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[Revue de l'élite/Centres] : Goosen, sacré « bip bip » !

Par Nicolas Zanardi
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    [Revue de l'élite/Centres] : Goosen, sacré « bip bip » !
Publié le Mis à jour
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Homme des phases finales du Racing et peut-être de la saison, Johan Goosen a su faire oublier une première saison difficile dans les Hauts-de-Seine.

Il fut un temps, pas si lointain, où Laurent Labit et Jacky Lorenzetti songeaient sérieusement à se séparer de Johan Goosen. Un temps où « Goose », malheureux comme une âme en peine loin de ses hauts plateaux sud-africains, séchait les cours de français, et boudait ouvertement lorsque la place de numéro 10 du Racing se trouvait offerte sans discussion préalable à Jonathan Sexton. Un temps où le Sud-Africain, tout bonnement, ne donnait au Racing que 20 % de son talent… Ce qui a changé ? Essentiellement… la Coupe du monde.

Une période durant laquelle Goosen, non sélectionné, s’est vu offrir, après une franche discussion avec Laurent Labit, sa chance de revanche, en enchaînant les titularisations à l’arrière (pour combler l’absence de Brice Dulin) ou à l’ouverture (en attendant l’arrivée de Dan Carter). Ainsi épanoui, c’est un nouveau joueur que Laurent Labit eut la chance d’entraîner. Si bien que celui-ci n’eut aucun scrupule à confier à « Bip Bip », surnom officiel du Sud-Africain, une place de titulaire au centre à un moment de la saison où Henry Chavancy, Alexandre Dumoulin ou Casey Laulala manquaient à l’appel, juste avant les phases finales européennes.

Premier match au centre… avec le 15 dans le dos !

Une transition opérée en douceur, à tel point que pour son premier match au centre de l’attaque francilienne, à Chaban-Delmas contre l’UBB, Goosen se vit confier le numéro 15, aussi bien pour tromper l’adversaire que pour des raisons fétichistes. Le résultat ? Un doublé décisif dans la victoire et la qualification des Ciel et Blanc pour les barrages du Top 14. Et surtout une place de choix dans l’esprit de Labit, qui lui confia alors le numéro 13 pour ne plus jamais lui enlever, en dépit des retours des uns et des autres.

L’homme des phases finales

Cette confiance aveugle ? Elle s’explique, d’abord, par les petits soucis de Dan Carter avec son mollet, qui obligeaient Labit à aligner un deuxième buteur sur le terrain. Également par sa capacité à marquer de n’importe où au-delà des 50 mètres, laquelle s’avéra décisive à plusieurs reprises en phases finales, aussi bien en championnat qu’en Coupe d’Europe. Mais surtout par l’extraordinaire vitesse du Sud-Africain et de sa fantastique activité sur le terrain, qui conduisit en fin de saison les Franciliens à orienter la majorité de leurs combinaisons autour de ce dernier.

« Les statistiques GPS sont implacables : à la fin des rencontres, « Goose » est toujours celui qui a le plus couru, nous expliquait récemment Laurent Labit. Sur la fin de la saison, au vu de tous les efforts qu’il avait consentis et de ce qu’il pouvait nous apporter, je me suis dit qu’il fallait absolument le laisser sur le terrain. Notre seule interrogation concernait sa défense et il a répondu présent au-delà de nos attentes. » La meilleure réponse ne pouvant décemment intervenir que de Goosen lui-même, après sa monumentale finale au Camp Nou, qui l’avait aussi bien vu inscrire neuf points décisifs que défendre à tour de bras. « J’ai toujours eu de l’appréhension à plaquer Tuisova, qui est monstrueux. Mais pour protéger Dan et pour cette équipe, j’aurais été prêt à me jeter dans ses jambes dix fois. » Ainsi se gagnent les titres…

Le classement

1. Johan Goosen, Racing
Né le 27 juillet 1992 - 1,85 m ; 85 kg
Temps de jeu : 1189 minutes - Points : 99
International sud-africain - 6 sélections

2. Gaël Fickou, Toulouse
Né le 26 mars 1994 - 1,90 m ; 90 kg
Temps de jeu : 1073 minutes - Points : 50
International français - 21 sélections

3. Conrad Smith, Pau
Né le 12 octobre 1981 - 1,86 m ; 90 kg
Temps de jeu : 994 minutes - Points : 5
International néo-zélandais - 94 sélections

4. François Steyn, Montpellier
Né le 14 mai 1987 - 1,91 m ; 100 kg
Temps de jeu : 1023 minutes - Points : 23
International sud-africain - 53 sélections

5. Aurélien Rougerie, Clermont
Né le 26 septembre 1980 - 1,94 m ; 95 kg
Temps de jeu : 1438 minutes - Points : 15
International français - 76 sélections

6. Henry Chavancy, Racing
Né le 22 mai 1988 - 1,83 m ; 90 kg
Temps de jeu : 1425 minutes - Points : 20

7. Ma’a Nonu, Toulon
Né le 21 juin 1982 - 1,82 m ; 102 kg
Temps de jeu : 1195 minutes - Points : 20
International néo-zélandais - 103 sélections

8. Wesley Fofana, Clermont
Né le 20 janvier 1988 - 1,82 m ; 94 kg
Temps de jeu : 801 minutes - Points : 20
International français - 41 sélections

9. Levani Botia, La Rochelle
Né le 14 mars 1989 - 1,82 m ; 103 kg
Temps de jeu : 1231 minutes - Points : 25
International fidjien - 7 sélections

10. Maxime Mermoz, Toulon
Florian Fritz, Toulouse
Rémi Lamerat, Castres
Jonathan Danty, Paris
Julien Rey, Bordeaux-Bègles
Arnaud Mignardi, Brive

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