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Rodez en eaux troubles

Par midi olympique
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    Rodez en eaux troubles
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Trois semaines après le verdict de la DNACG qui a prononcé la relégation de Rodez en Fédérale 1, le club aveyronnais continue à se battre, sur tous les fronts. Une situation délicate, mais qui illustre parfaitement les dérives de l’élite amateur...

Le SRA est en guerre. Pas contre lui, mais contre les autres. Sur le plan administratif, son président Jean-Paul Barriac est en première ligne, et lutte depuis trois semaines pour renverser la décision de la DNACG, le gendarme financier. Ce dernier prononcé son verdict, le 21 janvier dernier. Et celui-ci est sans appel : quel que soit son classement sportif à la fin de la saison, le SRA jouera l’année prochaine en Fédérale 2. Le président aveyronnais n’a pas tardé à réagir, puisqu’il a fait appel de cette décision dans la foulée. Depuis, il s’évertue à rassembler toutes les forces vives et les deniers nécessaires pour convaincre la DNACG de revenir sur sa décision.

Sur le terrain aussi, les joueurs se battent. À la fin du mois de novembre, après huit journées, ils étaient derniers. Ce jour-là, les Aveyronnais avaient concédé une courte défaite sur le terrain d’Oloron (15-13). Mais au moins, cette frustration a eu des avantages : depuis, les Ruthénois ont signé trois victoires en quatre matchs. Certes, ils ont eu les faveurs du calendrier en recevant à trois reprises. Mais l’ampleur des scores (39-16 contre Blagnac, 26-16 contre Bagnères et 30-5 contre Mauléon) montre que les Aveyronnais ont retrouvé l’appétit, et des ambitions.

100 000 euros de déficit

Sur le plan sportif, Rodez semble donc à sa place en Fédérale 1. Grâce à leur belle série, les Aveyronnais sont remontés à la sixième place, et comptent 21 points. Certes, ils sont toujours dans la seconde moitié de classement (Oloron, cinquième, compte neuf points d’avance), mais les Ruthénois ont prouvé qu’ils étaient capables de faire abstraction du contexte extérieur. Et pourtant, Dieu sait que celui-ci se veut oppressant… Ce n’est pas la première fois que Rodez est visé pour ses problèmes financiers. Pas plus tard que l’année dernière, Rodez avait obtenu du Tribunal de Grande Instance l’autorisation d’étaler une dette antérieure de dix ans.

Cette année, il manque 100 000 euros dans les caisses. Pas une somme mirobolante, mais suffisante à provoquer l’ire de la DNACG. Dans la Dépêche du Midi, le président Brassiac a reconnu les abus : « Il y a certes eu un dérapage. La mauvaise dernière saison a eu un impact, comme la rémunération de certains joueurs. La masse salariale a d’ailleurs été réduite de 200 000 euros. Car je préfère combattre sur le terrain que voir la DNACG nous siffler la fin, ce qui a failli arriver il y a quelques mois. Mais l’important est de voir ce qui est en train d’être bâti. Nous avons structuré le club en deux ans, avec notamment 5 salariés. Ce sont des dépenses pour l’avenir. Les résultats ne sont pas immédiats. Mais si un jour nous voulons la ProD2, ce qui est l’ambition, ça passe par là. Bien sûr, on aurait pu recruter 3 voire 4 joueurs supplémentaires avec ces moyens-là. Mais bâtit-on l’avenir comme cela ? Je viens du bâtiment et je sais qu’il faut d’abord des fondations pour construire. »

Pour l’heure, le président aveyronnais se bat, et préfère voir dans cette épreuve un moyen de « remettre de l’ordre dans la vie du club », et se servir de cette sanction comme « une chose positive pour avancer vite et se mettre dans les rails d’une gestion d’entreprise ». Seulement, ce chemin de croix pourrait être plus long que prévu. En effet, l’Ursaaf réclame au club aveyronnais la coquette somme de 375 000 euros. L’affaire était déjà passée par la justice, et le club avait gagné en première instance. Elle a été réétudiée le 4 février dernier, l’affaire a été mise en délibéré au 6 avril prochain. Décidément, le SRA n’est pas au bout de ses peines…

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