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Pro D2 : Les locaux règnent en maître

Par midi olympique
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    Pro D2 : Les locaux règnent en maître
Publié le Mis à jour
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Il ne faisait pas bon de voyager à l’extérieur en cette 19e journée de Pro D2. Des équipes en déplacements, seuls les Bayonnais l’ont emporté, jeudi soir en terre berjalienne. Retour sur cette journée à l’avantage des locaux.

Biarritz - Perpignan

Des ambitions mais beaucoup trop d’imprécisions malgré des conditions idéales. Dans une rencontre dont le rythme n’a jamais atteint des sommets en raison des nombreuses fautes de mains et des fautes tout court, Biarritz a tout de même réussi à s’imposer en se montrant efficaces sur les ballons de récupération. Le premier venant d’un ballon récupéré en mêlée fermée alors que Perpignan évoluait en double infériorité numérique. Le second sur un ballon récupéré au contact par Erik Lund tout juste entré en jeu. Il parvenait à servir, d’une passe magnifique à une main, Rodney Davies pour un sprint de soixante mètres sans aucun adversaire sur son chemin. Les Catalans, brouillons malgré des fulgurances, pouvaient nourrir des regrets car ils ne sont jamais parvenus à trouver du liant dans leur jeu, à l’image d’une dernière pénaltouche gâchée.

Aurillac - Narbonne

Dominateurs en conquêtes, excellents dans la conservation comme dans le déplacement du cuir et, pour le coup, hyperréalistes, les Cantaliens ont donné un véritable récital sur leur pelouse toujours inviolée du stade Jean-Alric. Ainsi, en inscrivant trois essais par période, les partenaires de Maxime Petitjean tenaient déjà le bonus offensif dans leurs grosses paluches aux citrons. Un point bonifié seulement escampé durant quelques minutes au retour des vestiaires. En effet, une fois la maigre rébellion narbonnaise matée, les Stadistes ont encore accéléré la cadence pour finalement inscrire un dernier essai de pénalité sur la sirène. Comme le symbole d’une domination sans partage face à des Narbonnais, ne l’oublions pas, réduits à quatorze unités à l’heure de jeu. Mais quelle régalade !

Lyon - Provence rugby

Provence Rugby n’a pas tenu longtemps. Au bout de trente-six secondes, l’ailier lyonnais, Franck Romanet, servi par son capitaine, Julien Puricelli, plongeait dans l’en-but. Après un doublé de Nalaga (18e, 25e), le leader avait le bonus en poche. L’addition allait-elle être aussi lourde qu’à aller pour Aix-en-Provence (8-60) ? Non. Entreprenant et joueur, le promu marquait par Eddy Labarthe (36e), après un long temps de jeu. Avant la sirène, une mésentente entre Romain Longépée et Romain Sola gâchait une occasion d’essai en or. En deuxième mi-tems, les visiteurs, sans démériter, encaissèrent trois autres essais par Nalaga, Fearns et Loursac. Sur la sirène, Labarthe s’offrait un doublé récompensant les intentions de son équipe, qui n’a jamais fermé le jeu et a su par séquences, forcer le leader à défendre. Mais le manque de puissance était rédhibitoire.

Dax - Montauban

Un seul éclair en première mi-temps. L’essai de Simon Ternisien, à cinq minutes du repos, inscrit sur une transversale de Peyrelongue. Réalisme des Landais ? Plutôt pauvreté de jeu de part et d’autre. Fautes techniques, mauvais contrôles, attaques stériles, personne ne prend le jeu à son compte. Malgré tout, Dax sait contenir la puissance physique des Montalbanais, avec notamment une touche performante, et qui le sera tout au long du match, et une mêlée toujours solide. « On a aussi rendu trop de ballons durant cette première période poussive, concède Philippe Mothe. Par la suite, on a su garder le ballon sur le terrain, c’était mieux en conquête mais on a eu du mal à nous mettre dans le rythme. »

En rajoutant deux essais au retour des vestiaires (18-3), Dax semble avoir le match en poche, à défaut de bonus. La révolte de Montauban qui revient à hauteur grâce à deux essais, sui te à une domination manifeste, ne trouve pas de prolongement en raison de la résistance courageuse des Landais.

