Abonnés

Champions Cup : Paris libéré

Par Arnaud Beurdeley
  • Champions Cup : Paris libéré
    Champions Cup : Paris libéré
Publié le Mis à jour
Partager :

Il fallait un exploit pour que le Stade français décroche sa qualification pour les quarts de finale de la Champions Cup, il l’a réalisé grâce à une très belle victoire avec le bonus offensif sur Leicester (36 - 21) . Les Parisiens doivent toutefois patienter jusqu’à la fin des matchs de cette dernière journée pour connaître le nom de leur adversaire en quarts de finale.

Le résumé du match

Le plus difficile pour le Stade français aura été de contenir les premiers assauts anglais. Leicester, susceptible de terminer en tête de l’ensemble des poules de Champions Cup en cas de succès bonifié à Jean-Bouin, a tout fait pour annihiler la volonté Parisienne. Les vingt premières minutes ont donc été à l’avantage des partenaires de Tom Youngs. Une domination récompensée en toute logique par un essai de Manu Tuilagi (21e). Seulement, les Parisiens ont ensuite remis la main sur le ballon et ont su impulser un rythme effréné à la rencontre. Devant l’impératif d’une victoire avec bonus offensif pour décrocher une qualification pour les quarts de finale, le Stade français a développé un rugby porté sur l’offensif et a inscrit trois essais en dix minutes (24e, 30e, 34e), portant ainsi le score à 19-7. Une avance plutôt confortable. Mais, il restait alors à assurer le gain du match et surtout à inscrire un dernier essai, synonyme de bonus offensif. Aussitôt dit, aussitôt fait. Moins d’un quart-d’heure après le début de la seconde période, Raphaël Lakafia profitait de la supériorité numérique parisienne (carton jaune de Tom Youngs, 53e) pour inscrire le quatrième essai stadiste (26-7, 54e). Mais jusqu’au bout, Leicester a poussé. Les « British » ont même inscrit trois essais, dont l’un a été refusé après arbitrage vidéo pour une passe en-avant (71e) 7. Mais le Stade français a résisté et s’est imposé logiquement, s’offrant le luxe d’un dernier essai sur interception par Geoffray Doumayrou (80e).

Le tournant du match

Alors que Leicester tentait de revenir dans la partie, sans chercher à prendre les points au pied, mais en ambitionnant encore la victoire avec bonus offensif, le talonneur Tom Youngs s’est rendu coupable d’un mauvais geste sur Rabah Slimani. Sanction immédiate : carton jaune (53e). Et double peine en suivant : essai de Raphaël Lakafia (55e), synonyme de bonus offensif.

Le plus bel essai

Quand le Stade français joue ainsi, c’est tout simplement magnifique. Après un mouvement plein fluidité, le demi d’ouverture Jules Plisson alerte Jonathan Danty. Le trois-quarts centre, après avoir parfaitement lu la situation et notamment la montée en point de l’ailier des Tigers, temporise puis fixe son vis-à-vis, avant de servir dans le dos Thompstone, Waisea le long de la ligne de touche. Danty souvent réduit à sa puissance démontre là à quel point la qualité de ses transmissions est précieuse. Avec cette passe tendue et précise, Waisea n’avait plus qu’à faire parler sa vitesse pour inscrire le deuxième essai Parisien. Voilà une action qui rappelle le jeu affiché tout au long de la fin de saison dernière.

L’homme du match

Difficile de sortir un parisien au sein d’un collectif aussi plaisant à regarder jouer. Rabah Slimani a réaffirmé qu’il est en passe de devenir bien plus qu’un pilier de mêlée. Waisea a encore fait parler sa puissance et la qualité de ses prises d’intervalle. Hugh Pyle et Jonathan Ross se sont révélés toujours très précieux par la justesse de leur timing. Danty a prouvé encore une fois qu’il n’était pas qu’un simple bulldozer, en témoigne sa passe sur l’essai de Waisea. Paul Gabrillagues a réédité une nouvelle fois une performance de haut niveau. Mais s’il est un Parisien qui a surclassé la rencontre, c’est Raphaël Lakafia. De retour après une blessure, le troisième ligne aile stadiste a inscrit l’essai du bonus offensif, mais il s’est surtout montré performant dans le défi individuel. Sur chaque impact, il a avancé. Tant et si bien qu’il a même réussi sur des phases défensives à contester plusieurs ballons précieux. Bref, son retour n’est franchement pas passé inaperçu.

La fiche technique

Stade-Français-Leicester : 36-21

Dimanche 14h00, Stade Jean Bouin Paris

Spectateurs : 12071

Mi-temps : 19-7

Stade Français

15.Bonneval ; 14.Sinzelle, 13.Waisea, 12.Danty (22.Steyn, 72e), 11.Camara (22.Doumayrou 63e); 10.Plisson ; 9.Dupuy (21.Tomas 45e); 7.Lakafia, 8.Parisse, 6.Ross (20.Burban 60e); 5.Gabrillagues (19.Papé, 70e), 4.Pyle ; 3.Slimani (18.Alo-Emile 55e), 2.Sempéré (16.Panis 63e), 1.Taulafo (17.Felsina 60e).

Leicester

15.Tait ; 14.Thompstone (16.Thacker, de la 56e à la 64e), 13.Tuilagi (23.Betham 50e), 12.Smith, 11.Veainu ; 10.Burns (22.Bell 55e); 9.B.Youngs (21.Harison, 60e); 7.Croft, 8.McCaffrey (20.Pearce 50e), 6.Fitzgerald ; 5.Kitchener (19.De Chaves 71e), 4.Barrow ; 3.Cole (18.Balmain 60e), 2.T.Youngs (cap) (16.Thacker 71e), 1.Ayerza (17.Mulipola 50e).

Les points :

Stade Français :

5E Plisson (24e), Waisea (30e), Slimani (34e), Lakafia (54e), Doumayrou (79e) ; 1P Plisson (69e) ; 4T Plisson (24e, 34e, 54e, 79e)

Leicester : 4E Tuilagi (20e), Barrow (59e), Bell (70e), Thacker (77e) ; 3T Burns (20e), Bell (59e, 77e)

Carton jaune : T.Youngs (52e)

Evolution du score :

0-7, 7-7, 12-7, 19-7 (MT) ; 26-7, 26-14, 29-14, 29-21, 36-21.

Arbitre : M.Clancy (IRL)

Les buteurs :

Plisson : 4/5T, 1/3P

Burns : 1/1T, 0/2P

Bell : 2/2T

Les meilleurs : Slimani, Waisea, Pyle, Ross, Danty, Gabrillagues, Lakafia, Sinzelle ; B.Youngs, Tait, Ayerza, Kitchener.

Par Arnaud Beurdeley

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?