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Ces reprises avortées

Par midi olympique
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    Ces reprises avortées
Publié le Mis à jour
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Par le passé, plusieurs clubs en difficulté ont déjà eu affaire à de mystérieux investisseurs… Les deux cas les plus marquants concernant Bordeaux-Bègles et le Stade français.

On en rigole, souvent, comme on fait de toutes ces histoires qui se terminent bien. Reste que l’histoire de professionnalisme est émaillée de reprises foireuses, d’investisseurs douteux. Et si le football conserve évidemment une avance énorme sur le rugby en la matière (qui ne se souvient pas de l’invraisemblable histoire de Jack Kachkar, ce vrai-faux homme d’affaires qui prétendit pendant plusieurs semaines racheter l’Olympique de Marseille), notre sport n’a malheureusement pas été épargné par les mésaventures extra-sportives…

Bègles-Bordeaux et Rafik Khalifa

La première ? On la daterait de la saison 2002-2003 à Bordeaux-Bègles. Dans un scénario incroyable mené par Kevin Venkiah, ancien garde du corps de Johnny Hallyday devenu homme d’affaires, emmenant dans son sillage rien moins que Gérard Depardieu, Bernard Magrez et le sulfureux Rafik Khalifa. Le club du CABBG avait alors accueilli en grande pompe ce nouveau partenaire, lors d’un match face au Stade français à Musard. Le théâtre d’une passe d’armes mémorables entre le maire de Bègles Noël Mamère, refusant de saluer « l’ami des généraux algériens » et Depardieu, lui reprochant de « chier dans son froc de velours »… Au final ? Quelques mois plus tard, Magrez se retirait du club tandis que le club enregistrait un déficit de 900 000 euros (sur un budget de 4,7 millions), la faute aux impayés de Khalifa… La DNACG condamnait logiquement le CABBG à une rétrogradation, socle de la future Union avec le Stade bordelais. On connaît la suite, qui s’est plutôt bien passée avec Laurent Marti. Khalifa en revanche a connu plus de problèmes, condamné à 18 ans de prison ferme par les tribunaux algériens.

Paris, l’imbroglio Job Ariste

L’autre cas le plus marquant ? Il remonte évidemment à 2011 avec la fameuse affaire de la Facem… Plombé par la faillite de sa régie publicitaire Sportys, le Stade français de Max Guazzini se trouvait alors aux abois, cherchant tous azimuts une solution pour sortir de l’impasse. C’est alors que Bernard Laporte, revenu au soutien de son club, sortit de sa manche l’improbable Job Ariste, diacre baptiste d’origine haïtienne et président de la Facem (Fondation pour l’Amélioration des Conditions de l’Enfance dans le Monde), en fondant la société Rugby développement, codétenue à 51 % par cette mystérieuse Fondation domiciliée à Montréal, au Canada. Laquelle se proposait de reverser les bénéfices de ses actions humanitaires (sic !) en investissant pas moins de 12 millions d’euros dans le Stade français. Un argument jugé suffisant par la DNACG, qui décidait de maintenir Paris… Cela jusqu’au 21 juin, où le président du Stade Français annonçait dans un communiqué avoir déposé plainte contre X pour escroquerie. Aucun fonds n’avait en effet été reçu par le club avant l’ultimatum du 20 juin à midi fixé par la DNACG. La banque HSBC assurant à Max Guazzini que le document présenté avec son sigle est un faux… La banque britannique portait également plainte, tout comme Bernard Laporte, qui aurait réglé plus de 183 000 euros à la Facem pour des « frais de constitution d’un tour de table et recherche d’investisseurs ». Un fiasco total qui déboucha sur la fin de l’ère Guazzini, trois mises en examen et, encore une fois, une fin heureuse… Laquelle doit évidemment beaucoup à l’arrivée de la famille Savare aux commandes du club de la capitale, jusqu’à l’obtention du Brennus de 2015.

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