Carcassonne - Béziers

Il n’a pas tremblé à la 73e minute, Felipe Berchesi. À hauteur des vingt-deux mètres, légèrement en coin, l’ouvreur uruguayen a bien ajusté son droit qui a permis à l’USC de passer définitivement en tête (18-17). Une victoire certes d’un tout petit d’écart, mais qui fait un bien fou dans les têtes audoises. Succès où le pack a grandement amené sa pierre à l’édifice. En première période, il a largement pris le dessus sur son rival dans tous les secteurs. Une mainmise audoise qui s’est logiquement concrétisée par le commandement du tableau d’affichage (15-3). Certes, Béziers a eu un sursaut fructueux à la reprise. Un doublé de Bakary Méite semblait bien poser les bases d’une victoire héraultaise

(17-15). Mais en fin de rencontre, c’est le pack carcassonnais qui a trouvé les ressources pour offrir à Felipe Berchesi : la balle de match et de la victoire.

Tarbes - Mont de Marsan

Les Montois ont fini par priver les Tarbais du point de bonus qu’ils avaient chèrement acquis mais ils auraient pu bien mieux faire. Marquer, par exemple, un essai de plus dans les toutes dernières secondes. Et, pourquoi pas, prendre le meilleur au score en première période quand, jouant large-large, ils s’étaient ménagés deux ou trois décalages de qualité sur les ailes. Ou encore quand, dès la reprise, le grand Liebenberg ouvrit à Agustin Ormaechea une voie royale vers les poteaux. Mais, à chaque fois, la défense tarbaise était là, parfois traversée, plus qu’à l’accoutumée même, jamais totalement battue. La domination de la mêlée locale a crevé l’écran, mais on ne saurait négliger la part prise par la défense : il la fallait gaillarde, attentive et efficace pour tenir à une maigre réussite une attaque montoise créative et bien en jambes. L’échec apparaîtra alors bien lourd.

Bourgoin - Bayonne

Entreprenants, les Berjalliens frappaient les premiers. Le centre, Fabien Perrin, faisait parler sa puissance et Fabio Da Silva profitait de la brèche pour servir Théophile Cotte pour un essai entre les perches (10-3, 18e). Richard Choirat remettait les pendules à l’heure après un lancer à cinq mètres. Les Berjalliens viraient en tête à la pause grâce à un essai de Perrin après une mêlée gagnée dans les 22 adverses (15-10, 32e). La deuxième mi-temps ne tint pas les promesses de la première. La faute en partie aux Bayonnais, empruntés. Bourgoin n’en profitait pas et ajoutait seulement une pénalité. À peine entré en jeu, Benjamin Macome marquait derrière une mêlée. Après plusieurs échecs de chaque côté, Willem Du Plessis donnait la victoire sur une dernière pénalité à quelques minutes de la sirène.

Albi - Colomiers

Colomiers a failli réaliser le très gros coup de la journée, vendredi soir. Dans le sillage d’un David Skrela toujours jeune et plein de justesse technique et stratégique, les banlieusards haut-garonnais ont su faire déjouer les Albigeois. Après une première mi-temps cadenassée au possible, où seuls les buteurs s’exprimaient (9-9, mt), le match s’emballait lorsque Albi commençait à mettre la main sur le ballon, dès le début de la deuxième période. Lagarde donnait même six points d’avance à Albi pour la première fois du match (15-9, 54e). Mais paradoxalement, c’est au cours de ce temps fort que Colomiers croyait faire la différence ; Venione Voretamaya étant à la conclusion d’une belle action collective initiée par Cédric Coll (15-17, 74e). Finalement, Albi allait s’en sortir (lire ci-dessus) mais les Columérins pouvaient être fiers de leur partie. Ils sont passés tout près de l’exploit à l’extérieur, ils glanent un bon point de bonus et demeurent dans le top 5 du championnat. Avant le terrible rendez-vous, dimanche, à Jean-Dauger face à Bayonne… Passionnant !

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