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« J’ai porté plainte contre Elsom »

Par Simon Valzer
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Publié le Mis à jour
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Agressé par Rocky Elsom, Frédéric Pinet, l’avocat raconte...

Que s’est-il donc passé vendredi après-midi ?

J’étais avec une associée dans mon bureau au premier étage de nos bureaux quand j’ai entendu quelqu’un hurler mon prénom et gravir les escaliers en frappant des pieds. C’était Rocky Elsom, dans une colère noire et qui venait de forcer le passage à ma secrétaire. Il était accompagné de Lei Tomiki, qui resta au niveau de la porte. Une fois entré dans mon bureau, Elsom se penche sur moi, face contre face et hurle : « Mon chèque ! Mon chèque ! » J’ai cru qu’il allait me frapper. Je lui réponds qu’il est devenu fou, et qu’il ne peut pas me réclamer un chèque de 2000 € pour des places que je n’ai pas commandées, d’autant que j’ai déjà abandonné 150 000 € d’honoraires depuis le début, mais rien n’y fait. J’appelle alors la police, tandis que mon associée enregistre la scène avec son smartphone. Au moment où Elsom comprend qu’il est filmé et que la police est en route, il change d’attitude et se comporte comme un enfant qui vient de comprendre qu’il a fait une grosse bêtise : Il me dit : « Je venais pour le Racing. » et quitte mon bureau avant d’être intercepté dans le hall par la police.

Allez-vous donner une suite à cette affaire ?

Il a déjà eu ce comportement avec le maire ainsi qu’avec la communauté de commune : il réclame de l’argent mais oublie qu’il en prend beaucoup. Aujourd’hui, je suis triste pour lui. C’est dramatique. Mais oui, j’ai porté plainte pour « violences légères », afin qu’il ne recommence plus. Elsom me fait mal au cœur.

Pourquoi s’en est-il pris à vous, simple avocat ?

J’ai intégré le RCNM en 2011. À cette époque, j’ai participé financièrement à combler un déficit de 650 000 € et œuvré administrativement pour intégrer les investisseurs australiens. Dans la foulée, je suis devenu l’avocat du club. Je le fais de façon bénévole, car j’abandonne volontairement mes honoraires qui s’élèvent à 30 000 € par an. Comme beaucoup de dirigeants, on me fournissait des places non nominatives, jusqu’au jour où Anthony Hill me propose, pour des raisons pratiques, deux cartes d’abonnés. Quelques mois plus tard, après la prise de fonctions de Rocky Elsom, je reçois une facture de 2 000 €, qui correspond au montant de ces deux cartes. Le service comptabilité m’indique, un peu gêné, qu’il s’agit d’une demande d’Elsom. À partir de là, je ne me rends plus aux matchs. Progressivement, j’ai commencé à me retirer du club notamment à cause du litige entre la SASP et l’Association car j’étais pris entre deux feux, puis des affaires du club car le silence de Rocky Elsom ne me permet plus de travailler correctement.

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