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René Bouscatel : « Le départ de Vincent Clerc est un crève-cœur »

Par midi olympique
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    René Bouscatel : « Le départ de Vincent Clerc est un crève-cœur »
Publié le Mis à jour
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Affecté par la polémique autour du départ de Vincent Clerc du Stade toulousain, René Bouscatel a décidé de s’expliquer ce jeudi en conférence de presse. Si un mince espoir de conserver l’ailier subsiste, le président n’y croit plus trop. Il se dit « très affecté » et avoue être venu car il avait « envie de parler ». Il en a d’ailleurs profité pour ouvertement critiquer certains clubs.

Confirmez-vous le départ de Vincent Clerc ?

René Bouscatel : C’est en bonne voie. Nous cherchons une solution depuis le mois de février pour qu’il puisse rester au club, mais nous sommes au maximum du salary cap. J’y travaille encore mais je suis véritablement peiné humainement, affectivement et sportivement.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette situation ?

RB : Vincent Clerc avait annoncé l’an dernier que 2016 serait sa dernière saison et nous sommes partis sur cette base. Nous avons fait notre recrutement et calculé notre masse salariale sur cette base. Si j’avais su en début de saison qu’il voulait rester, il est certain que nous n’aurions pas refusé. Mais il nous l’a dit en février. Au vu de sa saison, il voulait continuer un an de plus à Toulouse. À cette époque j’étais optimiste mais toutes les portes se sont refermées

Avez-vous toujours espoir qu’il reste ?

RB : C’est fabuleux, on vous demande de faire un budget alors qu’on ne connaît pas le montant total du salary cap puisque le groupe des 30 joueurs internationaux protégés sera constitué en juin ou en juillet. C’est extrêmement difficile parce que je ne sais pas combien de Toulousains seront dans cette liste. L’an dernier, quand un joueur était retenu, 100 000 euros étaient majorés sur le salary cap. Mais d’après les préconisations de la commission cela pourrait être 200 000 euros par joueur. Si c’est le cas, nous pourrions garder Vincent Clerc. La ligue a les clés.

Pour l’instant, il est plus proche du RCT…

RB : Cerise sur le gâteau, il va à Toulon. Qu’il aille dans n’importe quel club et qu’il ne finisse pas sa carrière à Toulouse m’affecte, mais en plus qu’il aille à Toulon pour des raisons de salary cap… Je pense qu’il y a des clubs suspects en termes de salary cap, notamment Toulon. D’ailleurs, j’aimerais bien connaître le totale de la masse salariale toulonnaise que la ligue ne divulgue pas. La nôtre, tout le monde la connaît.

Cela vous agace-t-il ?

RB : Que je ne puisse pas conserver Vincent Clerc, qui est ici depuis 14 ans, pour une raison de salary cap de quelques milliers d’euros alors que d’autres dépassent de quelques millions, oui ça me révolte ! On met des règles de plus en plus contraignantes mais elles le sont simplement pour les clubs qui sont à la limite du plafond. Ces règles sont détournées par d’autres. L’équité est faussée ! Quand on voit qu’il y a quinze joueurs sud-africains à Montpellier alors que l’on demande un certain nombre de JIFF. Quand on voit les effectifs de certains clubs alors qu’on connaît tous leur salaire, on ne voit pas comment ils peuvent être sous le salary cap. Je suis pour le salary cap, je suis pour les JIFF, à condition que tout soit respecté. Si ce n’est pas respecté, il faut arrêter.

Pourquoi ne faites-vous pas comme les autres ?

RB : Il n’y a que des clubs dont le capital est détenu par des sociétés ou par de riches investisseurs qui peuvent se permettre de le faire. Où voulez-vous que je trouve des sommes à l’extérieur du club pour contourner le salary cap ? Je n’ai pas de compte offshore, je n’ai pas la possibilité d’acheter des terrains en Afrique du Sud par le biais de sociétés…

Personnellement, est-ce que ce départ vous touche ?

RB : Vincent c’est le chouchou du public et c’est aussi le mien. J’ai plus que de l’affection pour lui. C’est un crève-cœur. Il s’est construit ici, il est adoré de tout le monde. Son départ m’affecte d’autant plus que physiquement et sportivement, il peut faire une saison de plus sans problème. Je suis pris dans un étau. En 25 ans, je ne me suis jamais trouvé dans cette situation et cela m’affecte sincèrement. Je n’ai pas la pudeur de le cacher.

Propos recueillis par Lucas Vola

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