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Carter, le cinquième Beatles

Par Léo Faure
  • Carter, le cinquième Beatles
    Carter, le cinquième Beatles
Publié le Mis à jour
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Recruté à prix d’or cet été, Dan Carter a fait sa première apparition en Top 14, ce dimanche sur la pelouse de Marcel-Michelin. Avec toutes les attentes qui l’entourent.

En fait, personne ne s’inquiétait vraiment de savoir ce que Dan Carter allait apporter sportivement. Quatre Super XV au compteur, huit Rugby Championship (ex-Tri nations) et deux Coupes du monde dans la vitrine, l’ouvreur All Black n’a rien à prouver à qui que ce soit. Même pas aux cinglés qui l’annonçaient fini, il y a encore six mois. Ce que tout le monde guettait, c’était l’instant. Celui où il enlèverait le jogging, taperait dans la main de Laurent Travers et regarderait Stéphane Coulon, quatrième arbitre du jour, lever son panneau avec le numéro 21 au bout des doigts. Le moment est venu, à la 63e minute de cette rencontre qui tournait alors à l’avantage des Franciliens (20-9).

L’ovation fut absolument superbe, comme le public de Marcel-Michelin n’en réserve habituellement qu’à ses anciennes gloires de retour sur ses terres. Ce fut sa première sensation. La deuxième ? Un essai clermontois, vingt secondes après son entrée en jeu et qui relançait l’enjeu de cette rencontre. Mais qu’importe. Bien avant cela, la présence du All Black en Auvergne avait rythmé la semaine de chacun. Au club, la communication clermontoise avait savamment rodé l’affaire : plusieurs annonces de la présence de Carter sur la feuille, sur les réseaux sociaux pendant la semaine, immédiatement suivies d’un décompte du nombre de places encore disponibles. Bien joué. Marcel-Michelin, dimanche, affichait guichets fermés. Dan Carter, c’est le pape en tournée. Ou plutôt les Beatles à en juger par le nombre de jeunes filles qui l’attendaient à sa descente du bus, toutes émoustillées de l’appareil photo. « Plus attendu que le bon dieu », comme le clamait un vieux supporter dans la foule, Carter a laissé ses partenaires descendre par la porte du milieu pour quitter le bus, lui par la porte devant. Le regard au sol, les écouteurs vissaient sur les oreilles et seulement entouré d’une escorte de deux gardes du corps.

Azéma : « Il rend meilleurs les joueurs qui l’entourent »

Un traitement toutefois nettement plus amical que les trois plaquages à retardement subis à Northampton, la semaine précédente où, clairement, il était la cible autant que la star. « Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas la première fois que cela lui arrivait. Il sait s’organiser pour encaisser ces chocs. Et surtout, il faut être fou pour penser que cela va le déstabiliser ». Franck Azéma parle en connaisseur, pour l’avoir eu sous ses ordres puis à ses côtés, en 2009 à Perpignan. Pendant la semaine, l’entraîneur clermontois évoquait la possible présence de son ancien ouvreur sous les couleurs adverses. Avec un profond respect teinté d’inquiétude. « Le Racing est une équipe très dense, très forte dans ses attitudes au contact et dotée d’une belle conquête. Ils ont aussi de la vitesse derrière mais avec l’arrivée de Dan, ils vont trouver plus de liant. Dire que Carter est un immense joueur, cela veut dire deux choses : qu’il est capable de choses exceptionnelles mais surtout que, à ses côtés, tout se bonifie. Il rend meilleurs les joueurs qui l’entourent ». Dimanche, il n’a pas eu le temps de montrer grand-chose si ce n’est qu’en sa présence, le Racing 92 semble invincible. Même depuis le bord du terrain ? Après tout, les Catalans avaient bien juré qu’un Carter sur une jambe, depuis la touche, avait joué un rôle majeur dans le titre de l’Usap, en 2009. Lé.F.

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