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Dave Gallaher, la première légende

Par midi olympique
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    Dave Gallaher, la première légende
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Capitaine de la première tournée triomphale de la Nouvelle-Zélande en 1905, Gallaher était un précurseur tant dans le jeu que les innovations. Récit d’un destin particulier, initié en Irlande, forgé en Nouvelle-Zélande et cruellement brisé sur un champ de bataille en Belgique.

La première légende néo-zélandaise est donc née… en Irlande ! Le 30 octobre 1873 à Ramelton. Les affaires d’un père gérant de magasin et d’une mère institutrice ne se portent pas au mieux. Au point de pousser la famille au grand voyage. En 1978, à Belfast les Gallaher prennent place au sein du Lady Jocelyn, cet immense paquebot chargé de leur faire traverser le monde. Une cinquantaine de jours plus tard, la famille aperçoit enfin les côtes la baie de l’abondance. La Nouvelle-Zélande comme nouveau point de départ. La nouvelle vie de fermier est loin d’être aussi simple et lucrative qu’espéré. Le petit Dave grandit dans cet environnement et se fait remarquer par ses performances sportives. En déménageant du côté d’Auckland il découvre et se concentre sur le rugby. En 1896, il porte pour la première fois le maillot de l’illustre province d’Auckland à 22 ans.

La guerre vient une première fois interrompre sa carrière, il rejoint l’Afrique du Sud pour combattre en 1901. À son retour il reprend sa carrière et en 1903, à presque 30 ans il connaît sa première sélection avec l’équipe nationale. Il dispute, à Sydney, la première rencontre Australie – Nouvelle-Zélande de l’histoire ! Isolés du reste du monde, l’équipe néo-zélandaise développe son propre style de jeu : ils jouent les mêlées en 2-3-2, laissant un avant au service des trois-quarts. Dave Gallaher joue ce rôle controversé de « winger » ou voltigeur. Il introduit le ballon en mêlée avant de se mettre à disposition des lignes arrières, un autre joueur se chargeant d’éjecter le ballon de la mêlée. Gallaher sera ensuite le capitaine de la tournée en Europe de 1905, celle-là même ou le mythe des All Blacks trouve ses racines.

La remise en question

Un voyage loin d’être de tout repos, de part sa durée d’une part (42 jours) mais également car le statut de Gallaher va être remis en cause. Son passage dans l’armée lui a conféré des valeurs de discipline et d’intransigeance auxquelles tout le monde n’adhère pas. Des entraînements trop durs, organisés même sur le bateau, par un capitaine jugé trop vieux. Des polémiques sur fond d’opposition Nord/Sud, et un favoritisme présumé de la fédération pour les joueurs nordistes. Le destin de Gallaher se joue sur un vote où onze joueurs sur vingt-neuf s’opposeront à son capitanat. La suite est connue de tous, 34 des 35 rencontres remportées, dont le premier match officiel du XV de France et 976 points inscrits contre 59 concédés. Sa moustache, son capitanat, ses performances et surtout son positionnement novateur font apparaître Gallaher comme l’ambassadeur des ses « originals. » Concernant son poste de winger, les journaux anglais écrivent que cela équivaut à « lâcher un loup dans un enclos de mouton. » Cette même presse qui conférera à cette équipe le surnom de All Blacks. Le retour triomphal de tournée pousse Gallaher à la retraite, il devient entraîneur de la province d’Auckland, puis des All Blacks jusqu’en 1914. Il participera également à l’écriture du livre : The Complete Rugby Footballer, un guide sur la préparation et les tactiques du jeu. Il s’engage ensuite dans l’armée pour faire front durant la première guerre mondiale. Il perdra la vie lors d’une bataille en Belgique à l’âge de 44 ans. P-O.C

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