aucun. Car j’ai quitté le club à dix-sept ans, une main devant, une main derrière ! Je n’ai jamais fréquenté le monde pro ou même touché du doigt l’équipe première de l’ASBH. C’est pour ça que je suis parti à Pau durant cinq ans. Mais je n’ai aucun regret lié à cette époque, car je n’aurais certainement pas eu le même parcours si j’étais resté à Béziers.

Vous êtes attendu comme le pilier droit capable de stabiliser la mêlée biterroise en grande souffrance l’an passé… Stressé ?

Je ne me mets pas de pression. La mêlée est une science aléatoire. J’ai suivi le parcours de Béziers l’an dernier et pour moi, l’équipe a « foiré » sa saison sur trois matchs que j’avais notés : à Carcassonne, contre Biarritz et surtout Dax. Après, concernant la mêlée, je ne veux critiquer personne. Je suis là pour apporter mon expérience. On m’a recruté car ce secteur est mon point fort. Je vais donc donner mon maximum et essayer de partager mon vécu avec les jeunes. Je ne suis pas venu ici afin de me rapprocher de ma famille. C’est l’ambition sportive qui me guide.

Pensez-vous être capable de tenir la cadence du jeu héraultais, basé sur la vitesse d’exécution et le déplacement ?

Je me suis rendu compte que depuis la reprise (le 4 juillet), on bosse beaucoup la technique individuelle. Et cela tombe bien car je la travaillais énormément à Lyon, où j’ai passé une saison référence en termes de jeu à la main et d’activité sur le terrain. Les piliers sont de plus en plus complets. Et mon année à Lyon m’a permis de m’adapter au rugby moderne.

Vous êtes d’ailleurs particulièrement affûté (1,80 m et 123 kg), non ?

C’est mon focus. Par hasard, je me suis retrouvé à faire des séances de CrossFit avec mes coachs (Edmonds et Carmignani) avant la reprise, dans une salle tenue par un ami. Mon année passée au Lou m’a beaucoup servi. Lorsque Sébastien Bruno m’a approché avant mon recrutement quand j’étais à Carcassonne, il m’a dit que je devrais arriver dans une condition physique irréprochable. Je me suis donc remis à l’ouvrage car j’avais une surcharge pondérale de vingt kilos ! Au fond, j’ai appris à devenir pro à Lyon.

Pensez-vous terminer votre carrière à Béziers ?

Je ne réfléchis pas comme ça. Surtout pas à trente ans ! J’ai encore de belles années devant moi et je me donne les moyens d’arriver à mes fins. Béziers n’est pas un plan de fin de carrière. Et je ne supporte d’ailleurs pas qu’on me le dise ! Beaucoup de personnes que je n’avais plus croisées depuis longtemps me répètent : « C’est génial, tu viens terminer à Béziers. » Non ! Je viens pour adhérer à un projet sportif excitant. Mon objectif minimum est de viser le Top 5 du Pro D2 cette saison. Et tout le club est en adéquation avec cette visée.

Propos recueillis par Julien Louis

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