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Parra : « Je ronge mon frein »

Par Jérémy Fadat
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    Parra : « Je ronge mon frein »
Publié le Mis à jour
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Remplaçant quand Philippe Saint-André aligne son équipe type depuis le début de la compétition, Morgan Parra enchaîne les entrées convaincantes. Au point de se poser en candidat à une place de titulaire dans ce groupe. Surtout quand on connaît les qualités de compétiteur du Clermontois...

Propos recueillis par Jérémy Fadat, envoyé spécial

Vous êtes arrivés ce samedi au pays de Galles. Est-ce que cela vous fait du bien de changer d’atmosphère ?

Ici, nous avons toutes les installations sur place. À l’image de Marcoussis, c’est agréable de ne pas avoir à prendre le bus à chaque fois qu’on s’entraîne. Mais en fait, moi, ça m’est un peu égal. J’aime bien être aussi prêt des villes pour ne pas tomber dans la routine. Ça permet de s’aérer l’esprit, d’aller boire un café. Il y a certains moments que j’ai trouvé longs à Croydon (le lieu de résidence des Bleus durant les trois premières semaines, N.D.L.R.). Il y a un temps pour tout. Il faut travailler mais également prendre l’air.

Comment appréhendez-vous cette finale du groupe contre l’Irlande ?

C’est l’objectif depuis quelques temps. On savait qu’on avait les qualités pour finir dans les deux premiers de cette poule mais on les a aussi pour rivaliser avec l’Irlande. C’est une grande équipe et il n’y aura pas de place pour le hasard mais on était préparé à jouer la première place du groupe depuis longtemps. L’Irlande, ces dernières années, a réalisé le grand chelem ou gagné le dernier Tournoi. Ils sont placés comme favoris et c’est logique mais à nous faire de faire mentir les pronostics.

Mais ça vous agace d’entendre qu’ils sont favoris ?

Non. Mais on a tous dit que les compteurs seraient remis à zéro pour la Coupe du monde. C’est chose faite. Si les Irlandais battent l’Italie, ce sera du cinquante/cinquante pour la première place. Cette équipe nous a battus deux fois depuis quatre ans mais la vérité n’est pas toujours la même. On va passer au révélateur dimanche, sans manquer de respect à nos précédents adversaires. On se sent bien physiquement, on monte en puissance mais sur le jeu, on va voir.

Ces trous d’air observés dans vos prestations sont-ils anecdotiques ?

Ils le sont quand on bat le Canada avec bonus offensif car on est dans les comptes. Mais ce sera beaucoup plus rude dans un autre match. On ne peut pas se permettre de trou d’air contre une équipe majeure. Si ça nous arrive alors qu’on n’a pas pris le score, on sera en grand danger.

Comment l’expliquez-vous ?

Un manque de concentration à un moment donné. Mais je ne pense pas que ça arrivera dans un grand rendez-vous. La force de l’équipe de France depuis longtemps, c’est sa conquête. Il faut appuyer dessus et s’en servir. L’autre point positif, c’est la défense. Sur ce plan, nous sommes mieux que durant les quatre dernières années.

Vous êtes remplaçant pour l’instant. Comment le vivez-vous ?

C’est comme ça. J’attends, comme tout le monde, mais j’y crois toujours et j’avance. Je me bats pour démarrer même si le plus important reste le bien de l’équipe.

Mais, connaissant votre esprit de compétiteur, cela ne vous pèse-t-il pas ?

Bien sûr que j’aimerais commencer les matchs. Comme chaque joueur qui est là. Je ronge mon frein et je patiente. Si j’ai ma chance, je me donnerai à fond. Si je reste remplaçant, j’essayerai de faire une bonne fin de rencontre.

Philippe Saint-André a tout de même souligné vos bonnes performances. Comment recevez-vous le message ?

Je ne reçois rien. J’écoute mais tant que rien n’est fait, je suis juste content de l’entendre. Simplement, j’espère gagner une place de titulaire.

Est-ce difficile de préparer un match quand on est sur le banc ?

L’approche est différente. On ne sait pas quand on va entrer. Et on nous demande d’être au top sur quinze ou vingt minutes. C’est dur et j’espère que ça ne m’arrivera pas souvent. Après, je me prépare de la même façon sur mon jeu et mon état d’esprit. Même si on prend plus de recul le jour du match quand on est remplaçant. Disons que c’est moins stressant quand on n’a pas besoin d’être à fond dès la première seconde.

Vous allez affronter l’Irlande de Joe Schmidt, un entraîneur que vous connaissez bien pour l’avoir côtoyé à Clermont…

Je sais surtout qu’il est très appliqué sur les lancements. Il va regarder le moindre détail à exploiter et s’il en trouve un, je peux vous assurer qu’il y a aura un lancement pour l’exploiter. Même un lancement codifié à deux ou trois temps de jeu. Joe, c’est la grande classe, un mec qui connaît le rugby par cœur. Même si j’ai eu beaucoup de mal avec lui au début. Bon, c’était un peu tendu entre nous. Il est tellement dans le détail, il est très dur mais j’ai appris à le connaître et c’est quelqu’un d’attachant en-dehors du terrain.

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