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Nicolas (Bourgoin) : "La qualification ? On ne s'interdit rien"

Par midi olympique
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    Nicolas (Bourgoin) : "La qualification ? On ne s'interdit rien"
Publié le Mis à jour
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 Après une saison en Fédérale 1, Matthieu Nicolas retrouve enfin du temps de jeu du côté du CSBJ, son club formateur. Et alors que Bourgoin vient d'enchaîner trois succès majeurs, le joueur de 29 ans se met à rêver d'une qualification... Pour cela, il faudra réussir un exploit, vendredi à Biarritz !

Midi Olympique : Après vingt-trois journées le maintien, même s'il ne l'est pas mathématiquement, semble dans la poche...

Matthieu Nicolas : C'est génial pour nous ! Car après le début de saison compliqué que l'on a connu (cinq défaites), on aurait pu baisser les bras et se laisser aller doucement mais sûrement en Fédérale 1. Mais nous avons eu une belle réaction d'orgueil et aujourd'hui nous respirons enfin par rapport à cette zone rouge.

 

M.O. : Cette saison vous êtes baladés entre l'aile (10 titularisations) et l'arrière (8). Où vous sentez-vous le mieux ?

M.N. : Ce sont deux postes qui se ressemblent. Mais je trouve que l'on a plus de responsabilités avec le numéro quinze. On est déterminant sur le jeu au pied et on participe également aux choix stratégiques. A l'arrière, je suis plus amené à m’intercaler entre les lignes, mais j'aime également me placer à l'aile... Au final je crois bien que je n'ai pas de préférence.

 

M.O. : Vous êtes de retour au CSBJ après des passages à Grenoble, Castres et surtout une saison à Chambéry en Fédérale 1. On imagine que c'est plaisant de retrouver le haut-niveau...

M.N. : J'ai pris beaucoup de plaisir à Chambéry, mais ça me fait du bien c'est de retrouver un club professionnel et qui plus est mon club de cœur, ce qui était redevenu ma priorité. Une fois que je n'ai plus eu l'opportunité de jouer en Top14, je m'étais dit que si je devais retrouver le ProD2 ça ne pourrait être qu'à Bourgoin. Alors j'aurais pu jouer dans un ou deux autres clubs qui avaient fait appel à moi, mais je ne me voyais pas jouer à ce niveau autre part que sous le maillot Ciel et Grenat.

 

M.O. : Et désormais, ambitionnez-vous de retrouver le Top14 ou de vous installer sur la durée à Bourgoin ?

M.N. : Je veux rester et continuer de progresser un maximum à Bourgoin. Ils sortent d'une saison 2014-2015 difficile et ça se passe mieux cette année, donc le club a besoin de stabilité et mon objectif est de continuer à m’éclater au CSBJ.

 

M.O. : Le CSBJ vient d'enchaîner trois victoires, dont deux bonifiées. Comment l'expliquez-vous ?

M.N. : Il y a eu un changement d’entraîneurs en début de saison et il a fallu qu'on assimile le nouveau système de jeu. Mais la grosse différence se joue au niveau de la confiance. Désormais on respire par rapport au bas du classement et ça se ressent sur notre jeu et nos résultats.

 

M.O. : Bourgoin a longtemps été un club craint pour son paquet d'avants. Aujourd’hui c'est une équipe plutôt joueuse. Qu'est-ce qui a engendré ce basculement ?

M.N. : Ce sont avant-tout nos caractéristiques physiques qui font de nous une équipe joueuse. Physiquement on n'est beaucoup moins dense que la majorité des équipes du ProD2. Donc notre projet de jeu passe par le déplacement. Sans nous demander de tout relancer, les coaches nous réclament de jouer sur les extérieurs, ce qui n'était pas forcément le cas dans le passé. Du coup, cette saison, on se nourrit des pertes de balles adverses, comme ce fut le cas contre Dax. Ce sont les meilleurs ballons à jouer. La défense est moins en place et à ce moment c'est à nous d'exploiter et d'optimiser ces occasions.

 

M.O. : A sept journées de la fin du championnat, le CSBJ peut-il décemment viser la qualification ?

M.N. : Mathématiquement c'est possible, mais ça demande une fin de saison irréprochable. Pour nous, l'objectif c'est de gagner le maximum de matchs, pour finir le plus haut possible. Et forcément, quand on voit la série que l'on vit actuellement, on ne s'interdit rien. On se permet de rêver, même si on sait que ça va être compliqué. Une éventuelle qualification passe impérativement par un résultat à Biarritz vendredi et par un sans faute à la maison. Tant que c'est possible on va espérer, ce serait incroyable. Après on reste quand même lucide et on sait que si Perpignan ne fait pas de faux-pas et que les équipes devants continuent sur leur lancée ce sera difficile. Il faudrait un gros concours de circonstances, mais pourquoi pas. On doit continuer de se lâcher et on verra au soir de la trentième journée.

 

M.O. : Jusqu'ici la qualification n'avait jamais été un objectif...

M.N. : Clairement pas ! Notre objectif était de se maintenir le plus tôt possible, surtout après les deux premiers mois très compliqués que l'on a vécu. Mais nous savions que ce groupe avait des qualités. Et maintenant que le maintien est quasiment acquis on espère terminer le plus haut possible.

 

M.O. : En tout cas, ça réveillerait la ville si vous deviez disputer des phases finales...

M.N. : Oui c'est sûr ! Après ça paraît surréaliste, mais là on est dans une bonne phase alors pourquoi pas. Ça va être compliqué, les équipes devants sont solides mais étant donné qu'on affrontera Aurillac, Colomiers et Béziers qui sont aujourd'hui devant nous au classement, on peut rêver, même si nous n'avons pas le droit à l'erreur. Après de là à parler d'une montée en Top14 ce serait prétentieux, mais on peut en tout cas se régaler sur nos sept derniers matchs, que l'on aborde sans la pression du maintien. Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti

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