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Cheika, la réussite du globe trotteur

Par midi olympique
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    Cheika, la réussite du globe trotteur
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Avant d’être prophète en son pays, Michael Cheika en aura fait du chemin … Du Leinster au titre de meilleur entraîneur du monde il y a bien plus qu’un pas. Retour sur un parcours semé d’embûches.

Par Pierre-Olivier Chirol

Initié dans la froideur irlandaise du Leinster la carrière de manager de Cheika prend racine au Leinster. Véritable mentor pour certains, parfois intimidant, le Cheika irlandais est à la fois craint et énormément respecté de son vestiaire. Ses colères sont restées légendaires pour des joueurs comme Jonathan Sexton ou Brian O’Driscoll. En cinq saisons il hissera la province au sommet de la ligue celte mais aussi et surtout au sommet du rugby européen en 2009. Une histoire d’amour passionnelle terminée en 2010, pour une nouvelle amourette bien plus tumultueuse au Stade Français. Deux années de galère en Top 14 (7e et 10e) dans un club plongé dans le doute. Pourtant au sein de ce marasme il parvient à emmener son équipe en finale du Challenge européen. Pas si mal dans un effectif tiraillé entre la tendresse des jeunes et des cadres pour qui l’autorité de Cheika n’est pas légitime. S’il estime aujourd’hui que cette expérience lui a beaucoup apporté, l’histoire finit mal, comme celles d’amour en général …

Home sweet home

Le cœur brisé, Michael Cheika retourne dans sa mère patrie. Les Warathas l’accueillent à bras ouverts. Le temps de se reconstruire et il mène son équipe à la victoire en Super 15 (2014). De retour en grâce, Cheika répondra dans la foulée à l’appel de la nation. L’Australie est en péril à un an de la Coupe du monde, la mission n’est pas simple mais le défi est alléchant… Conscient de ses limites tactiques Cheika va se concentrer sur ses points forts : l’humain et le pragmatisme. Il recadre les jeunes et convainc sa fédération de permettre le retour de Matt Giteau et Drew Mitchell en sélection. Pour l’organisation de son jeu, il confie les arrières au légendaire demi d’ouverture Stephen Larkham. Reste la problématique des avants… Pas vraiment dans la culture du pays des Kangourous, le travail de la mêlée notamment pose un véritable problème. Lors de la tournée d’automne l’Australie s’incline à deux reprises face à la France et l’Angleterre. Le mal est identifié, reste à trouver le docteur. Cheika appelle alors au chevet de ses avants Mario Ledesma qu’il connaît bien depuis son passage en France. Des appels d’abords sans réponse comme le révèle l’argentin dans nos colonnes : « Il m’envoyait dix messages par jour. Mais je ne répondais pas. Après l’épisode Montpellier j’étais dégoûté… Mon silence a fini par l’agacer et un matin Cheika m’a écrit ce mail : « espèce de con, tu vas répondre à la fin ? » Ledesma fini par répondre pour le plus grand bien Australien. La success story des Wallabies est lancée, Cheika et ses hommes, excusés du peu, s’inclinent en finale contre les All Blacks. Un road trip anglais réussi pour le voyageur Cheika qui se consolera de la défaite en finale avec le titre de meilleur entraîneur de la compétition.

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