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Ils vont de l’avant

Par midi olympique
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Le passé glorieux est loin mais l’avenir, même moins ambitieux, reste prometteur pour le club de Laloubère.

Entre Tarbes et Laloubère, il n’y a que la largeur d’un aérodrome, à peine plus entre les deux stades. On raconte qu’au milieu des années 80, les Sang et Or auraient rallié Maurice-Trélut à pied pour y disputer au grand Stado une place en huitième de finale de Coupe de France. Cette année-là, l’UAL traçait un parcours plus que convenable en Deuxième Division après avoir enlevé le titre national en Troisième Division la saison précédente, au terme d’une finale d’une qualité remarquable partagée avec les Gersois de Fleurance.

C’était une autre époque, celle où la ministre des Sports Edwige Avice menaçait de priver le club de son entraîneur, Mitou Fourcade, CTR de son état et donc interdit de double fonction. Albert Ferrasse avait fini par en dissuader la ministre et l’on sait combien ce retournement fut apprécié… par les Tarbais surtout, qui allaient atteindre, avec « Mitou », la finale de 1988 perdue contre… Agen. Une aventure inimaginable aujourd’hui, ce qui n’empêche pas Laloubère de connaître son bonheur à un rang autrement plus discret.

Celui de la Première Série cette saison, avec une participation aux quarts de finale du championnat de France. Assez surprenante pour tout dire car le club s’était tenu précédemment en retrait. Avec la venue de Sébastien Caujolle, ailier fort du TPR pendant plusieurs exercices, l’UAL avait certes pu donner de l’allure à son rugby, l’équipe pratiquait un jeu, du joli, sans que la réussite lui sourie. Tout cela semblait manquer d’équilibre, elle l’a trouvé avec l’intervention d’un ancien deuxième ligne venu en renfort à l’entraînement, Benoît Ghisleni, éducateur dans l’âme, arrivé avec quelques jeunes pousses qu’il a couvées au Stado. Celui qui a poussé dans la mêlée du Stade toulousain (1989-1991) avant qu’une blessure ne l’en éloigne, puis porté pendant neuf saisons le maillot de Lannemezan tient cet exercice pour une réussite : « Nous étions un peu limités en nombre pour aligner deux équipes mais on s’était dit avec Seb qu’on ne laisserait tomber personne. Notre collectif a compté, nous avons recentré le jeu sur les avants et cela nous a été utile. »

L’idée d’une autre fin

Cet équilibre retrouvé - Sébastien Caujolle est sur le terrain et continue de rassurer les lignes arrière - et passées les affiches un peu hautes du brassage en Promotion Honneur, l’équipe a inversé la courbe des résultats dans la course pour la Première Série. Sept victoires pour trois défaites, une qualification arrachée au dernier match et une finale territoriale perdue de peu devant un rival chevronné (19-12 pour les Coteaux de l’Arrêt), c’était déjà un parcours appréciable, la marque d’une belle progression. La suite allait faire rêver. « Devant Varetz et Issigeac, pour les deux premiers tours, nous avons pu vérifier que le rugby était d’un bon niveau en Armagnac-Bigorre. En huitièmes de finale, contre Foix, c’était le gros morceau, et on gagne de peu (6-3). C’est notre match le plus abouti mais nous y avons laissé des forces. Elles nous ont manqué face à Cestas en quart. »

L’UAL s’inclinait (6-15), la suite se jouerait sans elle. On devine qu’avec son encadrement elle avait fini par penser à une fin plus reculée, plus triomphale. Benoît Ghisleni a ajouté un tour à son programme : « Nérac n’est pas la porte à côté, mais j’y suis allé me faire mal, suivre la demie entre Cestas et L’Isle-en-Dodon. » Ses bourreaux ont, à leur tour, accusé la fatigue de leur propre empoignade. Les Pyrénéens seront champions, Laloubère n’était pas si loin. Une autre fois ? Le tandem Ghisleni-Caujolle rempile et s’emploie à attirer quelques renforts. On reparlera sûrement de Laloubère.

Par Georges Duthu

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