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Et les jeunes dans tout ça ?

Par Vincent Bissonnet
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Publié le Mis à jour
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Le recrutement de jokers Coupe du monde entre en contradiction avec la nécessité de donner du temps de jeu aux espoirs. Les jeunes ont moins brillé en ce début de saison que lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande...

À l’origine, les jokers Coupe du monde ont été institués afin de garantir un semblant d’équité entre toutes les équipes du Top 14 pendant la durée de la compétition. Sans ce dispositif, le RCT aurait par exemple vu son effectif réduit de moitié. Dans ces conditions, le fait de pouvoir recourir à des intérimaires se justifie.

Mais dans le contexte actuel de crise de la formation française, ce dispositif est avant tout perçu comme un frein à la progression des espoirs. En 2011, à Clermont, cette longue période de doublons avait vu l’émergence au plus haut niveau de Wesley Fofana, Noa Nakaitaci, Clément Ric ou encore Jean-Marcellin Buttin. Cet été, Jean-Marc Lhermet avait évoqué le sujet dans nos colonnes. Et le directeur général de l’ASMCA avait vu juste : « La conjoncture était particulière et le rugby a énormément évolué en quatre ans. L’équilibre compétitif n’est plus le même. Il y a moins d’écart entre les équipes, le jeu a aussi pris une dimension supérieure. C’est plus difficile pour les jeunes d’exploser. Je reste positif, ils vont nous apporter. »

Belan, Bonneval, Chat : rares exceptions

Aucune nouvelle tête n’a véritablement émergé à Marcel-Michelin en ce début de saison : Enzo Sanga et Charlie Cassang en numéro 9 et Pierre Rude et Kevin Savea en première ligne, tous âgés de 20 ans, possédaient pourtant une belle carte à jouer. Sur les six premières journées, ils ont dû se contenter de bouts de match. Enzo Sanga a été le plus utilisé avec 169 minutes sur le terrain, devant Pierre Rude (102 mn) et Charlie Cassang (25 mn). L’homogénéité du championnat et les recrutements de dernière minute — Jean-Baptiste Bruzulier en numéro 9 et Iuri Natriashvili puis Marthinus van der Westhuizen au talon – ont contrarié leur éclosion. Pourtant, samedi, devant la déroute des lanceurs auvergnats à Montpellier, une question a traversé l’esprit : pourquoi accorder sa confiance à des joueurs dénichés en Pro D2 et Fédérale 1 et non pas à un espoir du club, amené à prendre la relève dans un futur plus ou moins proche ? Ce cas de conscience ne se pose pas uniquement pour l’ASMCA.

La réalité paraît implacable : avec près du double de jokers et un impératif de résultat toujours plus fort, le Top 14 a révélé nettement moins d’espoirs durant cette Coupe du monde que lors de l’édition 2011. À Toulon, le centre Théo Belan a épaté son monde ; à Toulouse, l’ailier Arthur Bonneval a révélé son talent offensif ; au Racing 92, le talonneur Camille Chat a tenu ses promesses et le demi de mêlée Xavier Chauveau a pointé le bout de son nez. Et c’est à peu près tout…

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