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Allan : « L’Italie n’a rien à perdre »

Par Nicolas Zanardi
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    Allan : « L’Italie n’a rien à perdre »
Publié le Mis à jour
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Demi d’ouverture de Perpignan et de la Squaddra Azzurra, Tommy Allan est persuadé que le statut d’outsider de son équipe peut lui permettre de créer la surprise face aux Bleus. Et de lorgner une qualification historique...

Propos recueillis à Guildford par Nicolas ZANARDI

Vous allez débuter votre Coupe du monde face à la France. Pour les Italiens, l’affiche rajoute-t-elle de la saveur à l’événement ?

C’est un match très important pour nous, comme l’est n’importe quel match d’ouverture pour n’importe quelle nation ! Nous avons cette rencontre en tête depuis trois mois, et c’est vrai que la disputer face à la France la rend très spéciale. J’ai rencontré tous ces joueurs en Top 14, évolué avec certains… Et quand on connaît les relations entre les deux pays, c’est forcément particulier.

À titre collectif (défaite 0-29) mais aussi personnel, le dernier affrontement entre les deux nations ne constitue pas un bon souvenir pour vous…

Chaque match est différent, il ne faut pas regarder derrière. C’est vrai que le dernier Italie - France n’est pas un très bon souvenir pour moi. J’ai été touché dans les premières minutes, ce qui m’avait perturbé dans mes tentatives de but, et m’avait obligé à quitter le terrain très tôt alors que nous avions plutôt bien entamé la partie. Mais l’important n’est pas de se souvenir du dernier, plutôt de bien préparer le prochain match.

S’agirait-il d’un exploit pour vous que de vaincre la France ?

Notre objectif est d’accéder aux quarts de finale pour la première fois. Tout le monde dit que nous allons finir troisièmes, nous n’avons donc rien à perdre, et il faudra le prouver sur ce match d’ouverture. Sur ce match, il faudra tout donner. Avec notre jeune ligne de trois-quarts, nous avons pour ambition de montrer que l’Italie ne doit pas être résumée à son seul pack.

D’autant que celui-ci devra se passer de Sergio Parisse…

Concernant le cas Sergio Parisse, nous avons ordre de ne pas communiquer. Pour l’équipe, cela ne change rien. Il y a d’autres bons troisième ligne dans la sélection.

Pour l’équipe, peut-être. Mais pour vous ? Quand on connaît le rôle et l’influence de Parisse sur le jeu de votre équipe, on imagine aisément que vous aurez davantage de responsabilités à prendre…

Oui, peut-être… Sergio est notre capitaine mais aussi notre leader technique depuis de longues saisons. Mais je suis persuadé que d’autres joueurs peuvent prendre des responsabilités, à défaut d’évoluer exactement dans son registre. Avec Vunisa, nous disposons d’un excellent porteur de balle, capable de faire avancer l’équipe. Il faudra l’utiliser en fonction de ses qualités.

Face à l’Écosse durant les matchs de préparation, votre équipe s’est beaucoup exposée et a encaissé trois essais sur interception. Faut-il s’attendre à une approche beaucoup plus prudente samedi face au XV de France ?

Ce match contre l’Écosse, il faut l’oublier. Ce jour-là, nous n’avons tout simplement pas bien préparé notre rencontre et cela s’est retourné contre nous. Quand on encaisse trois interceptions, c’est bien que l’on fait certaines choses de travers… j’espère simplement que cette rencontre ne va pas nous refroidir dans nos intentions. Notre plan de jeu face à la France est bien établi, nous avons ciblé ce que nous souhaitons mettre en place, et j’espère que nous allons surprendre.

Vous évoluez à Perpignan, en Pro D2. Ce choix de carrière ne vous est-il pas préjudiciable pour vous imposer au plus haut niveau ?

Au contraire. L’an dernier, j’ai souvent été blessé, mais j’ai quand même engrangé plus de temps de jeu que j’en aurais eu dans un club de Top 14. C’est cela qui m’a importé, lorsque j’ai choisi de rester à l’Usap. Pour un jeune joueur comme moi, ce qui compte, c’est de jouer pour progresser. Peu importe que cela ne soit pas en Top 14. Cela peut paraître paradoxal, mais évoluer en Pro D2 m’a beaucoup aidé. J’en avais parlé à Jacques Brunel au moment de la relégation de Perpignan, et il m’avait conforté dans mon choix.

Quelles relations entretenez-vous justement avec Jacques Brunel ?

Nous avons une très bonne relation. Il me fait confiance et pour un jeune joueur, qui plus est à mon poste, c’est très important. Pour moi comme pour Carlo Cana, qui est aussi très jeune, c’est très appréciable. Mais une fois sur le terrain, il n’y a plus d’entraîneur, et il faut bien prendre ses responsabilités. Je crois que nous y sommes bien préparés, et que l’Italie a tout pour réaliser une très bonne Coupe du monde.

Les observateurs de tous bords assurent que, depuis la retraite de Diego Dominguez, l’Italie n’a jamais retrouvé un demi d’ouverture capable de lui faire franchir un cap. Cela rajoute-t-il de la pression ?

Il y a un an et demi, j’avais eu une discussion avec Diego Dominguez, qui m’avait conseillé de ne jamais douter, ou plutôt d’avoir toujours confiance en moi. La confiance, c’est la clé. Je sais bien quel est le contexte qui plane au-dessus du poste d’ouvreur depuis la retraite de Diego, mais il ne faut surtout pas que cela m’obsède. Je veux vivre cette compétition sereinement, tout seul, et me faire ma propre expérience. C’est pour cela que nous travaillons depuis trois mois. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, il ne sert à rien de regarder en arrière.

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