Abonnés

XV de France : une victoire et après ?

Par Emmanuel Massicard
  • XV de France : une victoire et après ?
    XV de France : une victoire et après ?
Publié le Mis à jour
Partager :

Les cinq essais français face à la Roumanie n’effaceront pas les lacunes d’un collectif trop remanié pour faire preuve de maîtrise et de cohésion.

Une heure pour chasser l’ennui, fuir l’appel du vide et prendre ad vitam aeternam ces Roumains en sympathie. Une heure, et des quelques minutes longues comme une pluie de poussières, ou le temps pour Wesley Fofana de signer l’essai du bonus tricolore et d’éviter l’amertume, le doute, tout bonnement la honte. Assurément. Les « coiffeurs » ont eu du mal à jouer les « coupe-tifs ». A peine aiguisés, physiquement contrés en début de match, techniquement imprécis et collectivement perdus. Une surprise pour une formation totalement remaniée –sacrifiée ?- après le premier succès remporté samedi face à l’Italie ? Non, évidemment. Il y a une logique dans cette histoire tricolore, parfaitement respectée : un XV de France toujours poussif, en manque de repères, imprécis et finalement livré aux seuls exploits de ses individualités pour creuser la marque en fin de partie, quand les pauvres roumains avaient lâché l’affaire. La mêlée ressembla longtemps à un roman baptisé Sans Atonio (pris sur son côté droit avec Flanquart aux fesses), le jeu de ligne fut si pauvre que l’on se demande encore si cette équipe en est vraiment à sa quatrième année de vécu en commun sous la houlette de Saint-André… Un vrai gâchis. A tout dire, nous en viendrions presque à regretter le choix du sélectionneur d’avoir fait valser les chasubles des vainqueurs contre l’Italie. Pourquoi n’a-t-il pas osé maintenir ses titulaires avant de les mettre au repos jusqu’au Canada (avec huit jours de repos son calendrier le lui permettait), si ce n’est pour mettre ses «coiffeurs » sur le gril (et ainsi conforter ses premiers choix). Rassurez-vous, on n’y verra aucune ironie. Saint-André est un des rares français encore en activité à avoir perdu contre les Roumains pour connaître les limites de ces matchs entre « Latins ». Non, non, il ne pourrait raisonnablement avoir joué avec l’avenir d’un XV de France qui porte son propre destin. Pas de blessés ce soir ? On s’en félicitera avec PSA, de sorte que le cours de notre histoire peut tranquillement se poursuivre, sans maîtrise, ni cohérence. Avec ça, nous accompagnerons les Bleus et leur générosité jusqu’au Canada. Avec ça, nous regarderons les autres nations appréhender un rugby qu’elles travaillent depuis quatre ans déjà. Pour nous, il semblerait que tout commence aujourd’hui, demain… On a battu la Roumanie !

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?