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« Une revanche à prendre »

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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Vacances andalouses, départ de génia, phénomène Ratini et blessure de Danty : à un mois de la reprise du Top 14, Gonzalo Quesada fait le point.

Qu’avez-vous fait de vos vacances ?

J’ai passé une semaine dans le Sud de l’Espagne, à Sotogrande. Je m’y sens bien, je me baigne, je fais des balades à cheval, je joue au polo… Puis, j’ai terminé mes congés par quelques jours en Italie. Sergio Parisse s’est marié samedi dernier, à Rome, dans une petite église magnifique à côté du Colisée. C’était chouette.

Vous êtes aussi passé à Clairefontaine pour rencontrer Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus…

Avec Didier, on se connaît depuis plusieurs années. J’ai eu la chance qu’il m’invite passer une journée avec l’équipe de France, à Clairefontaine. J’ai une sincère admiration pour l’homme et le coach.

Avez-vous repensé, pendant vos vacances, à la saison difficile que vous veniez de traverser avec le Stade français ?

Non, j’ai coupé. Au fil de la saison, nous avions déjà eu le temps d’analyser les raisons de cet échec. Nous voulons désormais tourner la page. Nous sommes d’ailleurs l’une des premières équipes à avoir repris l’entraînement (lundi dernier). Je voulais ainsi que l’on travaille sans pression, sans urgence, loin des considérations négatives qui avaient accompagné l’équipe au fil de la saison dernière. L’idée, c’est de se remettre au travail pour bien jouer au rugby et retrouver le jeu qui nous avait régalés, l’année du titre.

Comptiez-vous des absents, à la reprise de l’entraînement ?

Sans les blessés, il y avait environ seize absents. Les internationaux sont encore en vacances. Rabah Slimani, Zurab Zhvania, Rémy Bonfils et Sakaria Taulafo en première ligne, Sergio Parisse en troisième ligne, Jules Plisson, Jonathan Danty, Hugo Bonneval et Djibril Camara chez les trois-quarts sont tous indisponibles… Alexandre Flanquart (cheville), Raphaël Lakafia (ischio-jambiers), Geoffrey Doumayrou (tendon d’Achille), Pascal Papé (genou) et Jono Ross (poignet) sont, quant à eux, blessés…

Ça fait beaucoup…

Ce n’est pas fini : Morne Steyn et Waisea sont également en vacances. Nous avons donc choisi d’intégrer pas mal de jeunes, comme le pilier Giorgi Melikidze (21 ans), le trois-quarts centre Théo Millet (19 ans), qui a déjà disputé quelques matchs avec les Bleus à VII ou encore l’ailier Faraj Fartass (19 ans), à Marcoussis jusqu’à l’an passé.

Quid de Will Genia, longtemps blessé à un genou ?

Will Genia a terminé sa rééducaction et devrait participer aux Four-Nations avec les Wallabies. Quant à Willem Alberts, il s’entraîne normalement. Je crains en revanche que l’on perde Jonathan Danty pour une longue période. Il traîne une blessure à l’épaule depuis la fin de saison dernière. Nous voulions qu’il se fasse opérer au terme de notre dernier match mais il a repoussé l’échéance pour pouvoir participer à la tournée en Argentine. Le staff des Bleus était au courant mais a décidé de l’appeler quand même. Pour lui, c’était délicat de refuser…

Que va-t-il se passer, alors ?

Je pense que Jonathan se fera prochainement opérer à Paris. Le cas échéant, on le perdra pour quatre mois.

Vous comptez un nombre incalculable d’internationaux tricolores et n’avez pourtant souhaité recruter le moindre « joker équipe de France », comme vous en donne le droit la nouvelle convention LNR-FFR. Pourquoi ?

Pour être tout à fait sincère, je n’étais pas au courant de cette nouvelle mesure. J’étais en congés au moment où elle a été votée, personne ne m’avait prévenu et je l’ai donc appris dans la presse, soit au lendemain de la fermeture du marché des transferts… Nous verrons donc, au fil de la saison, si nous avons besoin ou non de joueurs supplémentaires. Je ne me plains pas de la situation. Notre effectif est assez conséquent pour survivre à ce genre de situation.

Quatorze semaines sans sept de vos internationaux français, cela risque néanmoins de faire long…

Sept ? Des internationaux français, j’en compte neuf, puisqu’Alexandre Flanquart et Antoine Burban reviendront un jour dans la course. Bref… Nous sommes rodés à l’exercice. Nous ferons avec. Ou sans, plutôt. Les plus jeunes devront juste nous prouver qu’ils sont capables de relever le défi.

Votre seule recrue s’appelle Alipate Ratini, un joueur que les Grenoblois disaient difficile à gérer. Est-ce vrai ?

On connaît les qualités de l’ailier Ratini. On connaît son potentiel et on sait aussi qu’il a eu des problèmes de comportement par le passé. Mais nous devions renforcer ce poste et les choix n’étaient pas légion. En clair, nous tentons un coup. S’il parvient à s’adapter, Alipate sera une réelle plus-value pour notre effectif parce qu’il est un joueur de très haut niveau. Mais il n’aura pas le moindre joker. À la moindre sortie de route, il ne pourra pas continuer avec nous. Nous ne ferons pas du social.

Au moins, c’est clair…

Oui. N’oublions pas, non plus, que Ratini n’a que 23 ans. Le changement de contexte a été brutal pour ce jeune Fidjien lorsqu’il a débarqué à Grenoble voici deux saisons. Mettez-vous un peu à sa place…

Pour finir, quel est l’objectif du Stade français ?

Au fil des saisons, le niveau du championnat s’est considérablement resserré. On connaît le niveau des six derniers qualifiés du Top 14. On sait que La Rochelle, Bordeaux, Grenoble ou même Lyon attaqueront la compétition avec la volonté d’arracher la qualification. Mais nous avons une revanche à prendre et répondrons présent.

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