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Bourgoin : Libérés, délivrés…

Par midi olympique
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    Bourgoin : Libérés, délivrés…
Publié le Mis à jour
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Sous-tension depuis près d’un mois et demi, à la suite de l’annonce de leur relégation administrative, les joueurs du CSBJ ont finalement appris lundi qu’ils évolueraient en Pro D2 la saison prochaine. Un soulagement, une libération pour l’ensemble du groupe.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas dans le Nord-Isère. Relégué par la DNACG fin mai (le 26), tout comme Narbonne et Biarritz, le CSBJ avait dans un premier temps annoncé ne pas vouloir faire appel, décision sur laquelle la direction reviendra finalement le 16 juin. Pour autant rien n’affirmait que l’appel mènerait au maintien d’un club déjà rétrogradé pour des raisons quasi-similaires à l’intersaison 2012. Alors quand lundi après-midi, Alexandre Péclier, figure emblématique de la génération dorée du CSBJ et désormais coach des lignes arrière, est venu interrompre l’entraînement de ses joueurs (certains en pleine séance de physique, d’autres à la salle de musculation) pour leur annoncer que le club avait reçu la notification officielle qui entraînait le maintien du CSBJ dans l’antichambre de l’élite du rugby français, c’est un véritable ouf de soulagement qu’ont ressenti tous les joueurs.

« Quand «Pec » nous a officialisé la nouvelle, ça a crié dans tous les sens, témoigne le capitaine Bogdan Leonte. Nous avons extériorisé toute la rage que nous gardions en nous depuis des semaines. On était soulagés, heureux et tout le monde a vécu ça comme une libération. » Même ressenti chez le talonneur, Mohamed Kribache : « C’était un gros soulagement pour tout le monde. Nous avons passé des semaines compliquées. Nous venions nous entraîner, mais le souvenir de 2012 était dans toutes les têtes. » Si la nouvelle a immédiatement changé le quotidien des joueurs ? Mohamed Khribache est dithyrambique. « J’ai enfin pu dormir correctement, chose rare ces dernières semaines ! Le rugby est notre passion, mais c’est également notre boulot. Le mercato étant déjà quasi-bouclé, il aurait été difficile pour nous de retrouver un club. Donc lundi, nous étions vraiment soulagés et c’était un bonheur. Maintenant nous, les joueurs, pouvons repartir sur des bases saines. »

Thérapie de groupe

Et depuis lundi ? La bonne humeur n’est pas redescendue au sein du club berjallien. Ayant repris l’entraînement depuis plus de deux semaines, les joueurs ont en plus bénéficié d’une semaine de vacances anticipée (à partir du mercredi 13 juillet) venue récompensée les efforts et les sacrifices consentis par l’ensemble du groupe pour revenir en forme au premier jour d’entraînement et ce malgré une situation, on ne peut moins stable. « C’était pas seulement cette semaine qui était compliquée mais le dernier mois et demi, depuis l’annonce de la relégation », rappelle Jean-François Coux, joueur cadre du groupe berjallien. Mais avec le recul et l’expérience qui le caractérisent, l’international français (2 sélections en 2007) admet que ces événements ne devraient que renforcer le caractère du collectif. « C’était dur mais on a vu la valeur du groupe. Tout le monde y pensait mais on s’est entraînés comme si de rien n’était et tout le monde s’y est filé. Je pense que nous n’avons pas besoin de faire de stage de cohésion pour démarrer la saison (rires). Je n’en veux plus hein des stages comme ça, mais le groupe a énormément grandi depuis un mois et demi. »

Et si jusqu’alors les joueurs suivaient leur préparation sans rechigner, l’annonce tombée lundi en milieu d’après-midi a d’ores et déjà marqué un tournant dans la saison 2016-2017 du CSBJ. La différence entre les deux premières semaines d’entraînement et les trois jours qui suivirent l’annonce ? « Depuis lundi, nous avons beaucoup plus la banane, ça rigole tout le temps ! Jusqu’ici on rigolait déjà mais les blagues étaient un peu moins drôles. C’est une forme de décompression tout à fait normale. Jusqu’alors près de quarante joueurs ne savaient pas ce qu’ils allaient devenir. Mais tout le monde a fait l’effort. Nous, les joueurs, avons soutenu le président, qui nous l’a bien rendu en maintenant le club. » À son ancien coéquipier, désormais entraîneur, Alexandre Péclier de confirmer : « Le groupe vivait déjà très bien mais de lundi à mercredi, on a ressenti que les mecs étaient bien plus détendus. On voit plus de sourires sur les visages et c’est génial à vivre. On a tous perçu qu’ils étaient enfin libérés et qu’ils pouvaient se centrer sur le sportif. »

Partage « bière-jallien »

Les vacances étant placées moins de trois jours après la salvatrice nouvelle, les joueurs n’ont pas réellement eu le temps de se retrouver afin de « fêter » le maintien. En revanche ils ont profité d’une bière mardi soir aux alentours de 19 heures, quand ils avaient donné rendez-vous aux partenaires du club et aux supporters venus acheter l’abonnement pour la saison à venir, dès l’annonce du maintien confirmée. « Nous avons tous passés un moment sympa. Et on peut même dire que ce petit moment de partage est symbolique de l’état d’esprit de la Berjallie. Car si les joueurs ont eu un gros soulagement, c’était également le cas de toute une ville et de tous les supporters qui ont enfin pu respirer lundi sur les coups de seize heures. On a eu du monde à l’apéritif, même si ça a été prévu à la dernière minute. Je pense que tout le monde était ravi. En quelques jours, l’ambiance autour du stade a bien changé, que ce soit au niveau des joueurs, de la brasserie ou même des supporters, on sent que tout le monde est plus détendu. »

Et maintenant ? à Jean-François Coux de conclure : « Tout le monde a vite rebasculé dans le sportif. Mais de manière plus générale, Bourgoin doit arrêter de rimer avec DNACG ou problèmes. Il faut que ça rime avec « formation » et que les gens voient à quel point notre groupe est soudé… »

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti

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