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Ibanez : «Personne ne se cherche d’excuse...»

Par Jérôme Prévot
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    Ibanez : «Personne ne se cherche d’excuse...»
Publié le Mis à jour
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Les Bordelais de Raphaël Ibanez se préparent au terrible voyage à La Rochelle, dans une ambiance paradoxale.

Bordeaux s’apprête donc à affronter la dernière ligne droite de ce Top 14. Elle devait être presque paisible, elle sera truffée de secteurs pavés, de bosses difficiles et de descentes vertigineuses. Mais les Bordelais n’ont pas dérogé à leur tradition d’ouverture. Pas de huis clos, pas de séances masquées, pas de stages, le club a même décentralisé l’entraînement de mardi. Il s’est déroulé sur un autre stade de l’agglomération bordelais, à Mérignac (naguère en première division) dans une ambiance enfantine. Une centaine de jeunes rugbymen, garçons et filles, se pressaient dans les tribunes, drapeaux en main. Parmi eux, une figure connue, Michel Couturas, entraîneur champion de France avec Agen, meneur du grand Bourgoin des années 90-2000. Il s’occupe désormais de la formation locale. Cette atmosphère joyeuse n’enlevait rien à la qualité de la séance, maillots bleus marine contre chasubles jaunes, avec Joe Worsley, patron de la défense à la manœuvre. Des mouvements étudiés, des schémas peaufinés et de ci de là, une ou deux percussions appuyées, pas par méchanceté, mais pour rappeler que se jouaient des places de titulaires pour le rendez-vous rochelais. Raphaël Ibanez ne l’a pas caché, depuis les deux défaites à domicile, son effectif est sous surveillance. Certains ont déçu, d’autres sont à l’affût pour reconquérir une place. Matthew Clarkin, capitaine historique est désormais rétabli, il aimerait bien vivre un ultime petit exploit avant d’arrêter sa carrière. Dimanche dernier, certains ont été testés avec les espoirs, on évoque un Adam Jaulhac très investi, un Cyrille Cazeaux, jeune deuxième ligne très à son aise. Marco Tauleigne, nous fait part de son poignet encore douloureux. Il participe aux séances, mais sera forfait pour La Rochelle. Sur certains exercices, Ashley-Cooper quitte la chasuble des possibles titulaires, puis la remet. Son cas alimente bien des prédictions. Dubié, Lonca semblent se tenir prêts. Loann Goujon est donné partant en numéro 8 contre son ancien club. Il sait qu’il sera observé. On commente aussi la blessure de Jefferson Poirot, opéré d’un genou et absent pour 45 jours. «On fera avec. C’est un autre plan qui a foiré.  Je voulais le laisser complètement à disposition de l’équipe de France et le récupérer ensuite... Il faudra être patient. On parle de cinq à six semaines, c’est clair, son absence sera défaut.» expliquait Raphaël Ibanez. L’homme était tendu forcément. Il a entendu le message de son président dans nos colonnes : «A l’UBB, personne ne se cherche d’excuse, surtout pas moi. Nous allons nous battre même si j’entends dire partout que Castres et Toulouse ont une voie royale et que pour nous ce sera une épreuve de chaque semaine...» Les enfants demandent des photos, serrent des mains, mais la tension reste palpable. Le match du Racing a été disséqué et il a fait l’objet de critiques acerbes, le jeu en l’air, les sorties de terrain..... Ces secteurs ont donné lieu à de sévères rappels. En s’entraînant hors de ses bases habituelles, l’UBB s’est un peu mise dans les conditions d’une nouvelle performance à l’extérieur. Elle a ramené trois succès et deux matches nuls de ses déplacements en Top 14 cette saison. L’équipe sait se démener loin de sa zone de confort, elle veut que ça se sache.

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